Le capitalisme, une histoire de sang, de mensonges et d’horreur ! — Robert GIL

Le capitalisme, une histoire de sang, de mensonges et d’horreur ! — Robert GIL

Je pourrais ajouter, d’exploitation, de répression, de guerre, de soumission, d’injustice, de manipulation, d’exécution… En fait pour nous occidentaux, le capitalisme a été une grande illusion, la face cachée d’une réalité beaucoup moins glamour. Comme dans tous les tours de prestidigitation et de passe-passe, le temps fait que l’on voit l’envers du décor et les fils qui le soutiennent. En occident, le capitalisme a indéniablement amélioré notre vie quotidienne, et notre existence en général. La partie visible était aussi qu’à une époque, les syndicats et le PCF avait une grande base populaire, et contrebalançait le pouvoir des capitalistes qui ne pouvaient pas faire n’importe quoi. Il y avait aussi une partie objective qui obligeait nos capitalistes à se modérer, et une partie cachée qui permettait l’accumulation de richesses.

La partie objective était l’Union Soviétique, qui représentait un contre-modèle et une alternative à notre système économique. Les capitalistes étaient obligés d’en tenir compte, car ils redoutaient une « contagion ». Ils étaient donc obligés de mettre de « l’eau dans leur vin ». La partie cachée était que pour accumuler les richesses à bas coût qui alimentaient le système, il avait fallu mettre en coupe réglée le reste de la planète, par la colonisation, des coups d’État et des guerres. Si une partie de l’occident vivait dans l’opulence, les trois-quarts de la planète vivaient dans la misère. Naïvement, l’on pensait que notre bien-être était dû au fruit de notre travail et à l’ingéniosité de nos « capitaines d’industries », ces méritants qui tiraient la France vers le haut, et une grande partie du reste du monde vers le bas !

« L’Europe est assise sur le plus grand tas de cadavres de l’histoire », cette citation d’Aimé Césaire, reflète parfaitement l’histoire du capitalisme. Le système dominant aujourd’hui sur la planète est le capitalisme et dans ce système que l’on nous vend comme indépassable, un rapport de l’ONU nous apprend que la faim dans le monde progresse et pourrait avoir touché jusqu’à 828 millions de personnes en 2021. S’il y a une famine dans un pays communiste, la chose est claire : c’est la faute du communisme. Dans un système capitaliste c’est toujours plus complexe, ce n’est pas la faute du capitalisme, ce sont de mauvaises récoltes, des difficultés d’approvisionnement, d’un contexte géopolitique délicat, de la mauvaise utilisation d’engrais ou de pesticides, bref, c’est la faute à personne, c’est la faute à pas de chance, c’est la faute à la conjoncture ! Le capitalisme est présenté comme le système idéal, optimal, et pourtant 8 millions de personnes meurent tous les ans car elles n’ont pas accès à l’eau potable, autant de personnes meurent de faim, et on estime à plus de 3 millions les victimes de maladies que l’on sait, pourtant, parfaitement soigner. D’autres victimes devraient venir s’ajouter à cette liste, comme les quelques 168 millions d’enfants forcés de travailler pour survivre malgré la surabondance de biens de consommation dans le monde. Mais si ces enfants ne meurent pas du capitalisme, ils en vivent le fardeau. Idem pour les 2 milliards de personnes qui souffrent de malnutrition.

Aujourd’hui les pays du Sud s’émancipent et tournent le dos à leurs exploiteurs, alors nos capitalistes n’hésiteront pas à nous saigner, nous leurs concitoyens, jusqu’à l’os. Ils ne reculeront devant aucun crime, devant aucune horreur pour préserver leurs revenus et leurs privilèges. Déjà, ils ont commencé à détruite méthodiquement toutes les solidarités, tout ce qui est collectif, ils coupent les ressources de la Santé, de l’Education, font la chasse aux syndicalistes, entretiennent la division de la société, montent les gens les uns contre les autres, le salarié contre le chômeur, le fonctionnaire contre le salarié, les immigrés contre les nationaux, les jeunes contre les vieux. Il n’y a aucun avenir et aucun avantage pour les populations à continuer à vivre dans ce système, que par une manipulation l’on nomme « démocratie ». Une démocratie peut être défini comme le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple, alors que le capitalisme est exactement l’inverse, c’est le pouvoir d’une minorité sur la majorité. Le peuple n’a aucune prise sur le pouvoir économique, financier, politique et médiatique. Tout est verrouillé. Le prochain président (ou présidente) de la République ne remettra pas en cause le pouvoir de nos oligarques et la nature du système économique, sinon il, (ou elle) ne sera jamais élu !

La nation phare du capitalisme est les Etats-Unis d’Amérique, le pays qui, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, n’a pas vécu une seule année sans guerre directe ou par procuration, sans coup d’État, sans coup fourré de la CIA, pendant que plus de 40 millions de ses habitants sont sous le seuil de pauvreté, que ses infrastructures se dégradent, et que ses prisons sont pleines. Le capitalisme n’a aucune morale, et aucun avenir. Combien de dictatures a-t-il soutenues ? Combien de coups d’État sanglants comme au Chili ou en Indonésie a-t-il perpétrés ? Que penser de la réponse de Madeleine Albright, secrétaire d’État des EU, lorsqu’elle est interrogée sur CBS en 1996 sur le coût humain estimé à 500 000 morts dû à l’embargo contre l’Irak : « Nous pensons que le prix en valait la peine. » ? Que penser de la fourniture d’armes par les EU à Israël pour anéantir la population de Gaza ? Que penser des 1,3 millions de morts dans la « guerre contre le terrorisme », décrétée par les EU après le 11 septembre 2001 ? Comment se fait-il que les « maitres du monde » adeptes du libre-échange économique sanctionnent et font un embargo sur des dizaines de pays dans le monde, simplement parce que ces pays n’embrassent pas à pleine bouche la doctrine capitaliste ? Oui, le capitalisme est le système le plus injuste et le plus meurtrier de toute l’histoire de l’humanité, il est temps de s’en débarrasser avant qu’il ne soit trop tard ! Et ne nous y trompons pas : même s’il se cache derrière des dénominations plus acceptables comme keynésien ou libertarien, ou s’il se nomme libéral ou néo-libéral, il n’aura de cesse de nous exploiter coute que coute, et en dernier recours il sortira de sa manche sa carte secrète : le fascisme !

Réf :

Paris-lutte-info, le 19/08/2018 : « Victimes du capitalisme : un devoir de mémoire »

OMS, le 06/07/2022 : « D’après un rapport de l’ONU, la faim dans le monde progresse et pourrait avoir touché jusqu’à 828 millions de personnes en 2021 »

Les crises.fr, le 24/05/2021 : « Les Guerres éternelles de l’Amérique : histoire d’un carnage sans fin »

L’Humanité, le 19/10/2017 : « Indonésie. Crime de masse à l’ombre de la CIA »

Le courrier.ch, le 27/06/2022 : « Une proxy war sur le dos de l’Europe ? »

Le Grand Soir, le 03/03/2024 : « Droits humains version étasunienne à Guantanamo »

Le Temps, le 16/01/2024 : « Impliquée dans l’affaire des prisons secrètes de la CIA, la Lituanie est condamnée par la CEDH »

Atlas Histoire du Monde Diplomatique de 2010, pages 58 et 59 : « Le « monde libre » et ses dictatures »

»» http://2ccr.unblog.fr/2024/03/04/le-capitalisme-une-histoire-de-sang-d…

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« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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