Projet de tramway à Québec
La SAAQ déraille
Le maire de Québec, Bruno Marchand, estime que la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, se fait plutôt discrète eu égard au dossier sur la mobilité durable tout en remettant en question son intérêt sur l’importance d’un réseau structurant à Québec. «C’est sa responsabilité. On s’attend à ce qu’elle porte la mobilité durable […] On a besoin de quelqu’un qui voit plus loin et a une vision. Si elle ne le faisait pas, elle retarderait le Québec.»
De son côté, Geneviève Guilbault, lors d’une conférence de l’Association du transport urbain du Québec, rétorque que le maire de Québec devrait d’abord travailler à s’assurer de l’acceptabilité sociale du mégaprojet tout en ajoutant qu’il devrait faire connaître les coûts réels liés à la construction du tramway.
En bref, nous assistons à un dialogue de sourds où l’attaquant défend son projet et l’attaquée lui retourne la balle en abordant le sujet sur un plan différent. De toute évidence, cette altercation conduit inévitablement à un cul de sac. Conséquemment, chacun devrait mettre de l’eau dans son vin, et s’asseoir ensemble pour trouver un terrain d’entente sur les raisons d’une telle prise de bec, à savoir la pertinence de la construction d’un tramway dans la Capitale nationale.
La SAAQ déraille
Près de la moitié des employés affectés au service à la clientèle affirme avoir vécu une hausse importante de l’anxiété et 60% songent à quitter le navire depuis l’implantation du nouveau système SAAQclic. révèle un sondage mené par le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).
Alors qu’on aurait pu penser que le virage numérique aurait simplifié la tâche des employés, le nouveau système est venu la compliquer. En effet, l’arrivée de SAAQclic a fait augmenter la charge de travail, non seulement durant la phase d’implantation chaotique, mais encore aujourd’hui. À titre d’exemples, les employés dénotent des pertes de temps liées aux erreurs dans le système (71%), des manipulations informatiques plus nombreuses (45,3%), ainsi que des interactions avec la clientèle plus longues (44,5%) et plus fréquentes (30,7%). Et tout ce tohu-bohu dans un contexte de pénurie de main d’œuvre et alors que 33% des personnes sondées affirment que l’arrivée de SAAQclic a fortement augmenté leur désir de quitter la SAAQ.
De son côté, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, déclarait récemment dans une lettre envoyée aux employés que les activités de la SAAQ étaient revenues à la normale en août dernier, ce à quoi le président du SFPQ a rétorqué que la ministre a «peut-être» été mal informée.
À mon avis, l’origine du problème émane du ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, qui semble avoir perdu le contrôle du virage numérique depuis qu’il a été amorcé à la SAAQ. En termes clairs, je suis d’avis qu’il est pertinent de se demander si Éric Caire dispose des compétences pour mettre sur ses rails le virage numérique à la société d’État.
Henri Marineau, Québec
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