Ce que Bibi recherche avant tout, comme l’indique le document Clean Break pondu par des néocons pour son ancienne administration en 1995, c’est qu’Israël devienne indépendant afin de pouvoir devenir un empire régional, une puissance mondiale. Bibi s’arrange pour que les USA (Biden) aient le triste devoir de leur imposer des ultimatums, afin de pouvoir dire aux Israéliens : « les USA font pression sur nous et veulent nous lâcher, je suis le seul à pouvoir leur tenir tête ». Bibi et ses alliés travaillent à diviser les juifs américains et les juifs israéliens en deux camps distincts. Cette division est claire depuis longtemps pour le courant d’ultra-droite kahaniste, pour qui les juifs assimilés, « hellénisés » c’est-à-dire universalistes, certains diront mondialistes, ou simplement de gauche, sont de moindre valeur à côté du nouvel homme juif, l’Israélien. De ce point de vue, les juifs israéliens doivent être protégés beaucoup plus que les juifs assimilés. Ces derniers constituent un surplus pouvant même être visé par des attentats terroristes comme le 11 septembre, ou des tueries de masse comme on en voit régulièrement survenir aux USA, alors qu’un attentat contre Israël serait la chose la plus épouvantable qui puisse arriver.
Plusieurs acteurs politiques et médiatiques reconnus comme alliés et amis d’Israël (Trump, Musk, Orban, etc.) tiennent souvent un discours ouvertement antisémite et anti-gauche (ou anti-woke), ce qui n’est pas contradictoire lorsqu’on comprend le raisonnement qui consiste à diviser davantage les juifs américains, qui condamnent leurs propos antisémites, des juifs israéliens, qui passent volontiers l’éponge au nom d’une coalition d’ultra-droite contre la menace gauchiste mondialiste.
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