L’immigration n’est plus l’eldorado qu’il a été

Elle a fait diminuer le PIB au Canada

     Le président états-unien Joe Biden a déclaré début mai : « Pourquoi la Chine connaît-elle une telle stagnation économique ? Pourquoi le Japon a-t-il des difficultés ? Pourquoi la Russie ? Pourquoi l’Inde ? Parce qu’ils sont xénophobes. Ils ne veulent pas d’immigrants. » [1] À mon avis, la Chine, l’Inde et la Russie se montrent davantage hostiles à l’endroit de certaines minorités se trouvant au sein même de leur propre peuple que des immigrants. Et critiquer aussi sèchement un allié comme le Japon, voilà qui laisse songeur.

     Si l’on en croit le Pape François, les États-Unis ne seraient pas non plus exemplaires au chapitre de l’immigration : « Fermer la frontière et les [les migrants] laisser là, c’est de la folie. Les migrants doivent être accueillis. » [2] Pour François, les États-Unis sont-ils xénophobes ? Il est vrai qu’avec Donald Trump au pouvoir, ce serait pire encore.

     Il serait bien qu’avant de critiquer des alliés sur ce sujet, la présidence états-unienne fasse un examen de la situation sur son propre territoire et à ses frontières. Contrairement à ce que soutient le président Biden, l’immigration n’est plus l’eldorado qu’il a longtemps été pour les pays occidentaux. Au Canada, les chiffres montrent que le PIB diminue du fait, notamment, d’une immigration massive [3].

Sylvio Le Blanc