En culture, il faut d’abord aider les créateurs qui gagnent mal leur vie
J’ai récemment vu à la télévision le film Mort sur le Nil (Death on the Nile) [1], réalisé par Kenneth Branagh et sorti sur grand écran en 2022. J’ai été surpris par la bonne tenue générale du doublage québécois.
Une fois la télé fermée, j’ai ouvert l’ordi et j’ai compris. Au moins cinq rôles sont doublés par des acteurs québécois nés outre-Atlantique [2] (à noter que cinq interprètes de ce film ont été doublés chacun par au moins quatre acteurs distincts depuis qu’ils sont doublés au Québec ; pour la continuité, il faudra repasser [3]). Évidemment, la langue entendue est le français international et l’accent québécois est scrupuleusement évité [4].
Si l’on tient tant à internationaliser la voix du Québec dans nos doublages dits québécois, pourquoi ne pas simplement importer les doublages français (à noter que le film de Branagh est sorti en France [5] le 9 février 2022 et deux jours plus tard au Québec [6] ; le doublage français était donc disponible) ? Notre gouvernement n’aurait plus alors à les subventionner.
Au moment où l’éducation et la santé battent de l’aile au Québec, sachons dépenser judicieusement l’argent public. En culture, il faut d’abord aider les artistes qui créent et qui gagnent majoritairement mal leur vie.
Sylvio Le Blanc
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec