« Jean-Pierre Ferland était un géant de la musique francophone. Il a écrit et chanté des chansons qui feront à jamais partie de la culture québécoise. Il nous manquera énormément » [1], a écrit le premier ministre Justin Trudeau à l’annonce de son décès. Si le chef conservateur Pierre Poilievre avait été l’auteur de cet hommage, je n’aurais été guère plus surpris. Le fils de Pierre Elliott ayant essentiellement vécu dans la sphère anglo-saxonne, connaît-il au moins les grandes chansons du Québécois ?
En 2017, le même Justin Trudeau avait versé quelques larmes à l’évocation du décès du chanteur canadien anglais Gord Downie, le leader du groupe The Tragically Hip [2], pour ainsi dire inconnu au Québec. Je doute qu’il ne verse jamais une larme pour un artiste francophone, car ce n’est pas son monde.
Ce dimanche, en entrant dans mon café préféré, je pensais bien entendre du Jean-Pierre Ferland, considérant son décès la veille. Mais non ! Que des chansons anglo-saxonnes. Au moins si on avait fait la fête à la chanson francophone. C’était trop demandé. Les Québécois sont-ils devenus amnésiques ? Misère !
Sylvio Le Blanc
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