Alors que le discours institutionnel désigne certains comme victimes exclusives, les faits constitués disent tout autre chose. À force de distorsion des évidences, de mystification médiatique concertée, et d’enrégimentement forcé de l’opinion publique, il se produit un phénomène contre-productif de mutinerie des consciences.
Plus personne ne trouve raisonnable que la mort de 1500 malheureux otages, pour la plupart éliminés par leur camp, justifie 10 000 meurtres par frappes chirurgicales de représailles. L’équation 1500 / 10 000 est une algèbre qui révolte le bon sens. Même ceux qui sont payés pour promouvoir cette mathématique du meurtre, finissent par craquer et hurler leur écœurement.
Il en découle que la proposition de loi absurde visant à bâillonner la pensée anti-colonialiste (anti-sioniste) en France, si elle est votée, produira exactement l’inverse de l’objectif affiché : cette loi multipliera les infractions mais n’éteindra pas l’intime conviction que l’occupation reste une faute morale et politique. À cet égard, l’Amérique ne s’est jamais autant bourré la gueule que pendant la Prohibition. Voilà comment fonctionne la psychologie des foules.
Ce prosélytisme en faveur d’un camp est tellement contre-productif que le conseil d’administration d’une maternelle Anne Franck du nord de l’Allemagne, demande à ce que l’école soit débaptisée. Le maire de la ville aurait approuvé. L’abattage méthodique de vies palestiniennes révulse les opinions publiques et les opérations de com qui éructent leur narration à empathie unilatérale ajoutent au dégoût et à l’exaspération. Contre-productif.
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