En 2023, les forces de l’ordre ont enregistré 40.989 disparitions de mineurs, selon une étude de la fondation Droit d’Enfance publiée ce samedi 25 mai. Bien que ce chiffre soit en baisse de 5,1% par rapport à 2022, il reste préoccupant, avec plus de 110 enfants signalés disparus chaque jour.
La majorité de ces disparitions (39.069) sont des fugues, représentant plus de 95% des signalements. Toutefois, on observe une baisse de 5,9% des fugues par rapport à l’année précédente.
Par contre, les signalements de disparitions inquiétantes (1.259, en hausse de 10%) et d’enlèvements parentaux (661, en hausse de 21,5%) ont significativement augmenté, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur cités dans le rapport.
Le numéro d’urgence 116.000, dédié aux disparitions de mineurs, a reçu 35.186 appels en 2023, soit une augmentation de plus de 10% par rapport à l’année précédente. Cette hausse est particulièrement marquée lors de la médiatisation des cas d’Émile et de Lina. Parmi ces appels, 1.300 ont nécessité l’intervention de la cellule de suivi.
Julien Landureau, porte-parole de la fondation, souligne une tendance inquiétante : « Les départs en fugue concernent des enfants de plus en plus jeunes, avec un lien de plus en plus marqué entre fugues multiples et exploitation sexuelle. » La cellule de suivi a ainsi traité des dossiers impliquant des jeunes âgés de 13 ou 14 ans, voire même de 11 ans. Les causes des fugues incluent des conflits familiaux (35%), l’emprise, la délinquance ou les mauvaises fréquentations (23%), et la souffrance psychologique due à des situations de violence ou de harcèlement (13%).
La prostitution est suspectée ou avérée dans 4% des dossiers de fugue, un chiffre qui grimpe à plus de 30% pour les jeunes filles. Ces dernières sont souvent victimes de « lover boys », des garçons qui exploitent leur vulnérabilité après avoir gagné leur confiance.
Les enlèvements parentaux concernent majoritairement des enfants très jeunes, de moins de 5 ans dans plus de la moitié des cas. Seuls 7% des enfants enlevés par un parent ont plus de 15 ans.
Pour toute disparition de mineur, un numéro d’urgence est disponible 24h/24 et 7j/7 : le 116 000.
Source : BFMTV
Source : Police & Réalités
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme
