On m’a demandé cette semaine ce que je pensais de la nouvelle annonce du Mouvement Desjardins de fermer d’ici 3 ans, plus de 190 centres de service partout au Québec. J’ai commencé par dire que je ne pensais plus à Desjardins! Mais j’ai aussi dit qu’il fallait demander la réponse aux agences de notation internationale : là était la seule réponse compréhensible quand on se place en gestionnaire de banques. Quant à la réponse possible des gestionnaires de coopératives financières, il n’y a plus personne pour répondre depuis 30 ans, officiellement depuis 2005 lorsqu’on a commencé à rémunérer les dirigeants des Caisses : ceux-ci reçoivent plus de 150.$/l’heure (chiffre de 2015) pour exécuter les ordres de Lévis-Montréal. Et ce sont les membres exploités qui les payent!
Pendant que les ristournes deviennent de plus en plus un privilège pour certains, les dons, commandites, subventions et les confections de fonds financiers pour toutes sortes de causes sociales au nom de la coopération et de la coopérative voient le jour pour sauver n’importe quoi! Les ristournes collectives deviennent de plus en plus la norme; ce qui explique pourquoi le ministre Éric Girard dit faire confiance à Desjardins! Évidemment puisque Desjardins exploite la crédulité des gens, les traitant comme de vrais esclaves financiers au service du bien commun. Il est bien commode le bien commun! Desjardins est maintenant une vraie Loto-Québec, Desjardins la nouvelle Hydro-Québec. Desjardins du vrai bon monde! Il ne reste plus qu’à nationaliser la patente à Dorimène et Alphonse!
Vous avez besoin d’argent pour votre business? Allez quêter auprès du président Cormier : lors de sa nomination en 2016, celui-ci s’est approprié de la jolie ristourne de 100 millions à distribuer aux entreprises nécessiteuses de son choix!
Les ristournes collectives ont la cote chez Desjardins que vous soyez membres ou non! Les ministères de la Santé, de l’Éducation, des Municipalités du Québec sont bien pourvus par les exploités de Desjardins.
Desjardins, c’est devenu «La ferme des animaux» de George Orwell : là où tous les animaux sont égaux, mais où certains sont plus égaux que d’autres! C’est maintenant la règle numéro 1 de Desjardins.
Il y a d’autres commandements aussi, dont ceux implantés en 2010 par Monique F Leroux : ces derniers exigent des membres «une saine conduite» sous la menace d’une «exclusion» radicale et arbitraire par le conseil d’administration de la Caisse. J’ai personnellement subi 6 exclusions en 8 ans pour avoir critiqué les politiques administratives des Caisses et du Mouvement. Desjardins a le bras long : attention.
Il n’y a plus d’intérêt pour les membres à se faire exploiter par Desjardins, sinon d’être des esclaves au service des autres : chez Desjardins, l’altruisme est devenu la marque de commerce officielle depuis qu’en 2015, le directeur des communications André Chapleau a déclaré que les Caisses pouvaient aussi faire des ristournes collectives! La belle affaire…
Il semble que l’exemple venait de la Caisse d’économie solidaire Desjardins laquelle soustrait depuis plusieurs années toutes les ristournes des membres individuels pour les distribuer à quelques membres entreprises! L’an dernier, c’est plus de 3 millions de dollars qu’à peine 300 entreprises se sont partagées! 300 membres entreprises sur 22 000 membres, c’est 1.4 % du «membership»! Le Mouvement dit ristourner à plus de 90 % de ses membres! Chercher l’erreur! Et encore, on ne dit pas combien de vrais dollars chaque membre reçoit. Si vous voulez tenter de comprendre la ristourne Desjardins, consultez leur publicité et bonne chance. «Choisir la plus importante coopérative financière en Amérique du Nord, c’est investir dans un avenir meilleur», nous dit encore la publicité de Desjardins : avec Dorimène et Alphonse, ce n’était pas plus tard le meilleur : c’était maintenant.
Desjardins exploite la croyance, exactement comme une religion exploite la foi d’une vie meilleure après la mort. Et ça marche jusqu’à ce qu’une nouvelle Révolution, moins tranquille celle-là, vienne fermer pour vrai toutes les cathédrales Desjardins. Les gens croient qu’ils seront sauvés jusqu’au jour où ils réalisent que leur doute perçu depuis trop longtemps devient un «vrai» leurre! Alors, ce sont eux qui ferment leur compte d’opérations, ils cessent d’avoir la foi et vont quérir simplement leurs besoins bancaires ailleurs, comme Desjardins les a incités depuis Claude Béland et sa réingénierie des Caisses populaires : ils cessent de croire au boniment Desjardins! Désolé pour les croyants… Oui, ça fait mal à entendre, car Dorimène et Alphonse avaient été honnêtes au début du XXe siècle; ce qui leur créa le succès. Sans honnêteté, une patente finit toujours par s’effondrer.
Il y a toutes sortes de religions; des milliers, sinon plus. Il ne faut pas pleurer, il ne faut pas crier, il n’y a ni grande religion ni petite : il n’y a que de la croyance. Que des croyances et des croyants qui se font exploiter. Nous sommes toutes et tous là.
Quand le discours ne suit plus la réalité, les gens arrêtent de croire : tant que les membres sont des exploités crédules qui croient encore que l’enfer est rouge et que le ciel est bleu, ça va; mais un jour, tout d’un coup, c’est la course au guichet, tout s’écroule et c’est la fin.
«Vous êtes pas écœurés des mourir bandes de caves! C’est assez!
Ce célèbre vers du poète Claude Péloquin, fut immortalisé au Grand Théâtre de Québec (1971) par l’artiste espagnol Jordi Bonet.
Le ministre Éric Girard devrait démissionner pour son laxisme honteux envers les citoyens du Québec encore membres de cette fausse coopérative de services financiers.
Au nom de Dorimène et Alphonse Desjardins, il faut maintenant dire NON à Desjardins, exploiteur de la crédulité des gens. C’est assez! Sinon, il faut se taire et aller voir ailleurs, car le totalitarisme coopératif vous jettera dehors pour conduite malsaine (commandements 4.6 et 4.7 des Caisses). On appelle ça “La banalisation du mal” (Hannah Arendt).
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec