Le mauvais État de la France

Le mauvais État de la France

Terrible anniversaire ; trois ans après l’assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty par un fou d’Allah, un drame similaire s’est reproduit, cette fois à l’intérieur même d’un établissement scolaire.

Le terroriste Mohammed Mogouchkov a tué Dominique Bernard, qui enseignait le français, dans un lycée d’Arras, le vendredi 13 octobre 2023. Le président Macron n’a pas tenu sa promesse de 2017 : anéantir le terrorisme takfiri tiré d’« anathème » en arabe, c’est ainsi que sont désignés les abominables membres d’al-Qaïda et Daech, terme plus adéquat que ces vocables bien plus flous que sont « djihadiste » ou « islamiste » pour qui la France est une cible de choix depuis qu’elle a aidé l’Arabie Saoudite à mater l’attaque de La Mecque du 20 novembre 1979 par des takfiris menés par Mohammed Bin Abdallah Al Qahtani.

Cet homme était assez fou pour s’autoproclamer « Mahdi », soit peu ou prou le Christ-du-Second-Avènement lui-même, faisant fi de la tradition musulmane qui proscrit à cette personne de dire qu’elle est le Mahdi.

Une autre raison explique que notre pays soit une cible privilégiée de ces takfiris, ces terroristes de l’islam sunnite. C’est notre impuissance, due au fait de voir dans toute mesure de fermeté une atteinte aux droits de l’homme. La famille de l’assassin de Dominique Bernard aurait dû être expulsée dans pays d’origine, la Russie, à l’époque où Manuel Valls était aux responsabilités. Mais sous le pression des organisations de gauche il n’a pas lancé la procédure d’obligation de quitter le territoire français (OQFT).

Au nom de l’image que la République française s’évertue de se donner d’elle-même, celle de patrie des droits de l’homme, de terre d’asile, où tout étranger peut venir y trouver refuge et hospitalité. L’humanitarisme du Vieux Parti républicain soit l’ensemble formé par la Gauche et la Droite républicaines, coalisées aujourd’hui sous l’égide d’Emmanuel Macron, que son mentor Alain Minc appelle « cercle de la raison » facilite la tâche de nos ennemis, que se font forts grâce à notre faiblesse.

 

Cet humanitarisme a de surcroît permis la venue d’un nombre démesuré de ressortissants extra-européens ces dernières décennies. C’est une folie. Une folie furieuse. Notre existence en tant que peuple est désormais menacée. Mais le dire ne plaît pas aux belles âmes ravies tant par la République que par son idéologie, le paradigme des droits de l’homme.

Le mouvement ouvrier de la fin du XIXe siècle présentait Marianne comme une pute vendue à la classe des possédants. En fait c’est une spadassinne, telle Nikita du film éponyme de Luc Besson (1990), qui justement agit pour le compte de la République, car elle est sous les ordres d’un agent de la DGSE.

Il s’agit d’insister sur ce point : la France a inventé ce qui sert à la détruire, à savoir l’idéologie des droits de l’homme, inséparable du régime républicain, proclamée urbi et orbi par les membre de l’Assemblée nationale le 26 août 1789.

Tel fut le point de départ du projet de destruction de la France, avec comme symbole fondateur l’exécution de son chef d’alors, Louis XVI, le 21 janvier 1793. Or, si la République, fille de la Révolution, est le régime de l’Étranger, c’est parce qu’elle a été fomentée depuis l’étranger. De Bavière précisément. Pierre Boutang, dans une conférence tenue le 3 mars 1988 dans les locaux marseillais de l’Action Française, avait pointé du doigt les Illuminés de Bavière comme agents de la Révolution de 1789 ; ils étaient des dingues — ne se priva-t-il pas de faire remarquer.

 

Cette coterie éminemment subversive dirigée par Adam Weishaupt (pour Alexandre Adler, c’était l’extrême-gauche de l’époque) avait choisi Mirabeau pour renverser la monarchie française. Pierre Gaxotte a souligné son importance lors de l’irruption de la Révolution : « Un seul individu avait le tempérament, la volonté et l’ambition nécessaires pour dominer les événements au lieu de les suivre : Mirabeau, Honoré-Gabriel de Riqueti de Mirabeau, député du Tiers d’Aix-en-Provence […]. “Monstre”, “exagération”, “matamore ébouriffé” : dès sa petite enfance, lorsque son père parle de lui, c’est pour en faire un être d’exception dans le bien comme dans le mal. […] Voluptueux, ardent, sanguin, d’une sensualité tyrannique, il se dit de lui-même un athlète en amour et, de ce côté, il est incorrigible, sans décence, sans mesure, servi par une puissance de séduction et de mensonge à laquelle peu de femmes résistent. On l’avait marié à vingt-trois ans à une demoiselle de Marignane. Il ne lui fut pas fidèle longtemps […]. Au cours d’un voyage, il lui prend la fantaisie de s’arrêter à Grasse chez sa sœur : Mme de Cabris. En attendant de la haïr avec fureur, il éprouvait pour elle une affection si exubérante que les bruits les plus injurieux avaient circulé sur leur compte. »

Si en 1789 il fut amené à « se poser en tribun de la plèbe, en initiateur de la démocratie », c’est qu’il était missionné par cet ordre germanique qui avait infiltré la franc-maçonnerie européenne. Gaxotte mentionne ses « voyages en Allemagne », effectués entre ses trois années passées sous les verrous à Vincennes et « l’époque du 14 juillet », où il a « joué le premier rôle » avec « Mgr le duc d’Orléans » et « le marquis de la Fayette ».

René Le Forestier, auteur du livre de référence sur ces Illuminés, raconte en détail la nature de ces voyages outre-Rhin : « Mirabeau s’était rendu à Berlin où il fit trois séjours successifs, d’abord du 19 janvier au 22 mai 1786, puis de juillet 1786 à janvier 1787, enfin de mai 1787 à septembre […]. Mirabeau avait fréquenté pendant son séjour à Berlin les cercles rationalistes et pris Nicolaï, l’Illuminé berlinois, pour guide et conseiller. » Il parlait d’eux comme des être « éclairés, vertueux, zélés pour le bien de l’humanité. » Le professeur Jakon von « Mauvillon avait initié Mirabeau au plan secret des Illuminés ; par lui leurs doctrines avaient été répandues dans la Franc-maçonnerie française et Mirabeau, dont le nom se trouvait sur toutes les listes de l’Ordre, avait à son tour recruté le duc d’Orléans, Philippe Égalité ».

Gaxotte rapporte une lettre qu’a écrite Mirabeau au commencement de la Révolution : « le Roi et la Reine y périront, et vous le verrez, la populace battra leurs cadavres… Oui, oui, on battra leurs cadavres. » Visionnaire parce qu’initié, Mirabeau était l’homme-lige de cette secte. Il avait été mis au parfum, comme le landgrave Charles de Hesse-Cassel, « fervent occultiste », qui depuis 1782, date du « congrès de Wilhelmsbad, […] savait qu’on préméditait une révolution outre-Rhin. »

Ce plan, les Illuminés, qui avaient la chouette de Minerve comme symbole, le désignaient par une expression typique de l’alchimie : le « Grand Œuvre ». Plus prosaïquement cela consistait à réaliser une « révolution universelle dans la religion et l’État. » Qui passait donc par la mise à mort du roi « très chrétien » selon l’expression consacrée Louis XVI, roi de cette entité qu’on appellera plus tard « fille aînée de l’Église », comme l’atteste ce témoignage de Joseph Balsamo, alias Cagliostro, qui « raconta qu’ayant rencontré, pendant le séjour qu’il avait fait à Francfort en arrivant de Mitau, deux chefs ou archivistes des Illuminés, il avait été conduit par eux, sous prétexte de prendre le café, dans une maison de campagne à une lieue de la ville. Il était descendu avec ses compagnons dans une grotte artificielle, puis dans un caveau souterrain. Au milieu du caveau se trouvait une table sur laquelle était placé un coffre ouvert. Les Illuminés avaient tiré de ce coffre un manuscrit ressemblant à un livre de messe et commençant par les mots : “Nous, Grands Maîtres des Templiers” suivis de la formule épouvantable d’un serment où l’on jurait de supprimer tous les despotes. […] Il lui avait été donné connaissance du contenu du livre écrit en français et il avait pu se convaincre que le coup que cette secte avait décidé de porter était d’abord dirigé contre la France. »

 

Mirabeau était en outre le fidéicommis du riche banquier d’origine suisse Étienne Clavière, très influent dans le parti girondin, son « ami et protecteur », ou du fils du banquier de Louis XV François Laborde Méréville, initié à la « loge maçonnique Société olympique sous le patronage du duc d’Orléans », qui faisait partie « des députés les plus écoutés sur les questions financières ». L’historien Niccolo Valmori note qu’il y avait « affinité entre Mirabeau et Laborde ». Telle est la conséquence de la Révolution française : d’avoir transformé le système politique de notre nation en Bancocratie. C’est du successeur des Clavière et Méréville que le président Macron est le polichinelle, David de Rothschild.

« Il faut dépouiller le vieil homme et devenir un homme nouveau », affirmaient les Illuminés dans leur manifeste. Cet homme nouveau selon l’idéal républicain s’avère fait de toutes les races, composite. D’où l’apologie du métissage, de l’injonction à s’ouvrir à l’autre, que nous vivons à cette heure.

Les Frères musulmans, alliés objectifs de l’immigrationnisme républicain, jouent un rôle central dans ce processus de changement de peuple, de substitution des Européens de confession chrétienne par des Africains de religion musulmane. Au microscopique Grand remplacement en Terre Sainte (savoir les Arabes par les sionistes) s’ajoute ce Grand remplacement – macroscopique – qui touche les pays du Nord. Par pur esprit d’opportunisme les Frères musulmans entendent profiter de cette situation pour conquérir l’Europe, sans haine ni violence, mais par la voie des urnes. Voilà ce qu’un Français patriote doit reprocher au Hamas suite au lancement de l’opération « déluge d’Al-Aqsa » le 7 octobre 2023 : son appartenance à cette Confrérie qui complote contre l’Europe ; se défendre, comme il le fait, contre l’agression sioniste, est parfaitement légitime.

Les années d’après-Deuxième Guerre mondiale ont vu commencer un phénomène nouveau : l’arrivée massive de populations du Sud vers l’Europe, laquelle s’est accélérée à partir des années 1970. A contrario les élites sionistes ont favorisé un Grand remplacement différent : des populations principalement issues du Nord (Europe, Union Soviétique, États-Unis) sur un territoire habité par un peuple dit du Sud, les Palestiniens. Si l’on veut, l’exception israélienne vient confirmer la règle européenne. Car, en dépit de cette différence, de cette inversion, c’est bien d’une même logique que relève de double processus : celle de la construction lente et sûre d’un État-monde avec Jérusalem comme capitale ; phénomène irréversible dont la nécessité est inscrite depuis la nuit des Temps dans la réalité à venir, dessein divin que les prophètes d’Israël le vrai n’ont pas omis d’exposer, jusqu’à Jean, ce Juif reconnaissant dans l’Agneau la figure du Christ, rédacteur à Patmos du fameux Livre de la Révélation.

 

Aussi la substitution ethnique est consubstantielle à la substitution morale. Le christianisme veulent les Républicains doit être anéanti au profit de l’esprit des droits de l’homme ; cela donne le combat pour la laïcité. Dans ce combat, cette guerre, les instituteurs firent office de tirailleurs des franc-maçons. La IIIe République leur donna même le grade militaire de cavaliers, de « hussards noirs ».

Flanqués de pensée du philosophe des Lumières Emmanuel Kant, ils étaient chargés de déraciner les nouvelles générations, comme l’a mis en évidence Maurice Barrès dans le premier tome de son « Roman de l’Énergie nationale », inventant le personnage de Bouteiller pour incarner cette figure centrale du régime républicain qu’est l’enseignant ce qui explique pourquoi il est devenu une cible de choix des barbares takfiris, de même que militaires et policiers.

L’autre géant du nationalisme français, Charles Maurras, loua dans La démocratie religieuse l’initiative portée par MM. Vaugeois, Lasserre et Pujo d’avoir riposté à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen par une Déclaration des devoirs de l’homme en société :

 

« Quelques-uns de ceux qui avaient le plus complètement méconnu le mystérieux dépôt de leur tradition, qui s’étaient le plus pénétrés de morale protestante, d’esthétique juive et de prophétisme international, eurent donc le sujet d’une stupeur profonde, le jour où ils durent se reconnaître avant tout des Français : individualistes peut-être, mais tout d’abord des fils de bons Français et de bonnes Françaises prêts à sacrifier l’individualisme pour la patrie ! L’Affaire Dreyfus leur jetait ce trait de lumière. La culture philosophique les avait habitués à rechercher les principes et les raisons des choses : où la foule ne vit qu’un traître à maintenir au bagne et des perturbateurs à châtier, M. Vaugeois et ses amis, M. Pierre Lasserre, M. Maurice Pujo et les autres, commencèrent à distinguer, sous l’émeute hébraïque, la doctrine qui nous dissout depuis les Droits de l’Homme et le décret de Le Chapelier ; ces anciens Compagnons de la vie nouvelle sentirent qu’ils optaient pour la France réelle contre l’idée politique et morale qui tourmente l’Europe depuis la Réforme, et qui empoisonne la France depuis la Révolution.

Si l’on pouvait renouveler et rendre tout à fait intelligible le langage archaïque de La Boëtie — en le retournant, — il faudrait dire que nos amis rédigèrent, alors, en quelque sorte, le Contr’un du XIXe siècle siècle mourant. Ils formulèrent la protestation éclatante non pas seulement contre le juif ennemi des Français, mais contre l’individu ennemi de tous les individus qu’englobe la société, contre l’Un, contre l’unité individuelle adoptée pour mesure, pour règle et critère de tout. Le jour où des Français cultivés et intelligents se déclarèrent favorables à la sentence judiciaire prononcée par un tribunal délibérant à huis-clos contre un être humain dont ils ne pouvaient juger eux-mêmes la cause puisqu’ils n’en avaient pas le dossier, ces Français ne se contentèrent pas de réagir contre un préjugé ancien et profond que toute leur vie intellectuelle avait créé et soutenu en eux : ils rompaient aussi avec la pensée directrice de la Révolution, ils rédigeaient le premier article du symbole contre-révolutionnaire, — la Déclaration des devoirs de l’homme en société.

Devoirs qui ne commandent pas de regarder toute décision de justice comme infaillible et éternelle, tout jugement régulier comme irrévocable et impossible à réviser : mais devoirs qui interdisent de crier ou de croire à l’erreur judiciaire sans en avoir de fortes raisons. Devoirs qui n’enseignent pas à être inhumain, mais qui veulent qu’on se montre d’abord clément, bon et pitoyable pour le corps social dans lequel et par lequel subsistent les milliers et les millions d’êtres humains les plus proches de nous ».

 

Comme le martelait Maurras, si l’État républicain perdure c’est la France qui disparaîtra, devenant une province de l’Union européenne intégralement c’est-à-dire culturellement, politiquement et économiquement assujettie aux États-Unis et à ses alliés les plus fidèles notamment le Royaume-Uni et l’État d’Israël où vit une population « créolisée », métissée, un mélange de personnes venues de tous les continents.

Et la chute de la République permettrait le salut de la France. Chaque jour que Dieu fait nous nous battons pour que ce soit la seconde option qui triomphe.

 

NOTES

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