L’on sait désormais que la locution « Grosse lesbienne » est une insulte et que, bien naturellement, elle envoie en prison celui qui la profère. Car « Grosse » signifie non pas « De grande corpulence » mais est un qualificatif signifiant quelque chose comme « Sale [lesbienne] » – même si par ailleurs la personne insultée est atteinte d’embonpoint. La jurisprudence est désormais claire et la paix de tous contre tous peut régner.
N’étant pas, pour notre part, suffisamment versés dans la matière juridique et ses circonlocutions picrocholines – une chatte n’y reconnaîtrait pas ses petits – nous ne savons que penser du « Sale Blanc » qui a ici été proféré par une femme cis racisée.
Nous précisons ces deux informations car il nous semble que l’élément cis est à charge et l’élément racisée à décharge. Sous réserve de correction par les professionnels du droit – mais les experts eux-mêmes ne sont pas d’accord entre eux, c’est dire la complexité du droit de nos jours (les mauvaises langues diraient l’arbitraire…).
Heureusement l’intéressée a su s’expliquer sur ces mots qui pourraient de prime abord sembler offensants. Mais ce n’était bien sûr pas le cas, et l’explication est convaincante : « Certes, j’ai dit « Sale Blanc », mais c’était « Sale Blanc raciste identitaire » ». Ouf !
On regrettera qu’Alain Soral n’ait pas bénéficié d’une plaidoirie de ce niveau qui lui aurait sûrement évité 40 jours de prison.
Et on invitera les mauvais esprits à bien préciser « Sale juif raciste sioniste identitaire anti-arabe » ce qui devrait permettre d’éviter le couperet de la justice. Qui en doute ?
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BONUS
Vidéo intégrale permettant de mesurer la violence des propos (frisant parfois la violence physique) des manifestants à l’endroit de l’intéressée qui passait nonchalamment par là, cherchant son chemin sans aucune provocation ni insulte :
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