Dans l’article à suivre, la « spécialiste » de la Russie évoque 70 000 morts côté ukrainien en deux ans de guerre, chiffre contredit par l’énorme problème de mobilisation auquel sont confrontées les autorités kiéviennes. Qui tablent sur une seconde mobilisation de masse, après celle de 2022, d’un demi-million d’hommes !
Qui ont non seulement perdu – sous la pression de l’OTAN – énormément d’hommes sur les champs de bataille, mais qui ont dû faire face à la fuite d’un cinquième à un quart de la population, dont une partie des 27-60 ans officiellement en âge de se battre.
Comment font les russes ? Ils ont pas de munitions, se battent avec des pelles. Leurs missiles sont fini avec de l’électroménager. Ils ont des millions de morts, mais faut se mobiliser, car ils vont envahir l’Europe. Les moutons sont à ce point assez cons, pour entendre ça ?
— Ramos Laurent (@Rlpo66) February 17, 2024
Le discours politicomédiatique officiel en France, pour ne citer que ce pays de l’axe occidental, c’est, en substance : les Russes sont exsangues, si l’Ukraine tient, grâce à notre aide, elle gagnera. C’est pourquoi on peut entendre notre président proférer cette absurdité.
Les pertes colossales seraient donc du côté russe. Ce qui n’empêche pas le même axe occidental de communiquer sur une Russie qui veut avaler les pays baltes, la Pologne. Et après ces hors d’œuvres « historiques », ce sera au tour de notre belle Europe. Avec quels hommes ?
Russie, le culte de la Guerre
Avec l’invasion de l’Ukraine, la Russie prépare l’ensemble de la société à l’éventualité d’un conflit majeur contre l’Europe. Sa jeunesse est désormais entraînée à la pratique de la guerre.
2/19 pic.twitter.com/0HP52NtmBo
— Cartes du Monde (@CartesDuMonde) February 16, 2024
Certes, ces élucubrations émanent de comptes X farfelus qui jouent à la télé-guerre, mais on retrouve ce genre d’analyse sur LCI et dans les sommets de l’OTAN, ce qui est nettement plus dangereux.
En Ukraine, on souffre donc le martyre pour l’Empire, qui a placé, à dessein, un triste clown à la tête de ce pays. Désormais, les pseudo-autorités lorgnent sur les 25-27 ans, qui étaient jusque-là épargnés. Officiellement, le pays étant une « démocratie », dixit Leyen, et sa bande d’escrocs sanglants, on ne pratique pas la chasse à l’homme en Ukraine, c’est une spécialité de la Russie.
L’article de BFM TV se termine justement sur cette désinformation, qui se heurte sans surprise au mur du réel.
Par ailleurs, si Volodymyr Zelensky reconnaît fin janvier, dans un entretien accordé à la chaîne allemande ARD, qu’il y a eu « des cas » d’enrôlement de force, concédant une « erreur », le phénomène est considéré comme très marginal en Ukraine.
« L’Ukraine est une démocratie où l’usage de la force » y compris pour mobiliser plus de soldats est difficile à faire accepter, au contraire de la Russie – ce qui explique aussi les difficultés de Kiev. Moscou n’hésite pas à enrôler de force des prisonniers ou à envoyer au combat des hommes sans formation, rappelle Alexandra Goujon.
Comprendre qu’en cas de guerre, mieux vaut être une dictature qu’une démocratie ? Pour info, Alexandra Goujon, qui a choisi son camp (la « démocratie », donc la défaite ?), assure que la Russie porte seule la responsabilité de la guerre.
Comment peut-on, alors qu’on est chercheur spécialiste de l’Ukraine et de la Biélorussie, passer sous silence les événements et les massacres de 2014 dans le Donbass, et celui d’Odessa ?
Le 24/02, comme tous les autres jours, être au côté de l’Ukraine pour lui apporter notre soutien, pour rappeler la responsabilité strictement russe de la guerre. Les Ukrainiens craignent moins leur fatigue que la nôtre. Soutien dans les villes de France dont Nantes pic.twitter.com/sNu4WLLYYX
— Alexandra Goujon (@a_goujon) February 23, 2024
La Rédaction d’E&R
Un sujet devenu épineux, au moment où Kiev essuie de lourdes pertes sur le terrain. Deux ans après le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le 24 février 2022, de nombreux Ukrainiens engagés sur le front depuis les premiers combats réclament aujourd’hui une relève. Sauf qu’après la mobilisation des débuts, les volontaires manquent aujourd’hui.
Pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la question est devenue centrale ces dernières semaines, marquées par le manque de munitions et l’échec de la contre-offensive – la Russie a revendiqué jeudi la prise du village de Pobeda, dans l’est, après le retrait un peu plus tôt des soldats de Kiev de la ville d’Avdïivka, une victoire symbolique pour Moscou.
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« Il faut regarnir les troupes, (l’Ukraine) manque cruellement de soldats sur le front », analyse Carole Grimaud, spécialiste de la géopolitique russe et fondatrice du Centre de recherche sur la Russie et l’Europe de l’Est (CREER) de Genève, interrogée par BFMTV.com.
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Signe d’un besoin en soldats, en décembre, Volodymyr Zelensky déclare que l’armée lui propose de mobiliser jusqu’à 500.000 hommes supplémentaires. La suggestion n’est cependant jamais mise en œuvre et contribue à créer une discorde entre le président et son commandant en chef des armées Valeri Zaloujny, désormais remercié.
En plus de devoir remplacer les hommes disparus au front, l’Ukraine doit aussi composer avec la fatigue des troupes.
« Les soldats sur le front sont en état d’épuisement. (…) Il devient urgent de les remplacer », indique Carole Grimaud, également chercheuse à l’université d’Aix Marseille.
« Beaucoup de soldats qui combattent ont commencé il y a deux ans avec très peu de permissions. Des femmes et des mères de soldats demandent une relève », appuie auprès de BFMTV.com Alexandra Goujon, politologue spécialiste de l’Ukraine et maîtresse de conférence en science politique à l’université de Bourgogne.
Un « sentiment d’urgence moins important »
Problème : si les Ukrainiens avaient « l’espoir de gagner la guerre rapidement » dans les premiers temps, au fur et à mesure que le conflit s’enlise, l’armée de Kiev peine désormais à trouver des volontaires en nombre suffisant, indique Carole Grimaud.
« L’élan des premiers mois, où beaucoup s’étaient volontairement engagés, s’est essoufflé », souligne la chercheuse.
« Quand le front stagne et que des copains partis au front meurent, on hésite à partir », résume Alexandra Goujon. « Le sentiment d’urgence est moins important qu’au début du conflit » et ne reviendra que « si une stratégie militaire le justifie ou si les Russes avancent soudainement ».
Outre la question de la relève, le sujet de la formation fait aussi débat. De fait, les recrues envoyées au front ne disposent actuellement que d’une préparation de deux semaines, ce qui est considéré comme trop court par de nombreux Ukrainiens.
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C’est ce que nos dirigeants ont fait à l’Ukraine.
Poutine voulait la paix.
L’Occident voulait la guerre et a continué à fournir des armes au régime néonazi corrompu de Kiev.
Des négociations de paix auraient permis d’éviter tous ces morts !
N’oubliez jamais que ‼️ pic.twitter.com/A7asG9ynEc
— ДАНИЭЛЬ КАЛОМБО (@Danielkalombo) February 18, 2024
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation