Par Dmitry Orlov – Le 31 Decembre 2023 – Source Club Orlov
En cette fin d’année 2023, nous ne sommes pas tout à fait prêts à clore le conflit dans l’ancienne Ukraine ; cependant, ce que nous pouvons dire, c’est que la stratégie des États-Unis et de l’OTAN consistant à armer, à entraîner et à soutenir politiquement le régime de Kiev dans sa lutte contre ses propres citoyens russes et, par extension, contre la Russie elle-même, est un échec retentissant.
Ce fait a été reconnu même (même !) à Washington, comme en témoigne un récent éditorial du New York Times rédigé par Serge Schmemann. Il est clair qu’il est temps pour les États-Unis de faire la routine traditionnelle “déclarer la victoire et rentrer à la maison”, puis d’oublier le pays en question, qu’il s’agisse de l’Afghanistan ou de l’ancienne Ukraine, en faisant comme s’il n’existait plus. Dans le cas de l’ancienne Ukraine, cela pourrait être un peu exact, puisque le nouveau nom de la majeure partie du pays sera la Fédération de Russie. Toutefois, compte tenu de ce qui s’est passé, il s’agit là d’un véritable tour de passe-passe.
Schmemann, toujours aussi enthousiaste pour les néoconservateurs au pouvoir, fait de son mieux pour se sortir d’un cul-de-sac conceptuel. Je n’ai pas lu son éditorial parce que je refuse d’empoisonner mon esprit avec une propagande aussi flagrante ; à la place, j’ai demandé à l’utilisateur KoBa1988 de le résumer pour moi. À la lumière des événements en cours, le marais de Washington, par l’intermédiaire de son porte-parole Serge, souhaite redéfinir la “victoire” (attention aux guillemets !) comme suit :
- Le régime de Kiev ne doit pas essayer de récupérer des territoires de la Russie ; ce n’est plus un indicateur approprié de “victoire”.
- Parvenir à un cessez-le-feu d’une manière ou d’une autre, puis utiliser ce temps pour reconstruire l’État ukrainien occidentalisé : telle est la nouvelle définition de la “victoire”.
- N’engagez pas la Russie dans une guerre d’usure, car elle n’offrirait aucune possibilité de “victoire”, mais de nombreuses possibilités de défaite (sans guillemets), la Russie étant plus grande, plus forte et mieux organisée.
- Zelensky devrait cesser d’être aussi russophobe et essayer de tendre la main à Poutine.
- Un cessez-le-feu selon les termes de la Russie est une “victoire” temporaire pour les Ukrainiens, mais pas pour Poutine.
- Puisque l’aide des États-Unis s’épuise, le régime de Kiev devrait se dépêcher de négocier, ou du moins essayer, juste pour voir quelle est l’humeur de Poutine.
Note du Saker Francophone
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Il vient d’être réédité aux éditions Cultures & Racines.
Il vient aussi de publier son dernier livre, The Arctic Fox Cometh.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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