23/11/2023 18:04
Hier après-midi, lors du rapatriement de Ridha A, un ressortissant tunisien sous obligation de quitter le territoire français (OQTF) et condamné pour violences avec arme et apologie du terrorisme, trois policiers de la Police aux Frontières (PAF) ont été appréhendés par la police tunisienne à l’aéroport de Tunis.
Arrivé dans son pays d’origine, avant que les agents d’escorte français ne puissent finaliser les procédures, Ridha A. a signalé aux policiers de son pays avoir été victime de “violences policières” avant le vol.
Cependant, il s’est avéré qu’au moment de l’embarquement à l’aéroport d’Ajaccio, Ridha A. s’était violemment rebellé contre son éloignement. Les policiers français chargés de l’escorter ont alors utilisé des techniques professionnelles pour le maîtriser. À bord de l’avion, l’homme s’était calmé et avait présenté ses excuses aux policiers de la PAF.
Les agents tunisiens ont évoqué un coup de poing illégitime, citant une vidéo d’une passagère sans la produire, et ont parlé d’une côte cassée sans aucune constatation médicale. Cependant, une autre vidéo d’un membre de l’équipage a corroboré la version des policiers, contredisant clairement celle du rapatrié. Les images de la rébellion ont montré que les policiers escorteurs utilisaient des techniques d’intervention régulières enseignées lors de la formation policière.
Malgré cela, sans que l’officier de liaison des services diplomatiques français à Tunis dépêché sur place après l’alerte donnée par la direction nationale de la police aux frontières (DNPAF) et la direction de coopération internationale de sécurité (DCIS) ne puisse s’y opposer, une Juge tunisienne a été saisie, ordonnant le maintien sur place et l’audition des policiers escorteurs.
Après plusieurs heures d’audition au milieu de la nuit, les trois policiers ont été libérés et ont pu regagner leur hôtel. Unité SGP Police a informé le ministre de l’Intérieur et le ministre des Affaires étrangères ce mercredi, exigeant leur intervention auprès des autorités tunisiennes pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
Cette expérience suscite des inquiétudes et soulève la question de la sécurité des missions de reconduite à l’étranger des personnes sous OQTF. La déléguée nationale du syndicat Linda Kebbab s’interroge dans un communiqué, se demandant si les policiers français devaient craindre des mesures de rétorsion à leur encontre à chaque mission à l’étranger ?
Source : Actu Forces de l’ordre
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