Les syndicats de l’audiovisuel public (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA) [ont appelé] à se mobiliser jeudi 23 et vendredi 24 mai contre la réforme de l’audiovisuel public, votée au Sénat en juin 2023 mais largement remaniée en commission à l’Assemblée mi-mai.
Les députés doivent s’en saisir ces prochains jour dans l’hémicycle. Le sujet d’un rapprochement, voire d’une fusion des médias publics, récurrent depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, a pris corps rapidement depuis la prise de fonction de la nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati, en janvier.
On reviendra plus en détails sur ce projet de fusion du SPA qui nous fait bien sourire, vu que ce service public n’en est pas un. Sauf qu’il est financé par tous les Français, et qu’il ne s’adresse qu’aux Français de gauche. Du coup, l’audiovisuel privé bascule à droite, avec Bouygues, Bolloré et compagnie. Voilà pour le contexte.
En attendant que ça légifère, comme d’habitude on va avoir des grèves, ce qui ne fera pas grande différence avec le quotidien du SPA. On sait tous que cette énorme machine, ce 2e mammouth après l’ÉducNat, ne vit que pour lui et ceux qui le cornaquent. La gauche est minoritaire en France, politiquement parlant, mais elle est ultramajoritaire dans les médias dits publics.
Déjà, à partir de là, tout est biaisé. Ceux qui avanceraient que Finkielkraut n’est plus à gauche et qu’il dispose d’un rond de serviette éternel sur France Cul ne se trompent pas, mais 1, Finky vient de la gauche, et 2, Finky est un Intouchable. Ceci explique sa longévité et le fait qu’il ne soit pas éjecté comme un vulgaire MB50+ (mâle blanc de plus de 50 ans).
Avant de passer au projet en soi, on remontera juste la sortie délirante de la patronne de France Inter, madame Enthoven à la ville, qui a osé dire ça :
« Il n’y a pas de black listing de personnes en particulier, ce serait ahurissant de penser que ce serait le cas. Par ailleurs, ces polémiques, sur le coup c’est devenu mon quotidien, sont complètement déconnectées de la manière que nous avons de faire de la radio, et tout le monde est le bienvenu sur France Inter. »
Adele Van Reeth (directrice de France Inter) : « Il n’y a pas de black listing de personnes en particulier, tout le monde est le bienvenu sur France Inter » pic.twitter.com/aPLfnn8OeO
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) April 21, 2024
Toute l’escroquerie du SPA est là, en quelques mots.
Voyons rapidement ce que porte ce projet de réforme néolibéral et traduisons-le en termes clairs, car toute entreprise macronienne est entreprise de destruction camouflée en « réforme ». Au préalable, sachez que nous sommes POUR un service public audiovisuel, mais pour un vrai, pas la machine à produire de l’idéologie gauchiste et toute la merde woke actuelle.
La réforme sur laquelle les députés ont à se prononcer s’appuie sur une proposition de loi d’un sénateur Union centriste, Laurent Lafon, adoptée par le Sénat en juin 2023. Dans cette version du texte, France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA devaient être regroupés, au 1er janvier 2025, dans une holding baptisée France Médias. Une structure ayant pour objectif de « définir les orientations stratégiques » des quatre entreprises et « de veiller à la cohérence et à la complémentarité de leurs offres de programmes ».
Toute la ruse du texte réside dans « la cohérence et la complémentarité » : cela veut dire, par exemple, que les émissions qui se ressemblent sur France Télévisions et même sur Radio France (qui a changé de nom mais on s’en fout) pourront être fusionnées, c’est-à-dire que des régiments entiers de cette armée mexicaine vont dégager.
On va être encore plus précis : pas besoin de 3 services différents pour les 3 JT du jours, et pas besoin de 2 télés ou radios différentes pour un JT factuellement et idéologiquement identique. Il y aura UN service pour UN JT sur toutes les chaînes ET stations. Autant vous dire qu’on va avoir du chômage de masse, vu que cette armée saturée de généraux Alcazar comporte 6 000 soldats, surpayés et glandeurs.
On a l’air d’être méchants, comme ça, mais on vous jure, on sait de quoi on parle. Et on pourrait être encore plus méchants. Là, on se retient, mais on ne retient pas un petit « karma ! » devant le néolibéralisme qui est en train de déglinguer un bastion gauchiste. Certes, c’est pour la mauvaise cause, mais c’est déjà ça de pris pour ceux qui insultent patriotes et résistants du matin au soir.
Les voies du Seigneur et de sa justice sont toujours impénétrables.
Pour résumer, pas besoin d’un pouvoir d’extrême droite pour déglinguer le SPA dégoulinant de gauchisme. Et pour dire la vérité, c’est le pouvoir profond, qui lui est de droite, comme à Tel-Aviv (pourquoi prendre cet exemple ?), qui dirige le game. C’est la Banque. Et aujourd’hui, elle veut se débarrasser du gauchisme et de sa fille, l’antiracisme. Il faut que les Français deviennent racistes, c’est le mot d’ordre, 40 ans après SOS Racisme !
Pour le reste de la réforme dans le détail, se référer au site francetvinfo.fr. On rappelle que ce ne sont (presque) que des femmes à la tête de ces chaînes et stations.
Les directions des différentes entités sont partagées. La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci, soutient le projet de holding puis de fusion. Si le projet va à son terme, elle est pressentie comme une candidate logique à la présidence de cette nouvelle société. Son homologue côté Radio France, Sibyle Veil, est favorable à une holding, mais opposée à une fusion. La présidente de France Médias Monde, Marie-Christine Saragosse, souhaite, elle, préserver la « spécificité » de l’audiovisuel public à l’international, quelle que soit la solution retenue. Enfin, le président de l’INA, Laurent Vallet, est quant à lui favorable à la holding ainsi qu’à la fusion.
Erner et France Cul ne veulent pas lâcher le steak
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation