Ce qu’il y a de bien avec Minky, c’est qu’il parle cash, comme un banquier : t’es pauvre ? Tu fermes ta gueule. T’es riche ? T’es mon pote. C’est la structure simplissime de son discours, quel que soit le sujet.
Giorgia, la souverainiste en carton pasta
Aujourd’hui, Meloni, la nationale-traîtresse des souverainistes italiens, est devenue sa copine.
Quand les électeurs mettent la gauche au pouvoir, elle les entube sur le social : l’oligarchie utilise la gauche pour faire justement passer les lois antisociales, soit au moment où les pauvres se sentent protégés, croient avoir un des « leurs » (ou leurres) au pouvoir.
Et quand les électeurs choisissent un candidat national, l’oligarchie en profite pour faire passer des lois antinationales. Tordu, mais logique. Machiavélique.
Minc n’est pas machiavélique parce qu’il n’en a plus rien à foutre de cacher son appartenance au pouvoir profond : on le comprend, à l’instar de son confrère Attali, il veut profiter enfin de son pouvoir, qu’on ne le considère plus comme un vulgaire conseiller – conseiller des princes, quand même – mais comme le superministre des Finances de la France occupée.
Dans ce supergouvernement permanent, qui dure depuis 40 ans, BHL serait le superministre des Affaires étrangères, Attali le superprésident (pas élu, donc, mais auto-élu), Hanouna le superministre des Médias, et Habib le superministre de rien du tout, parce qu’il est trop contreproductif. Il aurait rêvé d’avoir le maroquin des Relations avec la maison mère, mais il en fait trop. C’est Zemmour qui est en pole position pour ce poste sensible. Habib, à tous points de vue, est trop visible, trop gros pour le poste.
Comme Larcher, qui est envoyé au casse-pipe médiatique avec son look de superbanquier du XIXe (siècle) dans une France qui saute des repas !
Les affameurs se gavent
Ce bon vieux radsoc des années 50 a sa place dans un film de Mocky ou d’Audiard, pas à la tête du Sénat, qui bloque toutes les lois sociales possibles et qui vote toutes les lois liberticides possibles. Le Sénat est mort, et Larcher est son prophète.
Il ne s’agit pas de grossophobie, peu importe qu’il pèse une tonne ou deux, mais il y a la symbolique : en disant « ta gueule » à Mélenchon, qui représente une partie du peuple (qu’on le veuille ou pas), Larcher dit ta gueule à une partie du peuple français.
Et ça, au moment où les prix de la bouffe et de l’énergie explosent, à cause d’une politique que Larcher et ses amis LR, leur énorme cul bien au chaud, ont délibérément votée.
Grolarcher s’attaque – sur ordre – à Mélenchon et à la nouvelle gauche, qu’il accuse d’être une menace pour l’unité nationale, mais lui, avec ses petits déj’ pantagruéliques et son fric pompé aux pauvres, il fait quoi ? Il bouffe la graisse des Français !
Seigneur Dieu, on dirait une diatribe des années 30. Socialement, on a régressé d’un siècle.
Nota bene
Quand on fait dire « bonne chienne » à Minc à propos de Meloni, ça veut dire bon chien-chien, ça n’a pas de connotation sexuelle. Il y avait aussi : à la niche !, ou à la cuisine !
Au moins, Minky dit les choses. Avec cynisme, certes, mais la politique est cynisme.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation