L’évasion fiscale est au cœur de la criminalité financière et politique, dénoncée avec vigueur par Stéphanie Gibaud, une lanceuse d’alerte de 58 ans. Elle travaillait chez UBS, la plus grande banque suisse. Découvrant un trafic d’évasion fiscale massif, elle a informé les autorités françaises. Pourtant, après les avoir aidées à récupérer de l’argent, elle a été abandonnée et plongée dans une situation précaire.
mise à jour le 26/12/23
Stéphanie Gibaud, ex-employée d’UBS, met en lumière les dessous de l’évasion fiscale, révélant une triste réalité où les plus riches échappent à leurs obligations citoyennes.
Pour Stéphanie, l’évasion fiscale signifie bien plus que des chiffres. Elle relie cette pratique aux conséquences terribles : les services publics en péril, les urgences médicales surchargées, les déserts médicaux, et même des drames comme des accouchements en voiture faute de maternités accessibles. Les plus riches, via des montages financiers, échappent aux obligations des citoyens, privant ainsi la société de ressources essentielles.
Elle pointe du doigt les grandes entreprises du CAC40, les actionnaires et les connexions avec des hommes politiques, dénonçant une mafia d’État où se mêlent politique, finance et intérêts privés. Malgré son rôle crucial dans la révélation de ces pratiques, Stéphanie a été marginalisée, privée de protection en tant que lanceuse d’alerte et salariée du service public.
Le manque d’intérêt des médias, la séparation des affaires Cahuzac et Bettencourt liées à UBS, et le refus de la justice de prendre en compte son témoignage soulignent les difficultés rencontrées par ceux qui osent dénoncer ces pratiques. Stéphanie, aujourd’hui privée de reconnaissance et de protection, incarne les failles d’un système où l’État lui-même ne respecte pas ses propres lois.
par Yoann
Source : Le Média en 4-4-2
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