En déclin économique et civilisationnel, dans la foulée des mutations que connaît le monde de plus en plus orienté vers le multipolaire, la France s’apprête à mener une nouvelle ère de colonisation, via les portes du Sahara occidental, des territoires inscrits dans la 4ème commission de décolonisation de l’ONU, dont le peuple est appelé à se prononcer sur son avenir via un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Sur ce registre, il faut noter que la France n’a rien perdu de son idéologie coloniale, malgré ses défaites au Mali, Niger et Burkina Faso, traditionnellement bastions de la Françafrique, puisqu’elle projette « d’occuper » le Sahara occidental, via son valet le régime du Makhzen.
Ainsi, la France par la voix de son ministre du Commerce Commerce extérieur, Franck Riester, qui effectue une visite au Maroc, a annoncé ce jeudi 4 avril, qu’elle est prête à investir dans les territoires occupés du Sahara occidental.
« Nous devons faire en sorte de travailler ensemble, nous avons des intérêts communs », a indiqué Franck Riester, saluant au passage les efforts du régime du Makhzen en matière de pillage des ressources du Sahara occidental, en violation du droit international et des décisions de la Cour de Justice de l’UE.
D’ailleurs, Proparco affiliée à l’AFD pourrait être amenée à financer le projet de ligne à très haute tension qui doit relier la ville occupée du Sahara occidental Dakhla à Casablanca », a déclaré le ministre.
Il convient de rappeler, que Paris est le premier investisseur étranger au Maroc et les échanges commerciaux ont atteint un record de 14 milliards d’euros en 2023.
Séjourné avait déjà annoncé la couleur
Se pliant aux exigences du régime du Makhzen, en reconnaissant « la souveraineté » de la royauté sur les territoires du Sahara occidental, le chef de la diplomatie française s’était rendu à Rabat en février dernier. Une visite placée sous le signe du « réchauffement » des relations entre Rabat et Paris et qui survenait dans la foulée de la campagne haineuse de l’Etat profond français contre l’Algérie, représenté par les nostalgiques de l’Algérie française, comme les Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, Eric Ciotti, Edouard Philippe, Marine Le Pen, et autres visages de l’extrême droite française, qui se sont rués sur le Maroc pour rassurer le commandeur des croyants qui prêta allégeance à l’entité sioniste, ouvrant les grandes portes aux génocidaires de la bande de Gaza, pour s’accaparer des richesses du peuple marocains et aussi des richesses du peuple sahraoui, via des « pseudo-investiments » destinés au pillage des matières premières. Cette caste néocoloniale a été d’ailleurs bien relayée par les propagandistes Xavier Driencourt, l’agent de la DGSE en costume de diplomate, et qui court toujours derrière l’Algérie, ainsi que le champion de la réthorique de l’ethnie, Bernard Lugan, le natif du Maroc.
La France reconnaît avoir participé à la colonisation du Sahara occidental
Le « revirement » que connaît la position de la France au sujet de la question de la décolonisation du Sahara occidental, ne date pas d’aujourd’hui, puisque l’ancienne puissance coloniale a été toujours le premier soutien du régime annexionniste du Makhzen, sur tous les plans militaire, et diplomatique vis ses multiples veto au profit de l’occupant marocain, durant un demi-siècle de ce conflit. Sans le soutien de Paris, le régime féodal du Makhzen ne pourrait jamais survivre. Un régime dont les dépenses militaires et l’effort de guerre perdurent l’instabilité dans la région et sert le pillage des richesses du peuple sahraoui, par les multinationales, en particulier les entreprises françaises.
Une participation effective à la guerre d’occupation confirmée par l’ancien ambassadeur de France au Maroc et reconnaît officiellement la participation de la France à la guerre d’occupation et de génocide menée par le Maroc contre le peuple du Sahara occidental. Il aura fallu 5 décennies à la France pour confirmer cette évidence.
« La position de la France exprimée par son ambassadeur au Maroc, après tant d’années, reconnaissant son rôle actif dans la guerre coloniale d’invasion contre le peuple sahraoui, est un témoignage longtemps attendu de la vérité historique bien établie. » soulignait en mars dernier Mohamed Sidati, ministre sahraoui des Affaires étrangères, réagissant aux « aveux » du diplomate français.
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir