Aux forces de l’ordre auxquelles il a été demandé de bloquer les #AgriculteursEnColere je leur conseille de lire et de s’inspirer du message d’un syndicat de police roumain publié dans les mêmes circonstances.
Le syndicat de police Europol – syndicat des policiers européens – se plaint publiquement que, dans le cadre des manifestations organisées ces derniers jours par les transporteurs et les agriculteurs, « des milliers de policiers ont subi ces jours-ci des pressions pour faire TOUT pour bloquer » les véhicules mis en circulation par les manifestants, le syndicat accusant ces pressions d’être exercées par « les larbins en chef des politiciens », dont les postes en dépendent.
Les syndicalistes font également appel au personnel du ministère de l’Intérieur dans cette situation : « Nous demandons aux policiers/gendarmes de refuser les dispositions/ordres illégaux et de ne pas se compromettre pour éviter à la classe politique et aux dirigeants d’être en contact avec la réalité du pays. Ne vous sacrifiez pas pour des gouvernants qui se moquent de vos droits ! »
Dans une autre publication, le syndicat Europol se plaint que, dans le contexte des manifestations des agriculteurs et des transporteurs, la police s’est « une fois de plus retrouvée dans une des situations les plus embarrassantes en tant qu’institution ».
« La coalition au pouvoir a peur de la démocratie et utilise la police et les gendarmes pour intimider les citoyens, en l’occurrence les agriculteurs et les transporteurs. Ce sont des moments qui nous rappellent la pandémie, avec les ordonnances militaires ILLEGALES et l’armée dans les rues, également pour intimider. […]
Oui, les politiciens nous ont fait courir après les agriculteurs et les transporteurs. Pour leur bloquer l’accès aux voies publiques, pour les empêcher d’atteindre le gouvernement, pour exercer leur droit de manifester, prévu par l’article 39 de la Constitution.
Pourquoi se référer à la Constitution ? Parce que les policiers et les gendarmes, au début de leur carrière, jurent de défendre la Constitution, même au prix de leur vie !
Ces jours-ci, des milliers de policiers ont subi des pressions pour faire TOUT ce qu’il fallait pour bloquer les agriculteurs sur les routes publiques. Et quand nous disons N’IMPORTE QUOI, nous parlons de situations où il leur a été demandé de placer leurs véhicules perpendiculairement au sens de la circulation sur la voie publique afin que les manifestants ne puissent pas avancer.
Il a été demandé à la police de recueillir des informations de n’importe quelle source et d’utiliser ensuite n’importe quel moyen pour les bloquer », écrivent les représentants syndicaux d’Europol.
Les syndicalistes affirment également que les pressions auxquelles sont soumis les policiers sont exercées par des « patrons, serviteurs des politiciens », des personnes dont les positions dépendent des politiciens, qui sont « habilités » ou « nommés » aux postes publics qu’ils occupent. « Il est évident que toutes ces actions sont menées sous la direction menaçante de patrons, d’hommes de main de politiciens, généralement habilités ou nommés, qui ne bronchent pas devant les ordres émanant de ceux qui occupent des positions politiques, à savoir Predoiu, le secrétaire d’État Despescu ou le chef de la police roumaine, qui occupe également une position politique, ayant été nommé par le ministre de l’Intérieur en exercice », ajoute le syndicat.
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