Cette bonne vieille Amérique exportatrice de démocratie, de films et de conflits, joue sur les deux tableaux : d’une main, elle demande gentiment à Israël de ne pas cibler les civils palestiniens, de l’autre elle lui fournit des armes, de l’argent, du conseil, et met son veto à tout appel de l’ONU à un cessez-le-feu immédiat, laissant ainsi les Israéliens décimer, par avion et par l’artillerie, les civils palestiniens. On dit bien décimer, pas exterminer. Décimer, c’est déjà beaucoup.
Les Palestiniens sont les nouveaux Indiens
« Il y a donc eu des tas d’atrocités commises par les colons et les autorités américaines, dont l’US Army. Les Natifs américains ont été tués, déportés dans des réserves où ils ne pouvaient pratiquement rien cultiver… »
Un premier sommet de cynisme a été atteint par la loque Biden, à qui il ne manque plus que le déambulateur et le filet de bave, sans oublier la petite fille à poil à côté. Son fils, lui, vient d’être inculpé par la justice fédérale pour fraude fiscale. S’il n’y avait que ça… Ce détritus moral, qui est en outre pédophile et drogué à mort, a monté un stratagème pour ne pas payer 1,4 million de dollars d’impôts. On imagine en creux les revenus de ce fils de, corrupteur et corrompu.
Mais revenons à la déclaration de son grabataire de père. Deadly Joe a appelé le criminel de guerre Netanyahou au téléphone et lui a parlé, on ne rit pas jaune, de « la nécessité absolue de protéger les civils » !
Alors que le but de guerre israélien est de vider Gaza de ses habitants par la terreur et de les parquer soit dans le Sinaï – mais l’Égypte de Sissi n’en veut pas (on verra le marché que les Amerloques lui proposent, eux qui l’ont formé) –, soit en Cisjordanie, qui est déjà sous la pression des colons, qui tuent comme ils respirent, sur permission de Netanyahou.
La Maison-Blanche, qui n’est pas à cours d’humour, a même demandé aux Israéliens de ménager des « couloirs permettant aux gens de se déplacer en toute sécurité hors de zones de combats délimitées ».
On n’a pas encore atteint le sommet du cynisme, vous allez voir. Blinken, le secrétaire d’État réellement aux commandes de l’Amérique, dont on rappelle qu’il est de confession juive – lors de son premier voyage en Israël post-7 Octobre il a déclaré qu’il venait en tant que « juif » ! –, a osé sortir ça :
« Il subsiste un écart entre (…) l’intention [d’Israël] de protéger les civils et les résultats concrets que nous constatons sur le terrain. »
Un écart de 15 000 morts, selon les estimations les plus basses. Entre 20 000 et 30 000 selon l’ex-officier Guillaume Ancel, qui parle au nom d’experts militaires…
Avec le parapluie US grand ouvert, plus rien ne semble arrêter les fous de Tel-Aviv, qui lorgnent maintenant du côté de la frontière libanaise, bien gardée par le Hezbollah. Alors que ce sont les Israéliens qui déclenchent actuellement toutes les guerres contre leurs voisins, au besoin en suractivant les conflits de basse intensité, voilà qu’ils font encore dans les représailles préventives :
« Je suggère à nos ennemis de bien faire attention, parce que si le Hezbollah choisit de déclencher une guerre totale, il transformera par sa faute Beyrouth et le sud du Liban, non loin d’ici, en Gaza et Khan Younès. »
Le message est clair. Netanyahou veut gazaïfier tous ses voisins, et la démocratie américaine détourne le regard. Blinken, le 12 octobre, au côté de Netanyahou, avait déclaré :
« Le message que j’apporte à Israël est le suivant : vous êtes peut-être assez forts pour vous défendre [seul], mais tant que l’Amérique existera, vous n’aurez jamais à le faire. Nous serons toujours à vos côtés. »
La solution du conflit IP viendra, non pas d’un ou deux États au Proche-Orient, mais de l’état de l’Amérique, son affaiblissement pouvant dégeler les choses dans la région. Pour l’instant, le gendarme américain tient encore une partie du monde par la terreur et la force des armes, mais la fêlure profonde entre démocrates belliqueux et trumpistes non interventionnistes s’agrandit. Le scrutin de novembre 2024 sera décisif pour le monde entier.
La tartufferie de Blinken à Tel-Aviv le 12 octobre 2023
« Nous tenons nos promesses. Nous fournissons des intercepteurs de munitions pour réapprovisionner le système israélien de défense anti-missile Dôme de fer, ainsi que d’autres matériels de défense. Les premières livraisons de matériel militaire américain sont déjà arrivées en Israël, et d’autres sont en cours d’acheminement. En fonction de l’évolution des besoins d’Israël, nous œuvrerons, avec le Congrès, à garantir qu’ils seront satisfaits. Et je peux vous dire qu’il y a un soutien bipartisan écrasant, écrasant au sein de notre Congrès en faveur de la sécurité d’Israël. »
« Comme le Premier ministre et moi-même en avons discuté, la manière dont Israël procède est importante. Nous, les démocraties, nous distinguons des terroristes en nous efforçant d’appliquer des normes différentes, même lorsque c’est difficile, et en nous remettant en question lorsque nous n’y parvenons pas. Notre humanité, la valeur que nous accordons à la vie humaine et à la dignité humaine, voilà ce qui fait de nous ce que nous sommes. Et nous les comptons parmi nos plus grandes forces. C’est pourquoi il est si important de prendre toutes les précautions possibles pour éviter de blesser des civils. »
Le 2e voyage de Blinken chez son ami criminel de guerre (3 novembre)
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