La Lettre du Duc de Guise
LIBRE EXPRESSION
10/9/2023
La rédaction de Morzhed Hoc’h m’informe de quelques réactions négatives à mon encontre de la part de quelques âmes chagrines et lectrices de leur site. Elles me jugent trop « gauchophobe ». Les pauvres petites bichettes effarouchées. Je ne sais pas de quels écrits elles en tirent cette accusation, mais admettons. Ce n’est pas de ma faute si dans mon environnement existentiel les gauchistes grouillent partout et sont de surcroît très actifs. C’est d’ailleurs tout à leur honneur. Eux au moins bougent, réagissent, proposent, manifestent leur mécontentement. Rien à voir avec cette droite finalement très pusillanime. Cette dernière a beau se targuer d’un niveau intellectuel supérieur, avoir des vues géostratégiques de grandes envergures, il n’empêche que les boutons floraux des pâquerettes leur obstruent l’horizon. C’est ballot.
Il est évidant que lorsque cette droite locale sortira de son immobilisme qui n’a rien à envier aux menhirs, je jugerai leurs actions comme il se devra. Il est fort probable que je critiquerai leurs revendications ou leur point de vue sur un thème quelconque et de ce fait je passerai pour certains autres apeurés de ce camp pour un « droitophobe ». Pour moi, il n’y a pas de gauche ni de droite. C’est le même sérail qui a fait ses preuves d’inefficacité et de démagogie. Ce qui m’intéresse, c’est les gens objectifs, quel que soit leur bord politique. Ne pas l’être déclenche en mon cerveau circonspect un rejet naturel sûrement agreste, j’en conviens. Il n’y a que la pertinence qui compte pour moi, d’où qu’elle vienne. S’il y en a dans un raisonnement revendiqué, je salue, s’il n’y en a pas, je sors mon gros gourdin de Néandertal.
Pour ceux qui veulent de la précision, la vérité est simple, je suis un « politicophobe ». Que vous soyez de gauche ou de droite, vous êtes tous à côté de la plaque de l’apaisement sociétal et surtout de l’équité générale. Gérer la cité, c’est œuvrer pour l’ensemble qui la compose, pas pour une certaine vision des choses, pas pour une petite coterie ne représentant qu’une infime partie de l’unité. Bien gérer la cité, c’est satisfaire l’ensemble de ses membres. Bien gérer la cité, c’est surtout n’oublier personne dans l’évolution de la prospérité et du bien-être du groupe général. Bien gérer la cité, je répète, c’est par dessus tout ne pas favoriser un groupe au détriment d’un autre. Bien gérer la cité, c’est graver dans le marbre « Pour le bien commun ». Qui travaille pour le bien commun dans le développement tous segments de la cité ? Qui prend les bonnes idées de gauche, de droite, du milieu et d’ailleurs pour en faire un consensus viable et pérenne pour l’ensemble de la cité ? S’enfermer dans les dogmes, c’est refuser l’avis de l’autre. Comme pour la liberté, son idéologie devrait s’arrêter là où commence celle de l’autre.
Les politocards devraient s’inspirer des cuisiniers. Avec divers ingrédients idéologiques, ils devraient nous mitonner des bons petits plats que tous apprécieraient et en réclameraient du rab. Pour l’heure, je me contente de faire mon guide gastronomique et je ne décerne, à la place d’étoiles ou de Toques, que des Poubelles d’Or, d’argent ou de bronze. Je dénonce ainsi la malbouffe politique si préjudiciable pour notre santé collective.
Il faut bien observer que je ne suis pas le seul « politicophobe ». La moitié des électeurs ne votent plus parce qu’ils sont eux aussi atteints de cette pathologie virale transmise par les agents infectieux politiques. Reste à savoir qui nous apportera le remède pour nous guérir. Dans le Vidal politique, je ne vois pas de traitement sûr, sans effet secondaire, sans suite délétère. Vu l’odeur ambiante de notre société, je pressens une future opération chirurgicale type amputation. Reste à savoir quel membre va y passer. Comme le disent les détestables anglo-saxons « see and wait ».
Source : Morzhed Hoc’h
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