Comment se moquer de Finky sans risquer d’être accusé d’antisémitisme

Les gauchistes malins s’attaquent à Finky, donc le plus vieux sionard en activité dans la radio-télé, sur sa droite, mais pas sur son sionisme ou son judaïsme.

Les gauchistes, dans des médias mainstream gauchisés à 80 %, ont le droit d’être anti-droite, c’est presque un devoir. En revanche, ils ne peuvent pas être anti-judaïques, c’est « interdit ».

Or, on a le droit de se moquer des religions, c’est le fameux droit au blasphème, jurisprudence Charlie de mars 2007, sous Sarkozy, le ministre qui a soutenu Charlie dans son procès face aux associations musulmanes de France.

Néanmoins, malgré la jurisprudence, les humoristes préfèrent ne pas tenter le Diable, au sens propre et au sens figuré. Que ceux qui ont des oreilles entendent.

Clément Viktorovitch taille un costard à Finky en défendant Meurice, qui a été pourtant blanchi par la justice (théoriquement, nous aussi on peut faire des vannes) :

« Dernière évolution Pokémon d’Alain Finkielkraut, il est désormais l’Oracle. C’est celui qui dit ce qui est antisémite et ce qui ne l’est pas, ce qui est drôle et ce qui ne l’est pas, vous l’avez entendu. Donc si vous pensez le contraire vous avez tort, évidemment. »

Avant Finky, à l’époque de l’interminable procès Dieudonné (2004-2014), c’était Jakubowicz, qui n’était pas encore le défenseur de l’assassin d’enfant, à la tête de la LICRA, qui incarnait l’Oracle : il avait expliqué ce qui était drôle et ce qui ne l’était pas.

Dieudonné n’était pas drôle, ce qui signifiait, en creux, que Gad Elmaleh, par exemple, l’était. Il y avait un humour autorisé, et un humour interdit. En gros, les vannes sur les juifs étaient interdites, les vannes sur les musulmans et les chrétiens vivement autorisées. Elles le sont toujours, d’ailleurs.

C’est à ça qu’a servi la tuerie de Charlie, à réduire l’humour et la liberté d’expression, et à fracturer la gauche en deux entités : la gauche servile, et la gauche insoumise au CRIF. Aujourd’hui, le pouvoir profond s’est débarrassé de Dieudonné (qui joue au Liban devant 1 000 personnes), mais elle se retrouve avec des petits Dieudonné partout. Meurice, issu de la gauche antiraciste, est devenu logiquement antisioniste, c’est-à-dire opposé à l’impérialisme israélien.

Le sionisme français a beau hausser le ton, convoquer tous ses nervis le flingue sur la tempe, pour harceler et condamner les résistants et les pro-palestiniens, rien n’y fait, car il y a une chose plus forte que tout, c’est la démographie. Et donc la démocratie. C’est pour ça qu’il n’y a pas de démocratie en Israël, et que la démocratie française, qui n’est pas encore complètement corrompue, gêne autant le pouvoir israéliste.

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Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation