Le récent épisode de l’émission « Complément d’enquête » suscitait un fort intérêt, promettant des révélations sur Cyril Hanouna, surnommé « le parrain du PAF ». Suivi par plus de trois millions de téléspectateurs, voici ce qu’il faut en retenir.
Virginie Vilar, la journaliste à l’origine de cette enquête, a confié à Télérama que cette investigation avait été la plus ardue de sa carrière. Elle a fait face à diverses pressions et intimidations de la part de l’animateur vedette.
Ayant pu interroger 32 collaborateurs de l’émission « Touche pas à mon poste » (TPMP), neuf ont refusé de dévoiler des détails sur la réalisation du programme. Huit ont encensé Cyril Hanouna, tandis que les 15 autres ont décrit un climat de peur, parlant d’une ambiance où règne la terreur. Certains ont dénoncé les humiliations orchestrées par Hanouna au nom de l’amusement, créant ainsi une crainte généralisée.
Des témoignages anonymes ont également révélé que l’animateur contrôle étroitement la disposition des chroniqueurs, assignant les rôles en fonction de ses préférences. De plus, les débats seraient manipulés en amont par la production, les intervenants devant réciter ce que Cyril souhaite entendre à l’antenne, même s’ils ne partagent pas ces opinions.
Des épisodes spécifiques ont été mentionnés, comme celui où un député critique Vincent Bolloré, entraînant une attaque virulente orchestrée par Hanouna, lui valant une amende considérable.
Cyril Hanouna a refusé toute interview pour l’émission, tandis que Valérie Benaïm a loué son sens de l’improvisation et décrit une ambiance « familiale » à l’émission.
L’émission a également revisité un incident où des individus se faisant passer pour des membres de la Brav-M ont été invités sur le plateau, provoquant des doutes quant à leur réelle identité. Des accusations ont été portées sur la production pour avoir dévoilé leurs identités malgré leur demande contraire, enfreignant le principe du secret des sources.
En mettant en lumière la fortune de Cyril Hanouna, estimée à 85 millions d’euros, l’émission a souligné ses goûts de luxe, propriétaire notamment d’un yacht Lamborghini de trois millions d’euros.
Malgré ce portrait dépeignant un leader tyrannique et les diverses révélations, certaines zones d’ombre persistent, notamment les liens avec le monde politique et les séquences misogynes non approfondies.
Cette enquête expose l’influence de l’animateur et le climat d’anxiété qu’il instaure, suggérant un comportement autocratique. Ses avertissements quant à l’avenir de l’émission soulèvent des questions sur ses intentions futures.
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir