C’est la panique dans les rédactions des journaux mainstream : depuis que les défenseurs de la Palestine, qu’ils soient de droite ou de gauche, ont applaudi le courage de Mélenchon et de ses troupes sur la question israélo-palestinienne, un courage souligné par les tombereaux d’insultes qu’ils reçoivent de tous les agents médiatico-politiques, ça y est, c’est l’axe rouge-brun du triste Daeninckx, alias « Didier Dénonce », qui ressuscite.
Et l’axe rouge-brun, cette cimentation naturelle des populismes de droite et de gauche, ou plus précisément de la gauche sociale et de la droite nationale, c’est la crainte politique numéro 1 du Système. D’où la féroce répression des Gilets jaunes qui associaient, au début, avant que la gauche libérale ne vienne pourrir les manifs, les deux tendances, qui furent réunies pendant les Trente Glorieuses. Et qui ont fait la force intérieure et extérieure de la France.
Nul doute que cela reviendra, mais en attendant, le Système à la fois antisocial et antinational résiste. D’où cet article de L’Express (journal du couple Weill-Drahi qui sert la soupe à la Macronie, elle même servant la soupe à la Banque) [1], totalement sur la ligne dominante, qui dénonce le danger pour la « démocratie » – le terme grand public pour les intérêts de l’oligarchie – de la fusion des extrêmes.
Jérôme Bourbon, le directeur de publication de Rivarol, a l’honneur du viseur :
« À Rivarol, on se souvient des haineuses campagnes politico-médiatiques contre Jean-Marie Le Pen, à l’occasion du “point de détail” (1987), de “Durafour crématoire” (1988), de “l’internationale juive” (1989), de l’infâme montage de Carpentras (1990), de “l’inégalité des races” (1996) […]. Chaque fois le fondateur du Front national était accusé d’antisémitisme et était renvoyé en dehors de “l’arc républicain”, s’émeut Jérôme Bourbon.
La même mésaventure arrive aujourd’hui à Jean-Luc Mélenchon qui subit à son tour des attaques d’une rare violence de la part du même lobby parce qu’il refuse avec un certain courage, et même un courage certain, de s’aligner inconditionnellement sur l’entité sioniste et de cautionner les crimes abominables commis ces dernières semaines, de manière incessante, par le gouvernement israélien sur les Palestiniens bombardés nuit et jour. »
L’Express dénonce sans faire de détails, comme les bombardements israéliens sur les civils de Gaza, une alliance de circonstances entre les militants d’extrême droite et d’extrême gauche, à savoir Soral, Benedetti, Ryssen, Panot et Obono !
Le magazine, sous la plume gracieuse d’Alix L’Hospital, s’empresse de faire de la pub à E&R en nous citant :
« On y trouve par exemple un article en défense de la « gauche LFI, sous le feu du combo Crif-Intérieur », après que plusieurs des lieutenants de Jean-Luc Mélenchon ont dénoncé les accusations « racistes » formulées par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à l’encontre du footballeur Karim Benzema, qu’il accuse d’avoir un « lien notoire » avec les Frères musulmans. « Face à cette honteuse soumission, c’est encore Mélenchon qui sauve l’honneur en matière diplomatique », peut-on lire sur le site. »
Qui est Alix L’Hospital ?
Pas besoin de faire un portrait F&D fouillé pour une petite main, ses articles dans (a)Valeurs actuelles donnent le ton : elle ne s’occupe que des méchants. Passent à sa moulinette Mgr Barbarin, Paul Joseph Watson, Christophe Dettinger (le boxeur Gilet jaune), Éric Drouet (un des leaders Gilet jaune)…
Pour L’Express, elle s’attaque aux « idiots utiles du Hamas », elle interroge régulièrement et avec complaisance Taguieff, elle dénonce les « manipulations » de Poutine, Aberkane et sa « mécanique des thèses controversées », la « star des complotistes » Mel Gibson, bref, c’est le bon petit soldat de la presse subventionnée, qui sans l’argent de l’État et celui des multinationales ne pourrait pas vivre.
« Nous sommes le 22 octobre. Alors que la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, entame un déplacement en Israël, Jean-Luc Mélenchon publie un tweet lui reprochant de « camper à Tel Aviv pour encourager le massacre » à Gaza. « Voici le message subliminal de Jean-Luc Mélenchon : désigner les juifs comme le parti de l’étranger et de la guerre », s’est indigné sur X (anciennement Twitter) le président du Crif Yonathan Arfi, dénonçant « une rhétorique antisémite ». « Ce tweet, Alain Soral aurait pu l’écrire », réagit à son tour Rudy Reichstadt. »
L’Express, qui n’est pas un journal d’information mais d’opinion, a choisi son camp, ce qui est son droit. Il est du camp Braun-Pivet-Arfi-Reichstadt, qui est évidemment très, très controversé. Quant on donne la parole aux internautes, sur X, il n’y a pas photo : on est vraiment, même avec les trolls sionistes, sur du 99 contre 1.
Ce Système, qui produit du mensonge et de l’injustice, ne pourra pas tenir longtemps. En attendant, vu qu’on est censurés à mort, on ne crache pas sur la publicité que l’on peut nous faire chez les subventionnés. C’est avec une fierté certaine que nous avons la preuve que nous sommes lus, non pas en haut, mais en bas lieu.
« Rien d’étonnant, donc, à ce que le site Égalité & Réconciliation érige en symbole… Mathilde Panot. Le 21 octobre, la présidente du groupe insoumis à l’Assemblée nationale déclarait dans l’Hémicycle que « la France de [Gérald] Darmanin est devenue le pays où le seul crime de Benzema est de s’appeler Karim. Madame la Première ministre, rendez-vous compte, il n’y a qu’en France où la solidarité avec un peuple bombardé depuis quatorze jours est criminalisée ! ». De quoi inspirer au site négationniste un article intitulé « Israël/Palestine : Mathilde Panot sauve l’honneur de la France », où l’on peut lire que « [Mathilde] Panot, c’est la France qui ouvre sa gueule, qui défend le faible contre le fort, qui ne se couche pas devant les puissances visibles ou occultes, bref, qui rend à nouveau fier d’être français. C’est une Gauloise. D’ailleurs, elle pourrait figurer en bonne place dans Astérix, et on dit ça sans ironie, puisqu’elle a été traitée de « poissonnière » il y a huit mois par un député macroniste. » C.Q.F.D. »
Alix cite E&R, E&R cite Alix, c’est ça, la confraternité journalistique.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation