Direction : Ministère des Armées / Publié le : 08 mai 2024
Saviez-vous que la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie avait été signée à deux reprises ? Suicide d’Hitler, prise de Berlin… Récit des quelques jours précédant le 8 mai 1945.
Le maréchal Keitel signe l’acte de reddition de la Wehrmacht, le 8 mai 1945, à Berlin. © Ministère des Armées
29 avril 1945
« Mon épouse et moi-même, afin d’échapper à l’infamie de la destitution ou de la capitulation, optons pour la mort. Notre désir est d’être incinérés là où j’ai effectué la plus grande partie de mon travail quotidien pendant les douze années passées au service de mon peuple. »
Dans son testament privé, Adolf Hitler exprime ses dernières volontés. Il dicte ensuite son testament politique, dans lequel il renvoie le « traître » Hermann Goering et choisit l’amiral Karl Dönitz, commandant en chef de la Kriegsmarine, pour lui succéder.
30 avril
Dans la nuit, Hitler épouse Eva Braun au cours d’une cérémonie vite expédiée. Leurs témoins : Martin Bormann et Joseph Goebbels. Les Soviétiques sont à quelques centaines de mètres seulement du bunker dans lequel le führer se terre depuis la mi-janvier.
Ce dernier est bien décidé à ne pas finir comme Benito Mussolini, dont le corps a été livré en pâture à la foule en colère, 2 jours auparavant. Le sien sera donc brûlé, conformément à ses ultimes directives. En début d’après-midi, il se retire dans sa chambre avec sa femme. Hitler se tire une balle dans la tempe, tandis qu’Eva Braun avale une capsule de cyanure. Son aide de camp déverse ensuite de l’essence sur les cadavres, avant d’y mettre le feu.
2 mai
Les Soviétiques s’emparent de Berlin. Conformément aux accords de Yalta, les troupes américaines arrêtent leur progression sur le front Ouest et laissent les Russes prendre possession de la capitale allemande. Vers 15h, un premier soldat de l’Armée rouge pénètre dans le bunker d’Hitler.
7 mai
A 2h41 du matin, dans la ville de Reims (Marne), le général Alfred Jodl signe la capitulation sans condition de l’Allemagne.
« Le Haut Commandement allemand donnera immédiatement l’ordre à toutes les autorités militaires terrestres, navales et aériennes sous contrôle allemand, de cesser toutes les opérations actives à 23h01, le 8 mai. »
Dans le camp allié, le chef d’état-major du général Eisenhower, accompagné du général soviétique Ivan Sousloparov, signent l’acte de capitulation au nom des vainqueurs. Tout comme le général français François Sevez, chef d’état-major du général de Gaulle, invité à apposer sa signature en qualité de simple témoin.
8 mai
Joseph Staline n’est cependant pas satisfait des conditions dans lesquelles l’acte de capitulation a été signé en France. Il demande une nouvelle ratification, cette fois-ci en zone d’occupation soviétique, au cœur du IIIe Reich. Ce sera Berlin.
La signature se déroule sous la présidence du maréchal Joukov, pour les Soviétiques. La France est quant à elle représentée par le chef de la 1re armée française : le général de Lattre de Tassigny. Le maréchal Wilhelm Keitel, chef d’état-major de la Wehrmacht, se charge de la signature côté allemand.
Si la ratification de l’acte de capitulation est effective le 8 mai peu avant minuit, heure d’Europe occidentale, elle n’est enregistrée qu’à 01h01 en Union Soviétique. La victoire de la « Grande Guerre patriotique » se commémore ainsi le 9 mai en Russie.
2 septembre 1945
Malgré la capitulation de l’Allemagne nazie, le Japon poursuit une lutte désespérée dans l’océan Pacifique. Il faudra les deux explosions atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, pour le contraindre à déposer les armes. Près de 4 mois après Berlin.
Source : Ministère des Armées
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