La guerre russo-ukrainienne
Après le 21 janvier, il sera peut-être trop tard
Le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, Dmytro Kouleba, a demandé à ses alliés de détruire les missiles russes la visant, cela à partir de leurs propres territoires [1]. Il ne lui a pas échappé qu’une action semblable a été couronnée de succès en avril, lorsque des alliés d’Israël, dont les États-Unis, ont intercepté des centaines de missiles, d’obus et de drones en provenance d’Iran, notamment [2]. Pourquoi les alliés de l’Ukraine n’agiraient-ils pas pareillement face à son ennemie séculaire, la Russie ?
Mon avis est que cela ne suffira pas. Sans que l’OTAN soit directement impliquée, il faut envisager de dépêcher les soldats et les officiers des pays amis de l’Ukraine afin de renforcer son armée. Bien entendu, cela se ferait sur une base volontaire. Les militaires qui consentiraient à combattre seraient rémunérés et soignés par leur pays d’origine. L’objectif resterait inchangé : bouter l’armée russe hors des frontières ukrainiennes internationalement reconnues.
Cela dit, il serait préférable que certains pays s’abstiennent de dépêcher des troupes en Ukraine, je pense à toutes les ex-républiques et à tous les ex-satellites de l’URSS, de même qu’à tous les pays qui partagent une frontière avec la Russie. Il serait beaucoup plus ardu pour la Russie de s’en prendre, par exemple, à l’Allemagne, à la France, au Royaume-Uni et aux États-Unis, qu’aux pays baltes, à la Moldavie, à la Roumanie et à la Finlande. Il ne faudrait rien attendre des pays qui fricotent avec l’ours russe, comme la Turquie, la Hongrie et la Slovaquie.
Si on laisse Poutine progresser sur le terrain, il s’enhardira et jettera encore plus d’hommes dans la bataille. C’est maintenant que les alliés de l’Ukraine doivent agir avec détermination, car après le 21 janvier prochain, il sera peut-être trop tard.
Pour finir, cette détermination à vaincre la Russie enverrait un message clair à un pays comme la Chine, qui devient de plus en plus menaçante : nous ne laissons pas tomber nos amis et alliés.
Sylvio Le Blanc
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec