Ce n’était une surprise pour personne, les aficionados comme les détracteurs : Poutine allait être réélu. La seule surprise attendue venait du score final. En pleine période de guerre, il est connu que les chefs d’État en poste bénéficient d’un vote conservateur qui a tendance à les maintenir. Ce fut le cas par exemple de George W. Bush en 2004, et c’est ce qu’espère faire Macron en mettant de l’huile sur le feu en Ukraine, et en parlant de guerre à tout propos : Gilets jaunes, Covid-19, etc.
Le score est donc désormais connu (à quelques incertitudes près) : 87,85% – à cette heure. Un score de dictateur africain qui fleure bon les élections truquées pour les détracteurs. Au contraire, pour ses partisans, la preuve que Vladimir Poutine est déjà entré de son vivant dans l’histoire de la Grande Russie éternelle et que les électeurs ne s’y sont pas trompés en prolongeant jusqu’en 2030 l’homme fort du Kremlin au pouvoir depuis 2000 (en comptant un jeu de chaise musicale avec Dmitri Medvedev de 2008 à 2012 pour des raisons de loi électorale, modifiée depuis).
Pourtant il y avait, comme à l’habitude, un certain nombre d’observateurs internationaux qui ont pu constater la régularité des élections. Bien sûr, il y a sûrement en Russie, comme en France ou, pire, aux États-Unis (cf. 2020), quelques bourrages d’urnes. Mais tant bien même le chiffre réel serait à revoir à la baisse, il est su par tous, y compris ses opposants, que Vladimir Poutine est majoritairement apprécié et respecté dans son pays et qu’il semble évident qu’il passerait dès le premier tour la barre des 50%. On est loin des 28% (des suffrages exprimés) d’Emmanuel Macron en 2022.
Le Courrier des Stratèges a initié quelques directs pendant ces trois jours d’élection, au sujet des observateurs (ici, francophones), d’autre part à propos de la supervision de quelques bureaux de vote et, plus anecdotique mais révélateur, une visite d’un centre commercial en périphérie proche de Moscou, son très bon approvisionnement, en particulier de produits français et européens.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation
