En Tarn et Garonne et ailleurs, (à croire qu’ils ont un modèle via le ministère de l’intérieur qu’ils recopient), la « dignité humaine » vue par le préfet
Plusieurs associations souhaitaient organiser un rassemblement pacifique le vendredi 20 octobre, à 18 h, devant la préfecture, avec pour mots d’ordre : fin des bombardements et arrêt du siège de Gaza, ouverture d’un couloir humanitaire, justice et paix en respect du droit international.
Vincent Roberti, préfet de Tarn et Garonne, chevalier de l’ordre du mérite, nous l’a interdit avec un très long argumentaire dont il ressort que :« la tenue d’une manifestation de soutien au peuple palestinien, constitue, en elle-même, une atteinte à la dignité humaine…. ».
Convaincus que ce monsieur représentant l’Etat avait raison, nous avons obéi et annulé notre rassemblement … (De toute façon la préfecture était bien gardée… à croire que nous avions déclaré avoir l’intention de l’investir et d’y prendre des otages).
Et comme nous sommes « persuadés » que TOUT le peuple palestinien et lui seul est responsable de la situation désastreuse actuelle ( et aussi des évènements passés et des événements à venir), voici quelques les remarques qui vont dans le sens des assertions de M. Le Préfet.
1-Bombarder depuis plus de deux semaines, depuis le ciel, la mer et la terre, une population civile entassée sur quelques kilomètres carrés, qui n’a nul abri où se cacher, c’est respecter la dignité humaine. MAIS demander l’arrêt des bombardements c’est y porter atteinte.
2-Priver plus de deux millions de personnes d’eau, de nourriture, d’électricité, de médicaments – ce qui s’appelle une punition collective- c’est respecter la dignité humaine. MAIS demander la fin de ce blocus total c’est y porter atteinte.
3- Obliger des centaines de milliers de civils – femmes enfants, vieillards, malades- à fuir sous peine de mort, et sans rien emporter, leurs villes, camps de réfugiés et maisons , c’est respecter la dignité humaine MAIS se réunir pacifiquement pour demander l’ouverture d’un point de passage pour une aide internationale réelle ( et pas une douzaine de camions par jour) à cette population c’est y porter atteinte.
4- Occuper militairement une terre qui n’est pas sienne depuis 56 ans avec ce que cette occupation a créé et créée de nuisances, malheurs, injustices, oppression c’est respecter la dignité humaine. MAIS demander la justice et l’application des résolutions de l’ONU ( jamais appliquées) pour un peuple occupé c’est y porter atteinte.
Et comme nous respectons la « dignité humaine »…. nous allons continuer, d ’une manière ou d’une autre, à soutenir les droits du peuple palestinien.
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir