La Coalition avenir Québec (CAQ) voit officiellement le jour le 14 novembre 2011 inspirée par Charles Sirois et François Legault qui ont avancé l’idée de regrouper des libéraux fédéralistes et des péquistes souverainistes autour de la notion de nationalisme, et dont l’allégeance s’était fragilisée au cours des dernières décennies. À l’issue du scrutin du 1er octobre 2018, la Coalition avenir Québec est appelée à former un gouvernement majoritaire. Puis, suite à une victoire décisive lors des élections de 2022, la CAQ forme un deuxième gouvernement majoritaire avec 90 députés.
Or, à mi-chemin de son deuxième mandat, les sondages révèlent que la CAQ de François Legault se retrouve au quatrième rang des partis eu égard aux intentions de vote au scrutin de 2026. Entre autres causes, le gouvernement Legault multiplie les tergiversations autour du troisième lien entre Québec et Lévis. De surcroît, il va de l’avant avec le projet d’usine de batteries suédoise Northvolt en contournant sans coup férir l’évaluation du BAPE.
Du côté des relations fédérales-provinciales, François Legault, quoique dans une position de force au Québec avec 72% des députés, fait face à des refus systématiques de la part d’Ottawa, notamment en santé et en immigration. Le nationalisme de François Legault se voit confronté à une démobilisation croissante de la part de ses militants caquistes qui zieutent de plus en plus du côté de leur ancien parti d’origine.
La CAQ s’enlise dans les sondages. Elle frappe le mur impitoyable de l’usure du pouvoir. Le nationalisme que François Legault avait mis de l’avant en tant que carte maîtresse a perdu sa valeur d’échange intermédiaire entre le fédéralisme et le souverainisme. Dans un tel contexte, comment réagira François Legault dans l’hypothèse d’une défaite cuisante en 2026? Dans un tel cas, assisterons-nous au démantèlement de la CAQ?…
Henri Marineau, Québec
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