Je suis le ténébreux, fils de l’ombre,
L’inconsolé au cœur en décombres,
Celui qui a vu les rêves funèbres
Sous une occupation si macabre.
Gaza, ma patrie aux blessures anciennes,
Oasis de souffrances et de peines,
Le vent du désert emporte tes plaintes,
Et tes enfants vivent dans la crainte.
J’ai vu les murs criblés de mille éclats,
Les ruines fumantes sous les cieux las,
Le chant des muezzins résonne en vain
Dans les ruelles désertées de rires enfantins.
La mer murmure des légendes oubliées,
Le sable garde les secrets des âges suppliciés,
Des cris, des râles, des sanglots,
Chant de la douleur d’une terre en lambeaux.
Ombre de la paix, es-tu loin de nous ?
Sous quel ciel bleu se cache ton souffle doux ?
Ici, les âmes s’épuisent, s’égrènent
En quête d’un jour où le calme règne.
Gaza, ô ma mère, berceau de tant de maux,
Ta beauté résiste aux assauts et aux fléaux,
Et dans tes yeux crépite l’espoir éternel
D’une aube nouvelle, d’un futur fraternel.
Gaza, toi ma cité, jadis radieuse,
Aujourd’hui larmes, ruine désastreuse.
Ton ciel de poussière, ton cri lacéré,
Tes enfants cherchent la paix, dans un rêve éthéré.
Mon esprit errant, dans tes ruelles brisées,
Trouve des souvenirs, des ombres endeuillées.
Où sont les chants d’antan, les rires effacés ?
Je cherche dans tes rues l’écho du temps passé.
Ville de larmes, d’amour et de tourments,
Ta beauté meurtrie se tait sous le vent.
Tes murs sont des écrins de souffrance infinie,
Et tes nuits des refuges pour les âmes bannies.
Gaza, mon étoile, dans l’obscurité,
Tu brilles encore, malgré ta captivité.
Sous les décombres, ton cœur bat sans fin,
Portant l’espoir d’un jour serein.
Je suis le ténébreux, fils de l’ombre,
L’inconsolé au cœur en décombres,
Mais dans mon âme, un éclat subsiste,
L’amour de Gaza, un destin qui résiste.
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir