Henri Massé a été président de la FTQ pendant trois mandats, soit de 1998 à 2007. Avant, il avait été secrétaire général de la puissante centrale pendant six ans, cela après en avoir été un des vice-présidents en raison de son statut de directeur du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). D’où le fait que dans l’écosystème de la FTQ, cet homme jouit de la renommée la plus enviable après, bien sûr, celles des légendes que sont Louis Laberge et Fernand Daoust. À l’instance de ces derniers, Henri Massé aura exercé, dit-on, une influence décisive sur l’appareil gouvernemental québécois. Mais surtout, il aura affiché un leadership ferme et pragmatique ayant des effets rassembleurs et mobilisateurs.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Il est retourné aux valeurs de son enfance, soit l’agriculture et le bois. Il est même membre de l’UPA et milite dans son syndicat local à Saint-Camille en Estrie. Dans les zones possibles de son domaine, il se dirige de plus en plus vers la production d’asclépiade, une plante notamment essentielle à la reproduction du papillon monarque. Rappelons que cet insecte migrateur est une espèce actuellement en péril.
Lors de notre passage chez lui en septembre dernier, il nous a semblé heureux, débordant d’énergie et, surtout, fier de ses récentes réalisations, dont sa résidence, une superbe demeure qu’il a lui-même construite, incluant la taille des pierres. Toujours intéressé par l’actualité syndicale, l’ancien dirigeant nous a cependant affirmé qu’il se gardait bien de « jouer à la belle-mère », se concentrant sur le quotidien de ses hectares.
André Leclerc, notre intervieweur, a bien connu Henri Massé pour l’avoir côtoyé tout au long de sa carrière, laquelle avait, elle aussi, débutée au SCFP.
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