Privatiser Hydro-Québec

Privatiser Hydro-Québec

L’auteur est membre de Gmob (GroupMobilisation)

Le gouvernement Legault et son super- ministre de l’Économie et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon nous disent qu’avec leurs gros projets, ils vont décarboner l’économie.

Fitzgibbon dit qu’Hydro-Québec a le mandat de fournir l’électricité à tous les clients industriels, mais il invite toutes les entreprises à venir s’établir ici, en leur offrant des tarifs électriques réduits, sans tenir compte des impacts qu’elles auront sur l’environnement, sur la biodiversité et sur le réchauffement climatique.

Le seul projet de Northvolt aura besoin d’une puissance électrique de 352 mégawatts (MW). 352 MW, c’est plus qu’il n’en faut pour alimenter toutes les résidences de Longueuil (253 600 habitants en zone urbaine)!

Pour soutenir ses projets, il annonce que 20 % de la main-d’œuvre de la construction devra être affecté à construire les infrastructures électriques nécessaires, alors qu’on est en pleine crise du logement et qu’on en manque cruellement.

Ce super-ministre encourage les municipalités à s’associer avec le privé pour soumissionner dans des parcs d’éoliennes, ce qui va augmenter les coûts d’électricité, diminuer les revenus d’Hydro-Québec et participer à la déconstruction de notre service public d’énergie et de nos services publics en général.

Ce super-ministre et ses collègues font miroiter aux Premières Nations qu’elles ont un intérêt à s’associer pour développer de nouveaux barrages qui vont inonder et détruire leurs territoires et leur culture, créant ainsi des divisions au sein des communautés.

Malgré des avis nous avertissant du danger d’extinction d’espèces animales et végétales, et dans le contexte d’une grave crise mondiale de la biodiversité, ce super-ministre continue de favoriser l’exploitation abusive de territoires riches en biodiversité, qui appartiennent souvent aux Premières Nations.

Il nous dit que ces terrains ne sont pas des Jardins d’Éden, ou que dans certains coins de rivière, « les poissons ont 3 yeux ! »… Pour les « poissons à 3 yeux », on sait que c’est possible, parce qu’on a des ministres qui n’ont pas de tête !

Sous prétexte de décarboner l’économie, ce gouvernement favorise la dépossession et la dégradation du bien commun des Québécoises et des Québécois et des Premières Nations, au profit d’intérêts privés.

Ce que fait ce gouvernement, ce n’est pas décarboner l’économie, c’est Fitzgibbonner l’économie.

Ils privatisent l’électricité, l’environnement, la Santé, ils dérèglementent, ils sous-traitent, ils copinent dans des rencontres non déclarées de lobbyisme pour modifier les lois sur mesure pour leurs projets cachés, au détriment de nos intérêts, de notre santé et de notre environnement.

Ils préfèrent les p’tits biscuits au caviar dans leurs camps de chasse aux faisans, pendant que la population, elle, peine à se loger, à se nourrir, à payer ses médicaments.

Ça suffit ! Il est temps de nous occuper de ces mal-faisans ! Ne les laissons pas accaparer notre bien commun, chaparder nos droits et détruire notre environnement.

Ne nous laissons pas faire. C’est NOTRE bien commun !

L’énergie hydraulique, c’est à nous !  L’énergie éolienne, c’est à nous !  L’énergie solaire, c’est à nous !

Pis leur privatisation ?…

C’est pas pour nous, on n’est pas fou !

Adblock test (Why?)

Source: Lire l'article complet de L'aut'journal

À propos de l'auteur L'aut'journal

« Informer c’est mordre à l’os tant qu’il y reste de quoi ronger, renoncer à la béatitude et lutter. C’est croire que le monde peut changer. » (Jacques Guay)L’aut’journal est un journal indépendant, indépendantiste et progressiste, fondé en 1984. La version sur support papier est publiée à chaque mois à 20 000 exemplaires et distribuée sur l’ensemble du territoire québécois. L'aut'journal au-jour-le-jour est en ligne depuis le 11 juin 2007.Le directeur-fondateur et rédacteur-en-chef de l’aut’journal est Pierre Dubuc.L’indépendance de l’aut’journal est assurée par un financement qui repose essentiellement sur les contributions de ses lectrices et ses lecteurs. Il ne bénéficie d’aucune subvention gouvernementale et ne recourt pas à la publicité commerciale.Les collaboratrices et les collaborateurs réguliers des versions Internet et papier de l’aut’journal ne touchent aucune rémunération pour leurs écrits.L’aut’journal est publié par les Éditions du Renouveau québécois, un organisme sans but lucratif (OSBL), incorporé selon la troisième partie de la Loi des compagnies.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You