De temps en temps, entre deux articles durailles sur la guerre en Ukraine et en Palestine, on se fait un petit bonheur, un truc qui repose l’esprit guerrier, vous savez, ce besoin de rire, parfois cruellement. Et pour ça, on peut compter sur la culture française de gauche, qui n’est pas avare de caricatures d’elle-même. Elle ne produit même que ça.
Allez, un petit coup dans la chouette !
Guillemette est journaliste, critique et Chef de la rubrique Cinéma à Télérama. Également chroniqueuse sur Canal+ (Le Cercle Cinéma) et sur France Inter dans Grand bien vous fasse d’Ali Rebeihi, elle a aussi produit et animé l’émission estivale On s’fait des films, et participe à de nombreux jurys.
Dans cette vidéo de femmes, avec que des femmes qui parlent, et qui parlent de femmes (souffrantes), on entend
Christine Angot, la femme qui écrit comme un pied et qui parle encore pire,
Guillemette Odicino, la journaliste de Téléramort qui perturbe le ravissement féminin avec sa voix agressivement vulgaire,
et Catherine Corsini, la réalisatrice qui nous explique que le film était infaisable mais qu’elle l’a fait, comprendre que pour adapter Angot, faut être un génie. Pardon, une génisse.
« Cette histoire d’un homme mauvais, et de féminités qui le combattent en silence, nous l’avions adorée, à Télérama. »
On pourrait s’arrêter là mais notre côté sale gosse – et notre amour de la vraie culture – nous entraîne vers plus de cruauté. Les observateurs qui ne laissent rien passer nous diront que le film est sorti en 2018, que c’est dépassé, que c’est pas d’actu.
Et alors ? C’est justement parce que personne n’en a entendu parler qu’on le ressort de l’anonymat, pour l’y replonger plus profondément encore.
Jusqu’où va-t-on descendre les hommes ?
Le féminisme a fait énormément de mal à la littérature et au cinéma, on l’a vu lors de la dernière soirée des César, avec soudain toutes les femmes récompensées, même des nullardes. C’est pas comme ça que la cause des femmes va avancer, avec des petites médailles en chocolat.
Un amour impossible aura coûté 8 millions d’euros et piégé 220 000 victimes dans les salles, ce qui donne un ratio assez meurtrier. Nominée, Virginie Efira ratera le César de la meilleur actrice.
En regardant la liste des césarisées depuis 10 ans, on constate un fil rouge assez étrange : Bérénice Bejo en 2012, Emmanuelle Riva en 2013, Sandrine Kiberlain en 2014, Adèle Haenel en 2015, Catherine Frot en 2016, Isabelle Huppert en 2017, Jeanne Balibar en 2018, Léa Drucker en 2019…
La malédiction qui frappe le cinéma français est la même que celle qui frappe la presse : le public n’aime pas payer pour de la propagande, qui plus est de mauvaise qualité. Quand on va voir Midway (2019), on sait que c’est de la propagande US, mais on s’en fout car ça fait bien vibrer. Notre esprit critique fait une pause le temps du film.
Si après la séance on se sent un peu trop pro-américain, suffit de relire 10 pages du Guyénot sur le 11 Septembre, et tout rentre dans l’ordre. Rien n’est irréparable. Mais pour aller voir un Corsini-Angot, il faut être pervers. La chose est si déstructurée qu’elle ne peut que faire du mal à l’esprit, sauf s’il est lui-même déstructuré.
Non seulement les films français de gauche – féministes, antiracistes ou homosexualistes, parfois les trois – sont misérablement écrits et lourdement réalisés, la double purge, mais en plus ils sont financés sur nos impôts et les entrées des films populaires. De vrais parasites, des punaises de lit culturelles !
Vous allez au marché, il y a un stand avec de la merde, mais là on parle de vraie merde – de chien ou de chat – avec des prix délirants, genre 127 euros le kilo, et une vendeuse qui t’engueule parce que t’achètes pas. Eh bien le cinéma français de gauche, c’est ça : un stand de merde hors de prix tenu par une connasse.
La gauche appelle souvent à la révolution. Qu’elle commence par révolutionner sa propre connerie, ce sera un bon début.
Bonusse : la soirée des videuses de salles
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation