Le gouvernement d’Olaf Scholz a présenté mardi une série de mesures pour combattre l’extrême droite, en s’attaquant notamment à son financement, dans une Allemagne choquée après la révélation d’une réunion secrète projetant l’expulsion d’étrangers du pays.
Le gouvernement Scholz s’attaque à l’extrême droite, soit. Rien de plus normal, c’est son adversaire idéologique, présenté comme antidémocratique. Le ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, pond une dizaine de mesures pour couper les vivres, argent et armes, à ceux qui menaceraient la démocratie allemande.
Il y a beaucoup de choses à corriger dans l’article de La Voix du Nord.
Si on a bien saisi le titre – « Nous voulons détruire ces réseaux » : l’Allemagne veut s’attaquer au financement de l’extrême droite et la « désarmer » –, la démocratie allemande veut rayer de la carte l’extrême droite allemande.
Ce titre sous-entend que l’extrême droite n’appartient pas à « l’Allemagne », et la représente encore moins. Or, c’est plutôt le contraire : l’Allemagne de Scholz, Leyen et des Grûnen, inféodée aux États-Unis, prend des décisions de plus en plus anti-allemandes, notamment depuis le déclenchement du conflit russo-ukrainien. Par exemple, le couple Leyen-Scholz, qui dirige de fait l’UE, a budgété 50 milliards pour l’Ukraine et « oublié » les paysans allemands, pourtant saignés par la crise énergétique et les décisions européistes.
Comme l’AfD est la traduction d’un sentiment national trop longtemps interdit, une représentation naturelle à la fois démographique et démocratique, ce même titre donne : l’Allemagne veut s’attaquer à l’Allemagne. Autrement dit, la partie anti-allemande de l’Allemagne veut s’attaquer à sa partie pro-allemande. Le titre est donc entièrement trompeur.
C’est Jean-Marie Le Pen qui disait que briser le thermomètre ne brisait pas la fièvre.
Une chose est sûre, que les gauchistes ont du mal à comprendre : c’est la trahison de la démocratie par les soi-disant démocrates qui fait monter la température, c’est-à-dire le sentiment national. La méthode de Scholz et ses amis européistes est donc le plus sûr moyen de faire monter encore la fièvre germanique.
Autre point : l’Allemagne serait « choquée » par le projet secret (rire) d’expulsion des clandestins. Il se trouve que même à droite, dans le parti de la coalition dite démocratique, on reconnaît que l’Allemagne est saturée d’étrangers : les électeurs le font savoir à leurs élus. Malgré ça, les médias mainstream qui s’accrochent à toutes les branches possibles, veulent nous faire croire que la population allemande est vent debout contre le projet d’expulsion des clandestins. Ce qui est pourtant l’application du droit même…
« À l’extérieur, des centaines de personnes sont venues manifester contre le parti d’extrême droite qui est soupçonné de vouloir expulser les étrangers en situation irrégulière , mais aussi des Allemands issus de l’immigration. L’AfD dément, mais pour les contre-manifestants, il s’agit bel et bien d’un projet de déportation. »
« Nous voulons détruire ces réseaux d’extrême droite. Nous voulons les priver de leurs revenus, nous voulons leur retirer leurs armes. » (Nancy Faeser)
La démocratie a changé de camp
Enfin, l’expression du ministre de l’Intérieur, qui qualifie l’extrême droite de « plus grande menace pour l’ordre démocratique », est éminemment malheureuse. Cela renvoie d’abord au Nouvel Ordre mondial de sinistre réalité. De plus, l’association de l’ordre et de la démocratie ne fonctionne pas. C’est l’AfD qui, pour une portion grandissante de la population, représente l’ordre, un ordre retrouvé. Le désordre, à la fois social, culturel, économique, est le produit de la démocratie actuelle, qui trahit les peuples.
Les renseignements intérieurs devront également partager davantage leurs informations sur les extrémistes de droite, avec les autorités locales de police et d’inspection du travail. Une décision qui devrait permettre d’interdire plus systématiquement les réunions d’extrême droite, particulièrement celles qui se font de manière clandestine.
Pour finir sur une énième contradiction, les moyens d’éradiquer l’AfD sont très peu démocratiques : par exemple, fermer ses comptes en banques en invoquant une « menace potentielle » à l’ordre public. On a bien dit potentielle, donc imaginaire, ou fantasmée. Il suffit même d’une petite contre-manifestation devant un meeting de l’AfD pour prouver que l’ordre public est menacé… Une sorte de prophétie autoréalisatrice dont les ministères de l’Intérieur (français ou allemand) ne se privent pas, grâce à leur police politique non officielle, les antifas. Chez nous, c’est le « trouble à l’ordre public » qui est invoqué pour censurer la liberté d’expression et les voix de la résistance.
On le voit, la démocratie allemande se maintient au pouvoir en étant de moins en moins démocratique. En face, l’extrême droite est, elle, de plus en plus démocratique, au sens où elle se démocratise dans la population.
Faut-il interdire l’AfD ?, se demande Raphaël Kahane
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation