Le 3e film de Teddy sortira en France le 24 mars 2024. Qui est Teddy ? Le seul cinéaste gitan du cinéma (plus très) français. Il a abandonné sa communauté pour faire la Femis (la prestigieuse école de cinéma pour rejetons de la bourgeoisie), et les rapports avec son clan sont depuis tendus. Avec Pas de vagues, Teddy a fait dans le superwoke. Même nous, en déconnant, on n’aurait pas osé ce pitch.
Surtout pas de vague dans le cinéma français…
BA « Pas de vagues » (27 mars)
Pitch : un professeur homosexuel en couple avec un homme d’origine maghrébine fait une remarque à la seule élève blanche de la classe puis se fait menacer par son frère ch’ti
pic.twitter.com/S6xgsoEkqh— Destination Ciné (@destinationcine) February 14, 2024
Dans Le Prix du succès, son deuxième film, Teddy règle ses comptes avec son frère et le clan qu’il y a derrière. Chez les tanj, c’est comme chez les feujs, quand on veut s’affranchir de la famille, des traditions, eh ben c’est pas facile. C’est un peu une prison.
Et si là-dessus on rajoute un changement de sexualité, alors là, c’est la marave. Ici, rien n’est dit, mais on sent que Teddy a un peu viré de bord. En tout cas, bravo pour avoir fait la Femis comme ça, partant de rien.
On dirait qu’il a troqué une communauté pour une autre, et que ce glissement n’est pas étranger à son succès. En effet, il a commencé en 2004 par un court-métrage, Embrasser les tigres, dans le cadre de la série « Courts mais gay ». En voici le pitch :
Dans la communauté gitane de Grenoble, un jeune champion de boxe thaï apprend de son grand frère homosexuel ce qu’est la virilité.
Teddy est originaire de La Tronche, un quartier popu chaud de Grenoble. Les Gitans, malheureusement, dans notre société, ont mauvaise presse : on les prend souvent pour des voyous à crans d’arrêt ou des voleurs de poules (les gallinacés, pas les gonzesses), ou même des bouffeurs de hérissons, mais c’est que de la jalousie et du racisme.
Espérons que le film de Teddy contribuera à améliorer l’image des Gitans, en les wokisant un peu. N’empêche que pour Le Prix du succès, il a arraché trois belles têtes d’affiche avec Maïwenn, toujours aussi belle, la star Tahar Rahim, dont la popularité a dépassé nos frontières, et le toujours excellent Roschdy Zem.
« Appartenir à un groupe, sa famille, une communauté, tout en étant différent […] On pouvait me considérer comme un gadjo, même dans la famille, parce que j’avais ce désir de lire. »
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