Les Mille et une vies de Gaza — Hassan TARFAOUI

Les Mille et une vies de Gaza — Hassan TARFAOUI

Je suis le ténébreux, fils de l’ombre,
L’inconsolé au cœur en décombres,
Celui qui a vu les rêves funèbres
Sous une occupation si macabre.

Gaza, ma patrie aux blessures anciennes,
Oasis de souffrances et de peines,
Le vent du désert emporte tes plaintes,
Et tes enfants vivent dans la crainte.

J’ai vu les murs criblés de mille éclats,
Les ruines fumantes sous les cieux las,
Le chant des muezzins résonne en vain
Dans les ruelles désertées de rires enfantins.

La mer murmure des légendes oubliées,
Le sable garde les secrets des âges suppliciés,
Des cris, des râles, des sanglots,
Chant de la douleur d’une terre en lambeaux.

Ombre de la paix, es-tu loin de nous ?
Sous quel ciel bleu se cache ton souffle doux ?
Ici, les âmes s’épuisent, s’égrènent
En quête d’un jour où le calme règne.

Gaza, ô ma mère, berceau de tant de maux,
Ta beauté résiste aux assauts et aux fléaux,
Et dans tes yeux crépite l’espoir éternel
D’une aube nouvelle, d’un futur fraternel.

Gaza, toi ma cité, jadis radieuse,
Aujourd’hui larmes, ruine désastreuse.
Ton ciel de poussière, ton cri lacéré,
Tes enfants cherchent la paix, dans un rêve éthéré.

Mon esprit errant, dans tes ruelles brisées,
Trouve des souvenirs, des ombres endeuillées.
Où sont les chants d’antan, les rires effacés ?
Je cherche dans tes rues l’écho du temps passé.

Ville de larmes, d’amour et de tourments,
Ta beauté meurtrie se tait sous le vent.
Tes murs sont des écrins de souffrance infinie,
Et tes nuits des refuges pour les âmes bannies.

Gaza, mon étoile, dans l’obscurité,
Tu brilles encore, malgré ta captivité.
Sous les décombres, ton cœur bat sans fin,
Portant l’espoir d’un jour serein.

Je suis le ténébreux, fils de l’ombre,
L’inconsolé au cœur en décombres,
Mais dans mon âme, un éclat subsiste,
L’amour de Gaza, un destin qui résiste.

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À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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