La famille de l’ex-garde des Sceaux a fait savoir qu’elle ne souhaitait pas la présence d’élus du RN et de LFI lors de l’hommage national place Vendôme. Dont acte pour le RN, qui ne sera pas présent. Curieuse décision. Robert Badinter l’aurait-il approuvée ?
On ne le sait guère, mais il n’était pas si éloigné des idées du Front national de Jean-Marie Le Pen en 1980, quand il écrivait au président de l’association Légitime défense que « la proportion de délinquants est plus forte chez les immigrés, notamment d’origine nord-africaine ou africaine ». Sur la base de ces déclarations, Robert Badinter pourrait-il assister à l’hommage national qui lui est rendu ?
La lettre signée de la main de Robert Badinter, que nous reproduisons, est datée du 21 avril 1980 (une date prédestinée ?). Son destinataire, François Romério, alors à la tête de l’association Légitime défense forte de quelque 80 000 adhérents, l’a faite circuler à l’époque.
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Qu’en pensent Élisabeth Badinter et ses enfants ? Et que vaut un hommage national où les 23,15 % d’électeurs de Marine Le Pen et les 21,95 % de Jean-Luc Mélenchon sont bannis ? Autrement dit où le peuple de France est exclu, comme il l’a été par les socialistes à partir du tournant en 1983, ainsi que nous l’écrivions dans notre série consacrée à la gauche caviar : « Les Badinter, la gauche anti-bling bling ».
« Avec eux, s’éteignent les derniers feux de la gauche des Lumières. Leur seul problème, c’est qu’ils n’ont jamais vu le peuple. Ils en parlent comme s’ils étaient des fermiers généraux, mais nous ne sommes plus au XVIIIe siècle ». Sauf pour la famille Badinter.
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