Daniel Balavoine : contre-enquête sur un crime d’État. 1/ L’hélicoptère des photos officielles n’est pas celui qui s’est crashé. Il y a eu mise en scène avec un deuxième hélicoptère similaire : la béquille d’empennage et le numéro de série sont incontestablement différents. 2/ Il s’agit probablement de celui dédié aux images du Paris-Dakar en 1986 – numéro de série 1453 immatriculé G7TM – et qui avait été piloté par Philippe de Dieuleveult – agent DGSE avéré – pour ses émissions de La chasse aux trésors. 3/ Cet hélicoptère a été évacué en vue d’être détruit au « cimetière des aéronefs » à Mérignac. Un employé de l’aéroport Charles de Gaulle et un autre de l’Aérospatiale de Mérignac ont tous deux affirmé que « l’hélicoptère était criblé de balles » quand il est arrivé. Le dernier ajoute : « la direction nous a réunis et nous a tous dit de la fermer ». 4/ Les rapports de « l’accident » n’ont jamais été rendus publics et ont disparu des archives du BEA comme de l’Aérospatiale. 5/ Aucun témoin auditionné, aucune enquête judiciaire menée. Ce que le rapport de l’aviation civile au Mali résume en une phrase : « L’enchaînement rapide des évènements n’a pas permis d’auditionner le ou les témoins oculaires ». 6/ Car le crash n’a pas eu lieu le 14 janvier 1986 vers 19h, mais la veille, dans la nuit du 13 janvier 1986, pour assurer le nettoyage et le maquillage de la scène du crime. 7/ En effet, c’est le 13 janvier, autour de 22h, que Daniel Balavoine est vu pour la dernière fois, à l’hôtel Gaweye de Niamey (Niger). Il a dîné, puis est monté dans le fameux hélicoptère de Thierry Sabine, stationné sur le parking de l’hôtel. 8/ L’hélicoptère avec les cinq passagers se serait alors crashé au cours de la même nuit dans une zone appelée « le bief », à 20 ou 30 km au nord de Niamey au Niger – et non à Gourma-Rharous au Mali selon la version officielle (sources : deux témoins de l’hôtel à qui l’information a été immédiatement rapportée). 9/ L’hypothèse première est un explosif posé sur le rotor de queue de cet hélicoptère au moment du dîner. Mais le dispositif en vol n’a pas totalement fonctionné, obligeant l’engin à se poser. Des hommes armés ont alors criblé de balles l’engin qui avait redécollé à basse altitude (sources : services de renseignements du Niger). 10/ Marc Pécout, diplomate à Nouakchott en Mauritanie, est réveillé en pleine nuit, le 13 janvier, pour « un accident dans le cadre du Paris-Dakar », nécessitant « un hôpital pour des blessés ». On ne parle donc pas de « 5 morts sur le coup » selon la version officielle, et sans s’expliquer pourquoi l’hôpital de Dakar le plus proche n’est pas sollicité. Mais ordre est donné de les achever (source : journaliste Jean Pernin). 11/ La mise en scène peut alors commencer : le second hélicoptère, probablement téléguidé, est lancé à plus de 200 km/h, puis se crashe « dans un terrain assez plat et sans vent de sable », après lui avoir coupé son moteur, comme le prouve l’état de l’hélice et du rotor de queue retrouvés quasi-intacts. 12/ L’aérospatiale s’est alors empressée d’embarquer la planche de bord avant l’arrivée des premiers témoins, empêchant tout accès aux informations de vol, mais aussi au système de téléguidage, mis généralement en-dessous. 13/ Le premier témoin de ce crash, Charles Belvèze, mettra 3 h avant de le signaler – le temps probable1 du maquillage. Le journaliste Gérard Jouany écrira dans Paris Match avoir vu à ce moment-là « quatre corps intacts non méconnaissables arrangés en arc-de-cercle autour de la carcasse principale ». Pourtant, le rapport de la sécurité aérienne au Mali parle de crash « en piqué », alors qu’il n’y a aucun cratère au sol, ni de corps en charpie. 14/ C’est la DGSE qui aurait éliminé Daniel Balavoine sur ordre de La cellule Françafrique de Jean-Christophe Mitterrand à l’Elysée, qui utilisait le Paris-Dakar comme couverture à un trafic d’armes – des témoins confirment des « valises de billets » à cette fin. Ce que Daniel Balavoine aurait découvert. Sources : 1/2
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