Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 20 décembre 2023.
Source : Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie
Sur la crise ukrainienne
Les néonazis ukrainiens échouent sur le champ de bataille où leurs maîtres occidentaux les ont envoyés au lieu de les amener à la table des négociations ou du moins de leur donner la possibilité de ne pas aller à l’abattoir. Je voudrais vous rappeler que c’était le concept de Washington, Londres et Bruxelles. Il a été exprimé de différentes manières, mais le sens était le même: ce n’est que « sur le champ de bataille qu’il sera possible de déterminer le vainqueur ». La situation sur le champ de bataille pour les néonazis ukrainiens est décevante et sans équivoque. Pour cette raison, ils se défoulent sur la population civile.
Chaque jour ils frappent des bâtiments résidentiels et des infrastructures sociales dans les régions du Donbass, d’Azov, de Kherson, de Belgorod, de Briansk et de Koursk. Il y a des victimes et des destructions.
Le 14 décembre 2023, les forces armées ukrainiennes ont lancé l’attaque la plus massive contre Donetsk depuis 2014. Des frappes directes ont été enregistrées sur des bâtiments résidentiels à plusieurs étages, sur le dôme de la cathédrale de la Transfiguration et sur les bâtiments de l’Université technique nationale de Donetsk. L’hôpital et l’école ont été endommagés. Deux civils ont été tués et trois autres, dont un enfant, ont été blessés.
Le même jour, les néonazis ukrainiens ont frappé la région de Kherson plus d’une centaine de fois. 11 localités ont été la cible de tirs. Un civil est mort. Pensez-vous que cela a été remarqué par les organisations internationales spécialisées, les comités et commissions chargés des droits de l’homme ou les capitales des pays si préoccupés par le sort des enfants? Non, ils n’ont pas dit un seul mot. Il ne s’agit pas seulement d’une condamnation, mais même d’un constat de ce que fait le régime de Vladimir Zelenski. Que peuvent-ils dire? Ils financent activement tout cela.
Dans la région de Lougansk les forces armées ukrainiennes utilisent le LRM Himars américain. Le 15 décembre 2023, à la suite du bombardement du village de Lantarovka, 8 personnes ont été tuées et 23 autres blessées. Le 17 décembre 2023, des combattants ukrainiens ont frappé la ville de Stchastié, où trois civils ont été tués et quatre bâtiments résidentiels détruits.
Le 16 décembre 2023, les néonazis ukrainiens ont lancé une frappe avec un LRM Himars sur le site de livraison d’aide humanitaire à Novaïa Maïatchka, dans la région de Kherson. Deux civils ont été tués et deux autres blessés. Au cours de la semaine dernière, le régime de Kiev a tenté d’attaquer les territoires des régions de Moscou, Lipetsk, Rostov, Volgograd, Briansk, Kalouga, Koursk, ainsi que la Crimée, avec des drones. Ces tentatives ont été déjouées avec succès grâce aux systèmes de défense aérienne.
Pour notre part, nous informons régulièrement les organisations internationales des faits des crimes commis par le régime de Vladimir Zelenski contre des civils. Le 15 décembre 2023, nous avons transmis au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres un document contenant les actes criminels du régime de Kiev contre la population civile pour la période de 2014 à septembre 2023. Nous avons appelé le secrétaire général à exprimer publiquement tout ce que le Secrétariat et l’ONU pensent à ce sujet. On a besoin d’une sorte de réaction à ces crimes et de diffuser les documents mentionnés comme document de la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Les diplomates russes l’ont appelé à faire tout cela.
Les tribunaux de la Fédération de Russie, sur la base des preuves recueillies par le Comité d’enquête de Russie, continuent de prononcer des condamnations contre des néonazis ukrainiens qui ont commis de graves crimes contre des civils.
Le combattant des forces armées ukrainiennes Alexeï Grebenkine a été condamné à perpétuité pour le meurtre de plusieurs civils à Marioupol.
Le nazi ukrainien Eskender Koudoussov a été condamné à 25 ans de colonie à régime strict pour avoir tiré sur deux civils non armés.
Le banderite S. Paliïtchouk, qui a ordonné d’ouvrir le feu afin d’endommager des infrastructures civiles, a été condamné par contumace à 28 ans de prison à purger dans une colonie à régime strict. Un avis de recherche international a été lancé contre lui.
L’enquête sur les crimes des néonazis ukrainiens se poursuivra. Personne n’échappera à la punition.
Sur fond d’une telle barbarie du régime nazi de Kiev, le Conseil européen lors de sa réunion des 14 et 15 décembre 2023 a décidé d’entamer des négociations sur l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Ainsi, ce n’est pas Kiev qui est en train de se rapprocher de l’Union européenne, mais l’UE sombre au niveau du régime nazi de Kiev.
De plus, cette démarche n’est rien d’autre qu’un « prix de consolation » de Bruxelles, qui n’a pas réussi à allouer 50 milliards d’euros pour soutenir le régime de Vladimir Zelenski. En témoignent de manière éloquente les propos du président français Emmanuel Macron, qui a déclaré à l’issue de l’événement que la décision annoncée à Bruxelles était une décision politique sans force juridique, puisque l’UE est encore très loin de l’élargissement à l’Ukraine. En termes simples, tout cela est un spectacle terrible et sanglant, dont le résultat est des pertes parmi la population civile et parmi ceux que le régime de Kiev recrute de force pour les envoyer à une mort certaine.
Le 18 décembre 2023, l’agence Bloomberg News a écrit avoir pris connaissance d’une lettre du contrôleur du Pentagone, Mike McCord, adressée aux dirigeants des comités de politique de défense des deux chambres du Congrès américain, dans laquelle il déclarait que le 30 décembre, les derniers 1,07 milliard de dollars de soutien seraient épuisés. De plus, cet argent ne sera pas transféré au régime de Vladimir Zelenski, mais servira à reconstituer les réserves de l’armée américaine en échange des armes précédemment envoyées à Kiev. Comme on dit, faites attention aux mains. Regardez quel genre de machinations y sont menées sous les auspices et les slogans visant à aider la jeune démocratie ukrainienne.
Le 15 décembre 2023, le commissaire européen au budget Johannes Hahn a déclaré dans une interview à l’agence Reuters qu’au printemps 2023 les États-Unis avaient instamment demandé à l’UE de créer un programme de financement à long terme pour l’Ukraine de 50 milliards d’euros, afin que l’administration Biden puisse l’utiliser pour « faire pression sur le Congrès américain » dans le but de le convaincre d’allouer des fonds supplémentaires au régime de Kiev. Cela peut être décrit en une phrase: « à malin, malin et demi ». C’est à peu près ce que font Bruxelles, Washington et Londres.
Washington tente cyniquement de faire assumer à l’UE des dépenses de plusieurs milliards de dollars pour la poursuite de la crise ukrainienne qu’il a déclenchée et, en fait, de forcer les Européens ordinaires à payer le maintien du régime de Vladimir Zelenski, embourbé dans la corruption et le meurtre.
En Ukraine, la mobilisation de masse forcée se poursuit. De nouvelles vidéos apparaissent sur Internet prouvant comment de véritables raids sont menés contre des personnes en âge de conscription. Tout cela se passe dans les centres commerciaux et autres lieux publics. Cependant cela ne suffit pas au régime de Kiev. Il y des gens dans la rue. Du point de vue de Vladimir Zelenski, il y a encore des gens qui peuvent être tués.
Récemment, la chef adjointe du comité du Parlement ukrainien, Mariana Bezouglaïa, a partagé sur les réseaux sociaux des modifications à venir de la loi sur la mobilisation. Quels sont ces amendements à la loi sur la mobilisation en Ukraine? Bien sûr, ils visent à augmenter les possibilités de recrutement forcé d’encore plus de personnes. Maintenant, apparemment, ils envisagent d’y envoyer tout le monde. De telles initiatives confirment une fois de plus la volonté de la junte de Kiev de tout sacrifier et de mener les hostilités jusqu’au « dernier Ukrainien ».
Dans ce contexte, nous avons noté les révélations de l’ancien ambassadeur d’Ukraine en Grande-Bretagne Vadim Pristaïko, qui dans une interview à Radio Liberty, n’a pas exclu l’apparition de soldats britanniques sur le sol ukrainien au cas d’une évolution catastrophique de la situation pour le régime de Kiev. Selon Vadim Pristaïko, lorsque le régime de Vladimir Zelenski manquera de soldats et d’armes, Londres sera contraint d’envoyer un corps expéditionnaire en Ukraine. Soyons clairs: l’armée britannique est solidement implantée en Ukraine depuis longtemps. Tout le monde le sait. Ce n’est même plus un secret de Polichinelle. Tout le monde le sait. Ils participent à la formation des forces armées ukrainiennes, planifient les opérations militaires des saboteurs ukrainiens contre la flotte russe de la mer Noire et des sites en Crimée et gardent Vladimir Zelenski. Tout le monde sait qu’ils sont également présents là-bas, y compris dans les tranchées.
Tout cela montre comment ces événements évoluent en réalité et qui est réellement à l’origine de la crise ukrainienne, inspire son escalade et empêche un règlement pacifique, s’attribue une partie de l’argent alloué au meurtre de citoyens ukrainiens.
En Ukraine se poursuit la lutte acharnée contre le patrimoine historique. Les méthodes les plus blasphématoires sont souvent utilisées. Il y a quelques jours, on a appris que les autorités de Kiev avaient démoli le monument à l’équipage du train blindé soviétique Tarachtchanets érigé sur le lieu de sépulture des membres de cet équipage pendant la guerre civile.
Nous avons déjà dit que tout ce qui se passe actuellement en Ukraine sous les auspices du régime de Vladimir Zelenski, le régime de Kiev, est littéralement une copie de ce que le Troisième Reich, les nazis et les fascistes ont fait pendant l’occupation de Kiev en 1941-1943. Ils ont également démoli le même monument, qui a été restauré après la guerre. Tout comme le monument à Nikolaï Chtchors à Kiev. Après l’échec de la contre-offensive, les néonazis de Kiev continuent de se venger des héros tombés il y a un siècle. Une colère impuissante.
Nous avons déjà dit qu’une politique aussi inhumaine et antichrétienne du régime de Vladimir Zelenski se heurtait à la résistance de la population locale. Récemment, les médias ont rapporté que dans la région de Lvov, des personnes qui n’étaient pas indifférentes à leur véritable histoire n’avaient pas permis aux autorités de démolir un monument dédié à un soldat soviétique.
Il y a quelques jours, nous avons célébré le 80e anniversaire du premier procès sur des nazis et de leurs complices sur le territoire de l’URSS, qui a eu lieu du 15 au 19 décembre 1943 à Kharkov libérée. Ils ont été jugés pour des crimes sanglants contre des civils. Pendant l’occupation de la ville, les nazis ont tué plus de 26.000 citoyens soviétiques. Les néonazis de Kiev agissent aujourd’hui en utilisant les mêmes méthodes, mais tout comme leurs idoles fascistes, ils auront ce qu’ils méritent.
Sur l’absence de réponse du Secrétaire général et du Secrétariat de l’ONU aux demandes répétées des autorités russes de recevoir de Kiev une liste des victimes de la provocation à Boutcha
Le 22 septembre 2022, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’Ukraine, Sergueï Lavrov a publiquement fait appel au secrétaire général de l’ONU en lui demandant d’obtenir des autorités ukrainiennes une liste des victimes de la provocation à Boutcha.
Malgré nos rappels répétés à l’ONU, lors de la conférence de presse du 25 octobre 2023, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré qu’il ne disposait pas d’informations sur « pourquoi Kiev ne nous a pas encore fourni la liste des victimes mentionnée, s’il envisage de l’envoyer et quels obstacles empêchent la partie ukrainienne de le faire ».
Des journalistes nous posaient cette question. Nous sommes contraints de les rediriger sans cesse vers les organisations internationales. Qu’avons-nous à voir avec ça? C’est notamment ce que la partie russe a demandé au secrétaire général de l’ONU de faire publiquement lors d’une réunion du Conseil de sécurité et personnellement lors des réunions et des contacts bilatéraux entre le chef du ministère russe des Affaires étrangères et le secrétaire général de l’ONU.
Une question similaire a été posée aux représentants de l’ONU en décembre de 2023. Encore une fois, il n’y a pas eu de réponse substantielle. On nous a seulement promis de donner « le maximum de commentaires possibles dans le cadre de sa compétence dans un avenir proche ». Cela fait maintenant 18 mois qu’ils se contentent de cette formulation.
Il est surprenant que le Secrétariat de l’ONU tente d’interpréter un appel direct au Secrétaire général comme une demande d’aide pour obtenir des informations de Kiev. Nous ne nous faisons aucune illusion quant à la volonté du régime de Kiev de dénoncer sa propre mise en scène sanglante.
Nous avons soumis notre appel directement au secrétaire général de l’ONU. Nous voulons obtenir la réponse aux questions posées. Je pense que réorienter nos demandes vers le régime de Kiev et dire que nous devons attendre une réponse de Kiev, c’est faire suspendre cette question, ne pas faire délibérément ce qu’ils sont obligés de faire. Il s’agit du Secrétariat de l’ONU.
Sur le bilan de la réunion des chefs d’État et de gouvernement des pays de l’Union européenne et leurs déclarations sur la nécessité d’accélérer le transfert de missiles et de munitions vers l’Ukraine, ainsi que de fournir davantage de systèmes de défense aérienne
Nous avons déjà donné des évaluations détaillées du bilan du sommet de l’Union européenne des 14 et 15 décembre 2023 à Bruxelles. Je voudrais souligner une fois de plus que la politique ratée des dirigeants européens sortants a plongé l’union autrefois pacifique et prospère dans la dépendance des États-Unis et dans l’abîme des conflits européens. Le complexe militaro-industriel américain, le système financier et bancaire ainsi que d’autres secteurs profitent volontiers du militarisme de l’Union européenne et de son soutien économique et militaire absurde au régime néonazi ukrainien depuis 2014.
Dans le même temps, les intérêts et les capacités des États membres de l’UE confrontés à une crise économique à cause de leur isolement de la Russie divergent de plus en plus, y compris en matière de parrainage ultérieur du gouvernement en faillite de Vladimir Zelenski. Il considère la poursuite du conflit avec la Russie comme la dernière opportunité de rester au pouvoir.
En investissant tous ses efforts au service de la domination mondiale de Washington, l’Union européenne s’affaiblit perdant complètement la capacité de mettre en œuvre une politique étrangère indépendante et gaspillant son poids politique et économique dans le monde. Par ses propres actions, elle porte atteinte à la sécurité en Europe. Et il s’agit non seulement du fait que les arsenaux des pays de l’UE sont vidés pour mener la guerre hybride avec la Russie et que les forces armées nationales se retrouvent sans armes ni munitions, mais aussi du « marché noir » d’armes qui se remplit de marchandises de contrebande en provenance d’Ukraine, qui apparaissent ensuite dans d’autres régions du monde, y compris au Moyen-Orient. Ensuite, les représentants des pays de l’UE se plaignent de ce qui se passe dans la région du Moyen-Orient. Une sorte de logique absurde. Cela a été souligné à plusieurs reprises, ainsi que les risques pour la sécurité intérieure de l’UE, en particulier pour l’aviation civile, du fait que des éléments criminels et extrémistes locaux auraient la possibilité de mettre la main sur des systèmes antiaériens.
D’autant plus surprenantes sont des autosuggestions des dirigeants de l’Union européenne concernant le soutien militaire de Kiev, alors que ni l’économie et les secteurs surchargés de l’UE ni le régime de Kiev et ses forces armées ne sont capables de donner les résultats annoncés par de hautes responsables à Bruxelles, Kiev, Washington et Londres. Comme tout le monde le comprend, pour les États-Unis et l’Otan, et donc pour l’Union européenne, qui leur sert de « porte-monnaie », il est important de prolonger les hostilités en Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra », jusqu’au dernier Ukrainien. Il est peu probable que les résidents des pays de l’UE ainsi que les citoyens ordinaires d’Ukraine soient prêts à supporter des conditions et des traitements aussi inhumains.
Sur la publication du quatrième rapport intérimaire de l’OSCE/BIDDH sur les violations présumées du droit international humanitaire et des droits de l’homme en Ukraine
Le 12 décembre 2023, le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE a publié le dernier rapport (le quatrième depuis 2022) sur les violations présumées du droit international humanitaire et du droit des droits de l’homme en Ukraine. Le Bureau a de nouveau préparé un « produit sur mesure » pour une nouvelle étape de la campagne propagandiste de l’alliance occidentale contre la Russie.
La série d’accusations retentissantes à notre égard n’a aucune base de preuves outre le témoignage de certains témoins anonymes, ce qui est un pur parjure. Les principales sources de la pseudo-analyse biaisée du BIDDH sur ce qui se passe en Ukraine sont, sans surprise, les informations reçues du régime de Kiev, des ONG pro-occidentales et des médias. Les sources russes, si elles sont citées au moins dans une certaine mesure, sont sélectives. Tous les documents factuels envoyés au Bureau par le ministère des Affaires étrangères n’ont été reflétés d’aucune manière.
C’est un fait honteux dans l’histoire de l’OSCE. Cette organisation traverse la crise la plus profonde. Le dernier pseudo-rapport du BIDDH le prouve. Le Bureau devrait travailler de manière non politisée dans l’intérêt de tous les États membres de l’Organisation, mais en réalité, il a une fois de plus contribué au blanchiment des membres des bataillons nationaux Azov et Aïdar.
Le plus surprenant est que le BIDDH n’a aucun grief envers le régime de Kiev. Les frappes des forces armées ukrainiennes des cibles civiles de la RPL et des localités dans les régions russes de Zaporojié, Kherson, Briansk et Belgorod ont été complètement ignorées. Le Bureau garde le silence sur les armes à sous-munitions utilisées par les forces armées ukrainiennes. Il n’y a rien de tout cela. Ils ne l’ont pas vu et ne le savent pas.
Ce document effrayant propagandiste a été personnellement présenté à l’OSCE par le directeur du Bureau, Matteo Mecacci. C’est une honte et une tache sur le corps déjà sale et souillé de l’OSCE.
Je voudrais rappeler au Directeur du Bureau non seulement l’importance du respect du principe d’impartialité politique à ce poste, mais aussi le fait que l’extension de ses pouvoirs (jusqu’en septembre 2024) était de nature purement technique uniquement pour la sélection d’un candidat plus digne. Tout ce qui a été fait sous sa direction témoigne de la justesse de la décision prise. Dans l’ensemble, il s’agit d’un autre « clou » enfoncé dans le « cercueil » de l’OSCE, qui a été fabriqué à Washington.
Sur la déclaration du vice-président du CIO Juan Antonio Samaranch Jr. concernant l’admission des athlètes russes à la participation aux Jeux olympiques de 2024 à Paris
Nous n’avons pas pu ne pas prêter attention à la déclaration du vice-président du Comité international olympique, Juan Antonio Samaranch Jr., concernant l’admission des athlètes russes à la participation aux Jeux olympiques de 2024 à Paris. Il a déclaré qu’ »un équilibre douloureux mais juste aurait été trouvé dans la situation avec des athlètes russes et biélorusses ».
Involontairement, se pose la question: dans quelles conditions un tel « juste équilibre » a-t-il été atteint? De quelle justice peut-on parler si, selon les dernières informations du même CIO, seuls 6 athlètes russes sont actuellement autorisés à participer aux JO de Paris? Je voudrais vous rappeler qu’aux précédents Jeux olympiques d’hiver à Pékin en 2022, l’équipe russe comprenait 212 athlètes, et aux Jeux olympiques d’été de 2021 à Tokyo – 336. Dans le contexte de la reconnaissance mondiale de la Russie en tant que grande puissance sportive, cela provoque, pour le moins, la perplexité. Qu’est-ce qui guide la bureaucratie du CIO lorsqu’elle prend de telles décisions?
Bien sûr, pour les citoyens européens ordinaires, l’expression « admission des athlètes » peut paraître forte et rassurante, mais il faut comprendre que tout cela est dû à des conditions discriminatoires sans précédent de la part du CIO, que les athlètes russes doivent respecter, se présentant dans un statut individuel et neutre, renonçant effectivement à toute association avec la citoyenneté, avec leur patrie.
Qu’en est-il de la justesse et de l’équilibre? Ce qui arrive aux athlètes russes n’a rien à voir avec eux. Nous partons du principe que le sport et les compétitions sont un outil unique pour développer et renforcer les liens sociaux, construire une communication mutuellement respectueuse et visent à unir les gens. Notre pays prône constamment le développement d’une coopération sportive internationale fondée sur les principes d’égalité et de non-discrimination et visant à garantir l’égalité d’accès aux compétitions sportives à tous les pays sans exception. Combien d’années cette injustice a-t-elle duré? En fait, il ne s’agit pas simplement d’un non-respect de la justice, mais d’un point culminant, l’élevant littéralement au rang de nouvelle norme: l’anti-justice.
Nous appelons tous les responsables sensés du sport mondial à se laisser guider par les approches simples et évidentes qui ont autrefois constitué la base du développement du mouvement olympique mondial. Il s’agit précisément des principes que j’ai évoqués: unificateurs et créatifs, non destructeurs et creusant un fossé entre les gens.
Réponses aux questions:
Question: Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la Turquie était prête à relancer le processus d’Istanbul pour un règlement en Ukraine. La Russie a-t-elle reçu des messages de la part de la Turquie? Dans quelle mesure cette idée est-elle viable à l’heure actuelle?
Réponse: Ces messages ne doivent pas être envoyés à la Russie, mais au pays qui, sous la pression américaine, a bloqué toute négociation avec la Russie. Nous nous sommes prononcés à plusieurs reprises sur cette question.
Si Ankara veut faire preuve d’une telle bonne volonté et encourager l’Ukraine à s’engager dans le processus de paix, elle peut le faire. Toute initiative visant un tel objectif doit être saluée. La question est que tout cela n’a été non seulement bloqué au régime de Kiev, mais aussi « cimenté » par Washington et Londres. Pour que l’escalade cesse, ils devraient arrêter ou réduire les livraisons d’armes, allouer moins d’argent ou ne pas allouer d’argent à ce bain de sang. Nous comprenons parfaitement ce qu’est pour Washington et Londres ce terrible accord de corruption sanglant d’une ampleur colossale appelé « conflit en Ukraine ».
Question: Le journal français Le Monde a écrit un article selon lequel la direction du ministère russe de la Défense tente de restaurer sa présence en Afrique en transformant Wagner en Corps Afrique. Pourriez-vous commenter cette information?
Réponse: Comme nous l’avons dit à maintes reprises, dans notre législation, il n’existe pas de société militaire privée, de société ou quoi que ce soit de ce genre. Les pays qui invitent et embauchent des spécialistes russes de la sécurité, des instructeurs, le font à titre privé. Ce serait bien si les médias occidentaux le rappelaient également à tout le monde.
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