Quand un membre (maghrébin) de la LICRA signale des contenus islamophobes…

Qui est Salim Djellab ? C’était jusqu’au mois d’avril 2024 un élu Renaissance, délégué de la 5e circonscription de la Loire.

Directeur de campagne du député macroniste sortant Nathalie Sarles, il a quitté récemment le mouvement présidentiel pour le Parti socialiste. Donc pour Raphaël Glucksmann, qui a réussi son OPA sur le parti croupion d’Olivier Faure, détruit par la trahison sociale de François Hollande (2012-2017) et par le rôle dangereux de Manuel Valls pendant les années de sang (2015-2016).

Salim Djellab n’a donc pas complètement lâché la social-démocratie, puisqu’il y croit encore. C’est l’une des divergences avec notre ligne. Voilà pour la présentation du bonhomme.

Le 23 mai 2024, il envoie un drôle de message à la LICRA, qui va révéler la duplicité de cette association. Djellab est membre de la LICRA, mais pas de sa direction. Faut pas rêver : c’est un simple membre.

Les 2 premiers tweets originels ayant été plus ou moins effacés, nous diffusons les captures des messages. Sinon, le thread est ici. Attention, lire négrophobes et non « nécrophobes ».

Les messages audio de haine à l’encontre des musulmans sont restitués dans les carrés vidéos.

Nous n’entrerons pas dans le combat israélo-palestinien sur X, mais il faut bien admettre que la LICRA devrait changer son appellation, pour Ligue contre l’Antisémisme, soit la LICA, ce qui était d’ailleurs son nom originel.

Depuis le changement de paradigme, c’est-à-dire depuis que le pouvoir profond rejette l’antiracisme puisqu’il est devenu « antisémite », le R pour racisme n’a plus lieu d’être. La LICA retrouve son appellation simple, communautaire et exclusive : l’antiracisme, c’est fini, ou plutôt, le racisme est autorisé, un racisme antimusulman ou anti-arabe. L’antisémitisme, quant à lui, est encore plus interdit qu’avant.

Sans surprise, le site de la LICRA a laissé cet échange avec Pascal Bruckner, qui fait passer l’islamophobie pour une manipulation des… islamistes ! C’est bien un abandon clair et net de la ligne antiraciste. Dans cet extrait, curieusement, si on remplace dans la première partie « islamophobie » par « antisémitisme », ça fonctionne magnifiquement…

« L’accusation d’islamophobie n’est rien d’autre qu’une arme de destruction massive du débat intellectuel, digne de ce qui se faisait contre « les ennemis du peuple » en Union soviétique. Le tout sur la base d’un amalgame insupportable, qui confond la persécution des croyants, évidemment condamnable, et la critique de la religion, en usage dans toutes les nations civilisées. C’est un nouveau délit d’opinion qui a ainsi été fabriqué depuis la fin des années 80, en postulant une équivalence avec l’antisémitisme pour accréditer l’idée que le sort des musulmans est analogue à celui des juifs dans les années 30. Derrière cette analogie fallacieuse, il s’agit d’expulser le juif de sa position de victime pour prendre sa place. »

Même si c’est pour des raisons éminemment électoralistes, Mélenchon résiste à ce rouleau compresseur médiatique :

Alain Soral avait tout compris en 2009 !

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Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation