Au prix d’un holocauste palestinien, la résistance abat le sionisme

Au prix d’un holocauste palestinien, la résistance abat le sionisme

par Daniel Vanhove

Depuis pas mal de temps, tout le monde a compris que les promoteurs du sionisme ont toujours pris le plus grand soin dans leur façon de communiquer. Veillant particulièrement au choix judicieux d’images et de mots à utiliser, sachant l’impact que ceux-ci peuvent avoir sur le public. Un budget annuel conséquent est d’ailleurs utilisé par le régime terroriste israélien pour promouvoir sa funeste idéologie, et indiquer à tous ses soutiens, le langage précis à utiliser lors de leurs communications. Et il en est certains qui sont devenus de vrais orfèvres en la matière, n’hésitant pas à falsifier le récit et les images qu’ils diffusent en boucle. Les plus grands médias et leurs journaleux habituels s’y plient sans vergogne, sensibles sans doute à quelque avantage et dessous de table qui aident à huiler une machine dont on peut dire désormais sans risque de se tromper, qu’il s’agit bien d’une propagande aussi nauséeuse que mensongère.

Dans cette optique, je me fais un devoir de revenir sur un terme utilisé depuis des décennies par le régime terroriste israélien et repris tel un mantra par ses nervis nombreux, afin d’en donner un nouvel éclairage que la situation dans la bande de Gaza autorise. Je veux parler du terme «holocauste». Mot que j’ai déjà réfuté à plusieurs occasions expliquant qu’il avait pour signification originelle la notion de «sacrifice». Et qu’à l’époque de l’extermination de juifs par les nazis allemands lors de la guerre 39-45, je ne voyais pas où il y avait eu un «sacrifice» de la part de juifs contraints et forcés par le pouvoir occupant nazi.

Le mot «holocauste» vient du grec, et signifie le sacrifice par le feu de la bête entière offerte à Dieu au lieu de n’en offrir qu’une partie et de manger le reste. Ce serait à peu près la même chose qu’une immolation. Où y aurait-il eu un tel «sacrifice», une immolation de juifs à Dieu dans les pratiques assassines des autorités nazies dont ils ont fait l’objet !? Et avec son «H» majuscule, l’objectif est d’en faire un mot sacré, lui conférer une essentialisation, un terme qui serait dorénavant réservé au seul génocide de juifs perpétré par les nazis de l’époque. Dans ce cas précis, cette terminologie est inappropriée.

En revanche, dans le cas actuel des Palestiniens de Gaza, assassinés par les forces armées du régime terroriste israélien, le terme me semble convenir dans la mesure où il y a bien une résistance à l’encontre de l’écrasante machine de guerre sioniste, et que les victimes civiles au nombre desquelles les enfants paient le plus lourd tribut, sont acceptées par les familles qui d’ailleurs le verbalisent comme tels, comme sacrifices incontournables dans la lutte acharnée d’un peuple ayant pour objectif sa libération de l’occupation et l’accès à sa liberté et son autodétermination. Il y a donc bien un «holocauste» en cours à l’encontre de la population palestinienne qui trouve dans le cas présent tout son sens sémantique.

Autre notion à réfuter de manière catégorique est ce mantra répété ad nauseam d’un Israël qui aurait «le droit de se défendre». Quelle imposture ! Depuis quand un régime colonial occupant a-t-il un tel droit ?! On se trouve en plein dans cette sournoise inversion accusatoire où les soutiens à ce régime d’apartheid ne s’embarrassent pas du minimum de décence oratoire. Qui peut douter de la toute puissance militaire israélienne se targuant d’être l’armée la plus puissante de la région, voire même la 4ème ou 5ème armée du monde, contre un mouvement de résistance populaire taxée de surcroît par ce même régime sanguinaire «d’animaux humains» ?!

En réalité, et en dépit de la gravité extrême de faits, ce à quoi nous assistons est intéressant à plus d’un titre dans la mesure où si personne ne doute de la suprématie militaire de ce régime criminel, cela ne lui permet pas de gagner sa guerre odieuse. Que du contraire. S’il la gagne en termes de dévastations – comme on le voit également ces dernières années dans les guerres menées par leurs sinistres compères Étatsuniens – ce régime l’a déjà perdue sur le plan médiatique et dans l’esprit de la grande majorité des peuples du monde que l’on voit massivement descendre dans les rues pour condamner ses exactions. Dans les faits et malgré les images effroyables qui nous parviennent de Gaza, le plan sioniste patiemment concocté depuis plus d’un siècle, vient de s’écraser en quelques semaines : les sionistes ont raté leur plan d’épuration ethnique et perdu leur guerre coloniale. Et les peuples du monde entier s’en souviendront longtemps. Cela figurera dans les livres d’histoire de la libération de la Palestine, malgré la toute-puissance technologique déployée et l’arrogance imbuvable d’un tel régime et de ses thuriféraires qui n’ont plus comme alternative qu’une suicidaire fuite en avant.

Le projet sioniste qui avait pu séduire tant d’Européens après les affres de la 2ème guerre mondiale se retourne définitivement contre ses propagandistes, tant la démesure du régime d’extrême-droite suprémaciste blanc qui est à la manœuvre, dépasse tout entendement, toute appartenance aux principes humains élémentaires, tout compromis avec ses hôtes palestiniens qui leur ont pourtant offert jusqu’à 78% de leur territoire lors des Accords d’Oslo. L’«État israélien» a vécu ! Et contrairement aux images de la bande de Gaza dévastée et rasée en d’innombrables endroits, c’est la résistance opiniâtre des Palestiniens qui le terrassera et s’en relèvera, victorieuse.

Source : Reseau International

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À propos de l'auteur Profession Gendarme

L'Association Professionnelle Gendarmerie (APG) a pour objet l’expression, l’information et la défense des droits et intérêts matériels et moraux des personnels militaires de la gendarmerie et de toutes les Forces de l'ordre.Éditeur : Ronald Guillaumont

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