Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente près de 16 000 employé(e)s d’Hydro-Québec, marque son désaccord quant à deux décisions importantes dans la gestion de l’électricité au Québec. D’abord, la société d’État entend abandonner au privé le réseau public de bornes de recharge de véhicules du Circuit électrique. Aussi, elle privatisera son laboratoire d’essais haute tension de Varennes, accordant au passage un prêt-subvention de 30 millions de dollars au repreneur, Hitachi.
Pour le SCFP, ces deux développements s’inscrivent en ligne droite dans la volonté du gouvernement de la CAQ de privatiser les services publics d’électricité.
« Après la confirmation de l’abandon de la filière éolienne au privé et du projet de loi du ministre Fitzgibbon qui ferait éclater le monopole d’Hydro-Québec dans la distribution d’électricité, personne n’est surpris par ces deux mauvaises nouvelles. Il est clair que, mois après mois, le gouvernement Legault passe lentement mais sûrement le rouleau compresseur sur un pan emblématique de la Révolution tranquille. C’est essentiellement pour offrir des cadeaux monumentaux à des multinationales, envers et contre les intérêts du Québec », de marteler Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec.
« Dans le cas du Circuit électrique, on voit qu’après avoir subventionné la mise en place du réseau de bornes de recharge, le gouvernement veut le brader au privé : dépenses publiques, profits privés. Il faut s’attendre à des hausses de tarifs exorbitantes ainsi qu’à l’abandon de secteurs et régions moins peuplées du Québec. En ce qui concerne Hitachi, on va financer le privé pour qu’il vide encore un peu plus Hydro-Québec de son expertise et de sa capacité à contrôler ses coûts », d’ajouter Patrick Gloutney.
Au cours des derniers mois, les syndicats d’Hydro-Québec affiliés au SCFP ont sonné l’alarme en lançant une campagne publique sur les impacts de la privatisation d’Hydro-Québec.
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