Au lieu de pleurnicher sur la salacité des réalisateurs, qui dans le milieu sont connus comme le loup gland, les futures violées du cinéma devraient plutôt – préventivement – refuser tout rôle à scènes inappropriées, comme disent les adeptes du Dieu MeToo, eunuque de son état.
Sinon, tout simplement, si elles en ont marre de devoir être des objets sexuels (quelle horreur, la beauté des corps), qu’elles arrêtent le cinéma, ou alors qu’on y interdise les femmes, comme au Pakoland. Les Pakistanais, ces lamas cracheurs d’acide, ont une longueur d’avance sur nous, en matière de défense des femmes. Grâce à la non-mixité, plus une agression, plus une emprise, plus un viol de la part des vilains mâles, ces féminicidistes en puissance.
Le summum de la sororité pleurnicharde a été atteint lors du discours de la quiche Godrèche, qui a quand même profité du pognon Netflix pour se refaire un faciès, mine de rien. En cas de sourire, on voit surgir deux grosses demi boules roses en plastoc – des joues –, illuminant un visage qui respire l’intelligence (avec l’ennemi). Allumeuse un jour, allumeuse toujours.
Aujourd’hui, comme plus personne de sérieux ne veut la faire tourner, et aussi pour éviter de se faire balancer après « coup », elle est devenue la sainte patronne des catins du kino, une reconversion à la Ovidie.
Il y a probablement, dans cet élan de vertu tardif, quelque chose de l’ordre du glandulaire, dirait Béa Bach, qu’on salue en passant. Les bourrins triviaux, eux, diraient : elle attire plus les mecs, alors elle se venge d’eux. Parfois, la psycho, c’est simple comme une gifle.
Souvent, une partie des cachets des actrices passe dans la reconstruction du visage (Adjani a montré la voie), un lifting, une re-tension de la peau (scotchée derrière les oreilles), la remontée des seins, quand ils ne sont pas déjà faux, le renflouement du cul, histoire de concurrencer les jeunes pétasses de la télé-réalité.
Au moins la Jaoui a-t-elle accepté d’incarner, dans son dernier film sionardiste, une grosse mama juive ! Pour le coup, on est dans l’inviolable (mais il y a toujours des pervers, surtout chez les migrants déracinés de la tronche). La veuve Bacri inflige de la sorte une bonne leçon à toutes les poufs qui chialent sur leur beauté perdue et qui accusent les hommes dès qu’ils les oublient…
Après cette séance de pilpoul qui nous rapproche dangereusement d’un certain Raphaël, on se repasse le film de la soirée, avec le clou du spectacle, le public qui se lève, comme si c’était Martin Luther King (qui avoinait les femmes, paraît-il) ou une survivante de la Shoah qui engueule des lycéens qui écoutent pas ou qui posent des questions idiotes.
Et maintenant la séance de tire-larmes
Judith à 1’35 : « Après tout, moi aussi je suis une foule. »
On aurait plutôt dit une folle, mais bon.
Le discours devient politique quand elle annonce, se prenant pour Spartacus : « Le pouvoir semble presque tanguer. »
« Je sais que ça fait peur, de perdre des subventions, de perdre des rôles, de perdre son travail » : Judith a beau jeu de balancer ça à 50 piges, quand sa carrière est terminée, c’est du courage bon marché !
C’est maintenant qu’elle peut se permettre de refuser des rôles : plus personne ne lui en propose. D’où son biopic Netflix nombriliste autoréalisé… Le Monde, pourtant wokisé jusqu’à l’os, osera la perfidie : « L’écriture est fragile, souvent maladroite »…
Si dans cette séance de flagellation collective on n’a pas échappé au féminisme le plus grossier, on aura au moins échappé à l’antisémitisme.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation