C’est à Marseille – encore, diront les mauvaises langues – que l’affaire se passe. Depuis de nombreux mois, l’école André Allar est la cible de jets de projectiles de toutes sortes, lancés compulsivement depuis des immeubles alentours, semant la terreur dans une cour d’école où s’ébaudissent 195 écoliers de maternelle et primaire. Une enseignante est repartie avec les pompiers, blessée à la tête, pendant que les élèves sont désormais cloîtrés à l’intérieur de l’établissement. Ambiance.
Qui sont donc ces lanceurs délinquants, voire criminels vu la dangerosité potentielle des actes (on parle de peaux de banane, de couches-culottes, d’excréments, mais aussi de détritus en tous genres et même d’un sabre !) ? Une fois encore on évoque des sans-papiers et, pire encore car complices, des associations de migrants et autres organisations gauchistes :
Cette enquête, qui « devrait progresser très rapidement », vise à identifier les individus responsables des jets de projectiles, pour la plupart désignés par des témoins comme étant des locataires d’immeubles entourant l’école. « Il s’agit de plusieurs locataires résidant dans au moins deux immeubles différents. Certains sont des sans-papiers relogés par des associations, mais il y aurait aussi des squatteurs », décrivait un parent d’élève au Figaro.
Ainsi donc, de même que Paris est devenue une poubelle après avoir été destinée à être un Disneyland pour touristes (on réécoutera avec intérêt l’interview d’Alain Soral sur le sujet (2006), ci-dessous), la France semble doucement vouée à devenir le réceptacle stercoraire d’un mille-feuille d’emmerdements divers mais aussi de harcèlements du simple citoyen, à en faire regretter de ne pas être parti vivre hors du monde dans une BAD – s’il n’est pas encore trop tard pour le faire.
Et les emmerdements volant toujours par escadrille, comme le rappelait le peu regretté Chirac, non contents de subir une énième persécution de leur quotidien, les parents d’élèves se cassent désormais les dents sur une enquête qui n’avance pas, une préfète (rien que le mot évoque la dérision) qui traîne la patte ou une préfecture de police probablement trop occupée à verbaliser les automobilistes ou matraquer des manifestants (excusez notre populisme facile). Une couche supplémentaire d’humiliation sur l’humiliation originelle. Un mille-feuille qu’on disait.
On ne peut pas décemment se dire qu’il existe encore des écoles de la République dans lesquelles on doit tous se mettre en protection car à tout moment on peut recevoir un projectile sur la tête. Ce n’est pas acceptable.
Yannick Ohanessian, adjoint au maire de Marseille en charge de la sécurité (Le Figaro)
Et la seule solution proposée, celle de faire de l’école une prison en installant un filet de sécurité, fut rapidement abandonnée pour des raisons de faisabilité. On nous disait de construire des écoles, pas des prisons ! Voilà que l’école en devient une, alors que nos prisons sont tellement pleines (75 130 prisonniers pour 60 975 places) qu’on n’incarcère plus personne – à part les dissidents, bien sûr.
Enfin, ne soyons pas mauvaise langue, la mairie de Marseille a déployé la police municipale à l’entrée de l’école aux heures d’entrée et de sortie des élèves. Las, les parents d’élèves constatent bien que cela ne résout en rien le problème de projectiles qui tombent « en plein milieu de la journée et dans la cour de récréation ».
Pour compléter le tableau, constatons, comme le décrit si bien la vidéo ci-dessous, que notre nouveau gouvernement, et de manière plus générale l’ensemble de notre personnel politique, est à l’aune de notre pays – sans bien savoir qui de la poule ou de l’œuf a débuté la grande dégringolade.
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