Alors que la cérémonie d’ouverture doit se tenir le 14 mai, un collectif de travailleurs du cinéma a appelé ce lundi 6 mai à une grève pour dénoncer la précarité grandissante du milieu.
Mais une menace d’une autre nature pèse aussi sur l’ouverture du festival. Elle prend la forme d’une rumeur, qui circule de plus en plus sur les réseaux sociaux, qui fait état d’une liste de noms. De quoi s’agit-il ?
Des personnalités du cinéma français
La liste comporterait dix noms d’hommes célèbres du cinéma français. Acteurs, réalisateurs, producteurs… Ils seraient, selon Le Figaro, qui s’est plongé dans la gestion de crise qui entoure l’avant-Cannes sous la pression de cette liste, des personnalités plutôt jeunes, des trentenaires et des quadragénaires.
À la différence d’un Gérard Depardieu, 75 ans, d’un Jacques Doillon (80 ans) ou encore d’un Benoît Jacquot (77 ans), récemment dénoncés par Judith Godrèche, les noms qui figureraient sur la liste désigneraient davantage une génération d’acteurs et de réalisateurs qui ont évolué avec la vague #Metoo.
D’où vient cette rumeur de liste ?
Sur X, anciennement Twitter, de nombreux posts évoquent une enquête de Mediapart, qui aurait permis de cibler dix personnalités. Le Figaro, dans son enquête, n’indique pas d’où provient cette liste, mais affirme qu’elle a déjà été transmise à des financiers du cinéma par une source anonyme.
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Le Festival de Cannes fragilisé ?
Outre la menace de grève, cette rumeur de liste, qui pourrait être divulguée avant l’ouverture fait trembler la direction du festival. Le Figaro révèle que Iris Knobloch, la présidente du Festival de Cannes a déjà fait appel à une agence de communication spécialisée en gestion de crise, avec laquelle elle étudie tous les scénarios possibles.
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Une formation pour ne pas sortir des vannes de cul
Dans son article lance-flammes, Le Figaro ne révèle rien de la fameuse liste (qui circule déjà sur X, mais sans preuves), mais il donne un aperçu de la percée idéologique de MeToo dans le cinéma. Tenez-vous bien, car un jour, tout le monde y passera.
Depuis 2021, l’accès à toutes les aides du CNC est conditionné au respect de prévenir, mettre fin et sanctionner les violences sexistes et sexuelles. Une formation est obligatoire.
« Cette formation dure deux jours et on y apprend beaucoup de choses, témoigne Olivier Marchetti, patron des studios de Provence près de Marseille. Le formateur explique d’abord la définition légale du harcèlement et des attouchements sexuels. Puis comment cela se traduit concrètement. La conclusion, c’est que pour se tenir loin de tout ennui, il faut éviter aussi bien les blagues sexistes qu’un simple geste tactile. On prend conscience que le sujet est très compliqué, qu’on peut déraper sans faire exprès. C’est assez anxiogène. »
À ce jour, le CNC a formé 4 200 producteurs et 1 200 exploitants de salle.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation