1 – Ukraine :
Le bulletin nmr 184 de situation hebdomadaire, présenté par Xavier Moreau, sur le bras de ferplanétaire, géopolitique, économique et militaire OTAN-Russie, dont l’opération spéciale russe en Ukraine ne constitue que la partie émergée de l’iceberg : « Dilatation de la dette, Blinken humilié, Abrams fatigué »
https://odysee.com/@STRATPOL:d/184:aa?src=embed
Xavier Moreau a parfaitement raison lorsqu’il nous dit qu’il ne faut pas se focaliser sur telle ou telle partie du front ukrainien pour en tirer des conclusions. Il faut bien sûr regarder le front ukrainien dans son ensemble et surtout prendre du recul en élargissant l’analyse aux postures des différents acteurs majeurs extérieurs à l’Ukraine. Par exemple, l’attitude de la Chine est et restera déterminante, et il est totalement improbable qu’elle se soumette un jour aux exigences US-OTAN sachant qu’elle partage, avec la Russie, l’honneur d’avoir été citée comme adversaire majeur de l’OTAN dans le dernier concept stratégique de l’Organisation publié en juin 2022. (voir page 5 § 13).
https://www.nato.int/nato_static_fl2014/assets/pdf/2022/6/pdf/290622-strategic-concept-fr.pdf
La situation reste bonne pour la Russie qui continue d’avancer, tant sur le plan militaire que sur le plan économique, alors que l’occident otanien est sur le point d’entrer dans une période de fortes turbulences économiques et sociales, et de bouleversements politiques qui s’annoncent pour le second semestre de cette année ( élections européennes, élections aux USA et au Royaume Uni). Indiquons au passage que le premier musulman à être élu maire de Londres, Sadiq Khan, représentant du parti travailliste, vient d’être réélu avec 43,7% des suffrages pour un troisième mandat.
https://tass.com/world/1783679
2 – Économie :
Un article qui mêle économie et géopolitique de Philippe Béchade, président des Econoclastes, intervenant quotidiennement sur BFMTV depuis mai 1995, et voix de l’actualité boursière internationale sur RFI depuis juin 2002.
https://la-chronique-agora.com/complexe-militaro-industriel-gagnant/ et une très courte vidéo du même économiste: https://www.youtube.com/watch?v=YPk74x1PsUI
Alors que la dette US continue d’exploser et tangente désormais les 35 000 milliards de dollars pour la dette fédérale et les 100 000 milliards de dollars pour la dette totale ; alors que la dédollarisation des échanges internationaux semblent prendre de l’ampleur dans les pays du Sud global (BRICS 10 + alliés/amis), certains pays de l’OTAN, pourtant très endettés eux mêmes, achètent de la dette US pour soutenir le dollar qui perd chaque jour un peu de sa crédibilité.
A ce petit jeu qui n’est pas sans risque, la France a pris sans conteste la tête des pays de l’OTAN pour les douze derniers mois sur les chiffres connus. La France détenait 182,3 milliards de $ de dettes US fin février 2023, Elle en détenait 284 milliards de $ fin février 2024, soit une augmentation de 102 milliards de $ en une seule année.
https://ticdata.treasury.gov/resource-center/data-chart-center/tic/Documents/slt_table5.html
Aucun État au monde n’a donc fait mieux que la France pour soutenir le dollar et son allié US en rachetant massivement un actif de plus en plus pourri: la dette US libellée en dollars … Alors même que la France est elle même lourdement endettée de plus de 3 000 milliards d’euros…
Jamais la France n’avait acheté de la dette US à un rythme aussi rapide … (???)
Rappelons, pour mémoire, que la France ne détenait que 74,4 milliards de $ de dette US à l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir en mai 2017.
https://ticdata.treasury.gov/Publish/mfhhis01.txt
Questions : Quelle mouche a piqué l’exécutif français pour se lancer dans une stratégie d’achat massif et risqué d’un produit aussi toxique que la dette US, alors même que son ministre de l’économie cherche désespérément quelques dizaines de milliards d’euros pour boucler son budget 2024 ?
Nos dirigeants et Mozart(s) de la finance sont-ils tenus par des deals avec les financiers US, deals qui seraient dissimulés au public ?
A quelques encablures des élections européennes, il serait bon d’obtenir des réponses claires à ces questions et de connaître les raisons de ce comportement étrange de la finance française.
3 – Élections européennes :
A 5 semaines des élections européennes, un sondage intéressant portant sur un échantillon de plus de 10 000 français, présumés représentatifs de la population, donne des résultats intéressants.
Selon ce sondage, le taux de participation pourrait être inférieur à celui de 2019 et de l’ordre de 45 %. La liste qui soutient la politique du président français et qui est constituée par une coalition de 4 partis politiques (La République en marche, le Modem, Horizon et l’UDI) pourrait rassembler 17 % des suffrages exprimés, ce qui signifie, en tenant compte de l’abstention, moins de 8% des électeurs inscrits et moins de 4 millions d’électeurs sur 49 millions d’inscrits.
C’est très peu pour une coalition de 4 partis politique et cela montrerait le vrai niveau actuel du soutien populaire du Président pour mener son action à la tête du pays. Ce taux très faible de soutien n’échappera évidemment pas à tous ses partenaires européens et bien sûr à ses adversaires, donc à Vladimir Poutine…..
Cette liste baptisée «Renaissance» serait actuellement sur une dynamique baissière, après les mauvaises prestations de sa tête de liste, Valérie Hayer, en début de campagne. Nul ne sait où s’arrêtera la baisse le 9 juin …
Un sondage ne fait pas l’élection, mais il semble d’ores et déjà assuré que la liste de soutien au Président français ne gardera pas ses 23 députés au parlement européen sur les 81 qui y représentent la France. Si elle en garde 15 , Valérie Hayer et le Président Macron pourront s’estimer très heureux …
4 – Gaza et l’élection présidentielle US : Le sénateur US Bernie Sanders déclare dans une interview sur CNN au sujet d’Israël: «Ce pourrait être le Vietnam de Biden car celui ci s’aliène non seulement la jeunesse, mais aussi une frange non négligeable de son propre parti.»
Trinidad & Tobago devient le 142ème État de l’ONU (sur 192) à reconnaître l’État de Palestine dans ses frontières de 1967 à l’ONU. La dynamique de reconnaissance se poursuit.
L’exécutif français sionisé sera-t-il le dernier à reconnaître la Palestine alors même que le parlement a déjà voté cette reconnaissance ?
A chacun de se forger son opinion, bien sûr.
Général Dominique Delawarde
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme
