Trump et la bataille du DeepState

Trump et la bataille du DeepState

Trump et la bataille du DeepState

• RapSit-USA2024. • Un texte qui nous rappelle que la principale fonction objective et la principale “utilité” de Trump est de s’opposer au DeepState (l’État profond), en gros la communauté des services de renseignement. • Comme JFK avant lui (et comme Robert Kennedy aujourd’hui). • L’enjeu, c’est d’une part la destruction du DeepState et d’autre part la guerre avec la Chine, contre la destruction de Donald Trump s’il est élu comme c’est très probable. ; Nous ne sommes qu’au début des grands remous de la GrandeCrise en pleine expansion explosive.

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Ce texte (ci-dessous) de  Grzegorz Ochman, sur ‘TheDuran’ du 28 mai 2024 nous rappelle effectivement ce qu’est la mission objective, – “transcendante”, si l’on veut un terme plus majestueux, – de Donald Trump. Comme John Kennedy avant lui (et divers autres présidents qui ont pris conscience du danger [Eisenhower avant JFK, Nixon après JFK]) : la bataille contre le DeepState. Nous dirions qu’en fonction de l’expérience accumulée, et par le DeepState, et même par Trump, c’est un enjeu connu et reconnu par les deux adversaires, et qui est arrivé à son point de rupture en raison de l’état de l’“Empire” et des catastrophes qui s’empilent autour de lui. Ces observations sont faites selon l’hypothèse qui commence à prendre des allures écrasantes, – à en juger par la panique des démocrates, – de la victoire de Trump.

L’auteur rappelle les circonstances de la bataille de Kennedy contre le DeepState et les circonstances de l’hostilité mortifère du même DeepState contre Trump. Si Trump a pris conscience de l’enjeu, il n’est pas sûr qu’il l’ait justement mesuré et qu’il en ait compris la cause et l’essence, et c’est peut cela qui fait paradoxalement sa force : le gamin qui passe dans une pièce avec  un marteau et qui casse tout sans autre but que de casser… Nous voulons dire que, comme le dit le texte, Trump n’a toujours pas compris comment fonctionne le racket de la puissance US, qui devrait pourtant séduire par certains côtés son tempérament de businessman. De ce point de vue, c’est plutôt le narcissisme qui dirige le bateau et  son refus de se voir dirigé par des forces et des gens qu’ils juge comme des imposteurs. Il est bien resté, comme disait Michael Moore, un « cocktail Molotov humain »

Tout cela rappelé opportunément, loin des chicaneries juridiques incroyables et des témoignages de l’une ou l’autre pute de basse volée, il reste plusieurs éléments concernant cette bataille contre le DeepState qui nous semblent avoir été passés sous silence. Ils ne sont pas sans importance.

L’alliance avec Robert Kennedy

Le candidat indépendant Robert Kennedy (donné à 10%, contre 41% à  Trump et 39% à Biden) a lui aussi comme but principal, en souvenir de son oncle et de son père, le DeepState. Robert Kennedy Jr. veut la peau de la CIA, tandis que son électorat, qu’on croyait plus proche de Trump que de Biden, s’avère plus favorable au premier. Kennedy lui-même a dit sa préférence pour Trump et son hostilité foncière à Biden, comme corrompu et homme du DeepState.

S’il sortait de son rôle de démolisseur primaire, Donald Trump devrait avoir l’habileté de proclamer ce que tout le monde sait (son hostilité mortelle au DeepState), précision qui lui apporterait des voix. Il devrait alors annoncer qu’élu il créera une commission spéciale d’investigation hors de tous les canaux et agences établis pour enquêter sur les composants du monstre, – donc ces canaux et ces agences, – en précisant qu’il en proposera le poste de président chargé de puissants pouvoirs à Robert Kennedy Junior. L'idée serait explosive et correspondrait bien aux temps que nous vivons ; nous espérons donc qu'elle explosera…

L’ombre terrible de la guerre avec la Chine

Rappelons ici l’inimitié fondamentale de Trump pour la Chine, mais jusqu’ici exprimée en termes économiques et commerciaux, et pas du tout militaires, lui qui prétend détester ces “guerres extérieures”… Surtout qu’avec la Chine, ce ne serait pas une partie de plaisir ! Arrêter l’appui US à la guerre en Ukraine pour attaquer la Chine ? Quelle salade russo-chinoise ! Trump a montré qu’il savait manœuvrer pour n’en rester qu’au menace (son attitude vis-à-vis de la Corée du Nord vaut mieux que ses actuelles menaces de bombarder Pékin et Moscou, via le Washington ‘Post‘ et les FakeNews).

Là-dessus, citons en avant-première les deux paragraphes de conclusion du texte :

« Certains soutiennent qu’une guerre avec la Chine est peu probable, mais comme le suggèrent des chercheurs comme John Mearsheimer, la Chine évite le conflit non par bienveillance mais parce que le temps joue en son faveur. Si un conflit avec cet ultime “Axe du Mal” ne se produit pas, les États-Unis et leurs alliés seront dépassés par la Chine, ce qui remodèlera alors la dynamique mondiale, mettant fin à la capacité de l’Occident à opprimer et exploiter le reste du monde.

» La question pressante demeure : quand aura lieu cette confrontation finale ? Serait-ce imminent ? Peut-être qu’ils décident que c’est le moment. »

Une telle hypothèse, d’ailleurs tout à fait crédible si l’on tient compte de la situation générale, loin de mettre d’accord Trump et ses forfanteries avec le DeepState et ses escadrons de la mort, aurait au contraire tout pour exacerber une véritable guerre civile des divers groupes de pression pour influer la politique extérieure des Etats-Unis, avec Trump préférant la thétorique menaçante que l’exécution des menaces. On sait que le DeepState ne s’intéresse pas au bouclage de la frontière Sud des USA, qui s’imposerait comme la première priorité d’une administration Trump… Tous les problèmes qui affectent aujourd’hui les restes pathétiques de l’‘Empire’ sont là pour opposer Trump et le DeepState.

dedefensa.org

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Face au DeepState

 « Vous affrontez la communauté du renseignement, ils ont six moyens par semaine à partir de dimanche prochain pour vous éliminer venger », a déclaré [en 2016 le leader démocrate au Sénat] Schumer à Rachel Maddow de MSNBC, révélant une vérité qui est généralement cachée au public : ce ne sont pas les présidents américains qui donnent des ordres à la CIA et Le FBI, mais plutôt ces agences, donnent des ordres aux présidents. Cette réalité doit être occultée par l’État américain car elle mine la façade de la démocratie américaine.

John F. Kennedy et Donald Trump, bien qu’ils soient des individus très différents avec des programmes distincts, partagent un point commun : tous deux ont défié la CIA, le FBI et l’État profond dans son ensemble durant leur présidence, et tous deux en ont subi les conséquences. Même si j’admire quelque peu Kennedy, je reconnais que Trump est un idiot.

Le conflit de Kennedy avec l’État profond est né du mépris de la CIA et du FBI à l’égard de ses directives, en particulier de leurs tentatives d’inciter à une guerre contre Cuba. Après l'incident de la Baie des Cochons, Kennedy était résolu à démanteler ces agences. En réfléchissant à l’ampleur du désastre de la Baie des Cochons, Kennedy aurait déclaré qu’il voulait « déchirer la CIA en mille morceaux de papier et les disperser aux quatre vents ».

Kennedy a compris le pouvoir et les objectifs de l’État profond et a décidé d’y faire face. Il a astucieusement entamé des conversations directes avec les Russes pour faciliter les relations entre les États-Unis et la Russie, en tentant de contourner l’influence de l’État profond. Cette décision ne pouvait pas être tolérée et finalement, Kennedy a été assassiné, le récit officiel l’attribuant à Lee Harvey Oswald, malgré un scepticisme persistant quant aux théories du “tir unique” et de la “balle magique”.

En revanche, l’approche de Trump était moins calculée. J'ai déjà partagé une vidéo mettant en vedette Christian Parenti, fils de Michael Parenti, dans laquelle Christian dit aimer Trump comme « un enfant en bas âge avec un marteau traversant le salon pour frapper des trucs », un sentiment avec lequel je suis largement d'accord. Trump a mal compris le fonctionnement de l’empire américain et a ignoré les conseils de ceux qui sont plus compétents que lui, en raison de sa croyance erronée en sa propre supériorité. Comme Kennedy, le défi lancé par Trump à l’État profond a fait de lui une cible.

Malgré les défauts de Trump, son ignorance même a peut-être fait de lui le seul candidat prêt à défier l’État profond. Ses motivations n’étaient pas ancrées dans l’amour de la paix mais dans son parcours d’homme d’affaires. Il n'a pas réussi à comprendre, comme l'a un jour observé le major-général Smedley D. Butler, que  « la guerre est un racket » et que c’est le polus gros racket existant. Les politiques économiques de Trump peuvent être préjudiciables au citoyen moyen, mais sa volonté d’affronter l’État profond le distingue des autres candidats. Ainsi, grâce au fait qu’il est le seul candidat opposé à l’État profond, il est le meilleur candidat que nous ayons si nous espérons arrêter la guerre.

Je crains que nous ne nous dirigeons vers une confrontation finale semblable à « l’Axe du Mal » de Bush, mais à une plus grande échelle. La domination de l'Occident s'obtient par son contrôle sur les océans ; cela suggère que la première mesure dans un tel conflit serait un blocus complet du transport maritime. En témoigne l’initiative chinoise “Belt and Road”, qui vise à sécuriser les routes commerciales terrestres afin d’atténuer l’impact d’un blocus maritime occidental.

Certains soutiennent qu’une guerre avec la Chine est peu probable, mais comme le suggèrent des chercheurs comme John Mearsheimer, la Chine évite le conflit non par bienveillance mais parce que le temps joue en sa faveur. Si un conflit avec cet ultime de l'“Axe du Mal” ne se produit pas, les États-Unis et leurs alliés seront dépassés par la Chine, ce qui remodèlera alors la dynamique mondiale, mettant fin à la capacité de l’Occident à opprimer et exploiter le reste du monde.

La question pressante demeure : quand aura lieu cette confrontation finale ? Serait-ce imminent ? Peut-être qu’ils décident que c’est le moment.

Grzegorz Ochman

Source: Lire l'article complet de Dedefensa.org

À propos de l'auteur Dedefensa.org

« La crisologie de notre temps » • Nous estimons que la situation de la politique générale et des relations internationales, autant que celle des psychologies et des esprits, est devenue entièrement crisique. • La “crise” est aujourd’hui substance et essence même du monde, et c’est elle qui doit constituer l’objet de notre attention constante, de notre analyse et de notre intuition. • Dans l’esprit de la chose, elle doit figurer avec le nom du site, comme devise pour donner tout son sens à ce nom.

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