Bonjour, Je m’appelle Julia Legasa, je suis journaliste pour l’INA (Institut National de l’audiovisuel).
Nous préparons actuellement une collecte patrimoniale. Les collectes patrimoniales recueillent les paroles des témoins d’une époque avant que celle-ci ne disparaisse.
La nouvelle collecte « il suffit d’écouter les femmes » se fait la voix des avortées clandestines ou de ses acteurs-trices, avant que la loi Veil n’entre en vigueur.
(les liens ci-après vous montreront un exemple de collecte patrimoniale effectuée par l’INA : https://entretiens.ina.fr/memoires-de-la-shoah ; https://entretiens.ina.fr/guerres-algerie ).
Pour être plus explicite, nous sommes en train de créer l’archive de demain et sommes donc à la recherche de témoignages.
Nous allons donc recueillir le témoignage filmé de 50 à 70 Français(es) « ordinaires », de Métropole et des Outremers, nées entre 1935 et 1960.
Comment avortait-on ? Qui avortait ? Combien cela coûtait ? Que risquaient les femmes ? Comment se faisait-on dénoncer ? Qui risquait la prison ? Etc.
L’ambition n’est pas de recueillir 65 récits d’avortements clandestins, mais de documenter la clandestinité au sens large, en intégrant à la Collection les avortées, mais aussi les avorteuses, les policiers, les gendarmes, les magistrats, les maris veufs, les intermédiaires, les médecins, etc.
Dans ce contexte, nous sommes en recherche active (mais assez difficile) d’anciens gendarmes à la retraite, qui ont vécu cette époque de près ou de loin, et sont encore capables de témoigner des méthodes d’instruction de ce genre d’affaires.
Même de petits détails seraient énormes pour nous.
En ce sens, j’ai pensé que vous accepteriez peut-être de nous aider et donc de diffuser notre appel à témoin auprès de vos gendarmes retraités?
Je reste à votre entière disposition pour vous fournir plus de documents.
Je vous remercie grandement pour votre attention.
Cordialement,
Julia LEGASA
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