Servir, Protéger, Secourir
À ceux qui disent :
Mais tu es logé à la caserne….
Que nous travaillons seulement 5 ou 7 jours par semaine mais que nous récupérons…
Que nous nous sommes très, voir trop, bien payé…
Sachez que nous sommes en service 24h/24, 7j/7 , que nous n’avons pas de RTT, que nos journées peuvent parfois faire 24h et que nous n’avons pas d’heures supplémentaires !
Vous n’avez aucune idée de la douleur que je porte ainsi que la majorité de mes camarades…
Des souvenirs qui nous hantent…
Des fantômes qui restent à jamais à nos côtés !
Certes, je raconte parfois de drôles d’anecdotes ; mais vous devriez être heureux que je ne partage pas les douleurs que je porte ; que nous portons !
Logé gratuitement en caserne ?
Oui , mais pensez-vous un seul instant que nous faisons des nuits complètes ?
Pouvez-vous comprendre qu’on nous appelle à tous moments de la nuit et ce plusieurs fois par nuit ?
Comprenez-vous que les jours qui suivent, nous sommes fatigués et que l’on récupère parfois à peine après un service de nuit avant de recommencer pour 8 heures minimum en service ?
Logé en caserne ?
Oui, mais avez-vous déjà imaginé les moments que nous vivons lorsqu’une personne nous parle de son conjoint, parfois en présence des enfants, qui est maintenant mort et à qui nous venons d’annoncer le décès ?
Pouvez-vous vous imaginer essayer de consoler un enfant qui a vu l’un de ses parents qui venait de mettre fin à ses jours par pendaison, par arme à feu… ?
Pouvez-vous imaginer un seul instant être obligé d’assister à l’autopsie d’un enfant ?
Pouvez-vous imaginer que l’on est parfois assis autour d’un repas en utilisant les mêmes mains qui ont tenus un bébé mort quelques instants auparavant ?
Que l’on revient d’un accident où un jeune, de votre circonscription, a été éjecté et se trouve dans le coma lorsqu’il n’est pas mort ?
Pouvez-vous comprendre que nous faisons souvent plus d’heures que vous et ce, quelque soit le jour, férié, week-end et fêtes de fin d’année comprises ?
Comprenez-vous que nous sommes loin de nos familles pour aider le citoyen quel que soit le temps, l’instant ou l’endroit du sinistre ou de la scène de crime ? Que nous ne bénéficions d’aucun soutien, d’aucune reconnaissance, d’aucune compassion de la hiérarchie, des magistrats voir de la population ?
Imaginez-vous que régulièrement nos enfants souhaitent jouer avec nous mais que l’on ne peux s’occuper d’eux, étant absents ou que la fatigue ne nous le permet pas ?
Imaginez-vous que nos familles et nos enfants soient parfois l’objet de menaces à cause de notre métier ?
Imaginez-vous que peut-être demain nos enfants nous attendront alors que nous ne reviendrons jamais et qu’ils devront ensuite quitter le logement concédé dans les 2 mois pour laisser place à un autre ?
Imaginez-vous tenir dans vos bras un camarade mourant et pour qui vous ne pouvez plus rien faire ?
Enfin, sachez que là où nos camarades militaires se trouvent, des gendarmes y sont également détachés de leurs unités d’affection.
Alors la prochaine fois que vous penserez ces choses en nous voyant, nous gendarmes, policiers, pompiers, militaires, en comparant nos vies, imaginez que la prochaine fois ce sera peut être pour votre fils, votre fille, vos parents, votre épouse ou vous même qu’au beau milieu de la nuit nous nous lèverons et ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour vous secourir, vous écouter, vous assister, vous guider ou simplement vous ramener au bon endroit.
Ne croyez pas que l’on a pas de cœur…
Nous sommes imperméables certes, mais pas étanches !
Un gendarme parmi tant d’autres…
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme