Un album « fulgurant » pour France Inter. Toute la presse ne parle que d’elle, lui tresse des lauriers, se pâme devant, tombe dans les pommes, arrive en réa… c’est donc louche. Car la presse, c’est comme BHL, elle a un goût de chiottes très sûr.
Autre exemple : elle pense que Patrick Bruel est un chanteur, ou que Attal est une personnalité politique de premier plan. Sauf Séjourné : là on est tous – mainstream et complotistes – d’accord pour dire que c’est une quiche. La presse est unanime, comme dirait Ruquier.
La presse nous vend les mauvais livres des mauvais auteurs, descend les bons livres des vrais auteurs, ou alors elle n’en parle pas, c’est plus sûr et moins casse-gueule. Alors quand la presse – comprendre les médias – s’entiche de quelqu’un, c’est qu’on a de grandes chances de se faire carotter.
Le dernier entichement de la presse s’appelle Zaho de Sagazan, un nom original pour un physique original. Le style, lui, malgré la presse de gauche (pléonasme) qui hurle à l’originalité et parfois au génie, n’est pas nouveau : c’est du Stromae au féminin, lui qui faisait (il fait actuellement une dépression sabbatique) déjà du sous-Brel. Ça veut dire qu’on est dans la racine de la racine carrée, on descend de deux étages. Le propos est sexiste, mais avec Zaho, on navigue entre le masculin et le féminin, avec un centre de gravité certain : la vanité.
« J’avais aucune confiance en moi physiquement, par contre j’avais une confiance en moi complètement surdimensionnée dans la musique. La seule chose dont j’avais confiance c’est que, un jour, j’écrirai des chefs-d’œuvre. »
Elle-même dit que son physique ne lui procurait pas de confiance, c’est vrai qu’on dirait le chanteur de Kyo avec une perruque peroxydée. Et alors, nous direz-vous ? Et alors rien, sinon que c’est peut-être une des raisons de son éclosion médiatique rapide, la théorie du genre et la transsexualité étant très prisées par les élites médiatico-politiques.
« J’ai toujours eu beaucoup de mal avec mon physique et à cette époque-là j’étais très loin de penser que ma force, ce serait mon physique. »
Un ego chasse l’autre
On a bien dit « une des raisons », car il reste le talent. On a écouté certaines de ses chansons : on dirait la même. Ça nous rappelle ces peintres qui font toujours le même tableau mais avec une toute petite variante, histoire de bien engrammer leur style dans la tête du public et de ne pas le troubler. C’est une sécurité marketing.
On n’a pas assez de technique musicale pour décrypter à la Marcus les compositions de Zaho, mais après avoir écouté 50 000 chansons, on a développé une petite oreille.
Donc c’est peut-être bien, hélas, on n’a pas écouté les chansons jusqu’au bout, pour des raisons strictement personnelles (problème d’attention, on a un mot du médecin). Sinon, l’érection dans la sphère médiatique de Zaho a eu une conséquence positive énorme, un véritable cadeau du Ciel, c’est de nous avoir débarrassés de l’ego surdimensionné et sur-irritant de Christine and the Queens, qui entre-temps a fait une transition et une dépression.
Zaho, par rapport à Christian, semble avoir un potentiel de durée supérieur, mais dans la musique, les choses vont très vite, dans le sens de la montée comme de la descente.
On a regardé le clip de Tristesse, on a lu mais pas bu les paroles parce qu’elles ne veulent rien dire, à part que la tristesse, c’est chiant. Comme la chanson !
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