Rien de mieux qu’une bonne petite guerre pour déscléroser les esprits

Rien de mieux qu’une bonne petite guerre pour déscléroser les esprits

La Lettre du Duc de Guise

LIBRE EXPRESSION

3/1/20244

Je fais partie de ces gens qui ont pour grand-père un rescapé de 14. Et oui, je n’ai pas pour ascendant une truffe de boomer. A l’appel du tocsin, tous ses comparses s’étaient enthousiasmés d’aller tuer du boche et récupérer l’Alsace et la Lorraine. Les petites mains éducatives de la 3ème république avait bien fait le taff endoctrineur. Un mois plus tard, leur ardeur guerrière était calmée par la réalité. L’incompétence des chefs (voir le Limogeage), la boucherie Dantesque, la vraie cause du combat qui était ailleurs (voir les manigances de Milner & Co) où ils seraient exclus des bénéfices engendrés, firent que l’esprit patriotique d’alors était dans la vexation la plus complète. La situation avait magistralement frappé nos poilus avec une grande claque de véracité. Si ces hommes n’avaient pas été tués, estropiés, mis dans des hospices, il n’en demeure pas moins que la blessure psychologique les avait accompagné toute leur vie restante. Ils avaient compris que leur sacrifice n’avait pas été pour la France, mais pour les hauts intérêts politico-financiers à dimension internationale.

Un peu plus d’un siècle plus tard, nous retombons dans le même piège avec les mêmes illusions inculquées par les mêmes prédicateurs. L’Europe va bientôt mourir en Russie pour le plus grand bénéfices des ploutocrates globalistes. Aucune leçon de l’histoire n’a été retenue. Les mêmes cons pour les mêmes salops, rien de change.

Quand je croise des adeptes de la course à pied, je me dis que finalement ils s’entraînent à galoper dans les steppes de l’Est, la mitraille en moins. Elle viendra. Bientôt, ils regretteront leur nonchalance politique, leur autisme sociétal, leur strabisme nombrilien. Le proverbe « Pas de cerveau, pas de migraine » va se transformer en « Pas de cerveau, t’es un cadeau ». Tu seras immolé sur l’autel du NOM.

La seule façon de mourir à la guerre, c’est d’y aller. Si tout le monde dit non à la mobilisation générale, fait corps pour refuser le délire suicidaire de l’Europe, que peuvent faire la poignée de va-t-en-guerre contre la masse ? La diplomatie réglera le problème par la force des choses.

Connaissant mon monde, nos bons décérébrés manipulés par l’ingénierie sociale partiront comme en 14 la fleur au fusil, convaincus de la bonne cause et qu’ils rentreront pour les vendanges. Dans la pratique, ils se rendront compte de l’ineptie de l’affaire, qu’ils ne sont pas dans le bon camp, que mourir pour ceux qui comptent les billets à l’arrière est une arnaque absolue. Les esprits seront désclérosés, mais il sera trop tard.

Combien d’européens vont crever dans cette guerre hégémonique ? Des millions assurément. À l’issue du conflit, dans la victoire ou la défaite, les peuples seront les grands perdants de cette entreprise de lutte pour le pouvoir où ils ne sont aucunement concernés. Trépasser pour les autres, quelle absurdité ! Quelle folie ! Il faut que la populace soit confrontée à la réalité pour qu’elle en prenne la pleine conscience. Son réveil vient toujours trop tard et elle paie au prix le plus fort sa naïveté.

Le plus extraordinaire, c’est qu’une fois la fin de l’immolation, les rescapés rentrent chez eux et reprennent leur train-train habituel comme si rien n’était advenu. La sclérose des esprits revient instantanément. Les Stavisky reparaissent et le jeu des forfaitures reprend son cours. La vie sociétale recouvre tranquillement son interaction dupe/roublard jusqu’à la prochaine confrontation géopolitique. Le matin, les gens se réveillent, le soir, ils se rendorment. Telle est leur vie d’ahuris. Ils ne comprennent rien entre les deux phases. À l’issue d’une guerre, la scotomisation reprend ses droits. Ce fut la grande consternation de mon grand-père, qui malgré son statut de maire après la grande guerre, n’avait pu maintenir la flamme de la conscience collective de s’être faite entourlouper. Oublier est si facile, si confortable, mais si dommageable pour les générations futures non informées par leurs ascendances des manigances du pouvoir. Sans recul, sans élément informatif venant de ceux qui ont l’expérience, elles plongeront dans la manipulation où leur sang sera la taxe sur la valeur ajoutée. Pas de veillée autour du feu, pas de transmission intergénérationnelle. L’expérience ne dure qu’une génération. Quand je vous dis de jeter vos putains de téléviseurs et rallumez les âtres, ce n’est pas pour rien. La télévision c’est l’endoctrinement, la cheminée c’est la transmission des actes historiques, des connaissances et des traditions.

Rien de mieux qu’une bonne petite guerre pour déscléroser les esprits ? Oui, mais le phénomène ne sera que de courte durée, le temps de la souffrance et du malheur. Après la tempête, la mémoire défaille. Les chants des sirènes sont doux et le naufrage dans la mer des illusions est assuré.

Depuis que l’homme s’est fourvoyé dans la civilisation, c’est la même rengaine. Une élite qui utilise la masse pour infliger son pouvoir aux autres voisins. Agrandir son domaine, imposer son modèle sociétal tels sont les deux axes des dominants. Ce manège dure depuis au moins 3000 ans et les pions sacrifiés ne se révoltent toujours pas. C’est à désespérer de l’humanité.

Source : Mozhed-hoch

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À propos de l'auteur Profession Gendarme

L'Association Professionnelle Gendarmerie (APG) a pour objet l’expression, l’information et la défense des droits et intérêts matériels et moraux des personnels militaires de la gendarmerie et de toutes les Forces de l'ordre.Éditeur : Ronald Guillaumont

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